ATP Madrid - Carlos Alcaraz en demie après sa victoire contre Karen Khachanov (6-4, 7-5)
Mis à jour 03/05/2023 à 23:05 GMT+2
Insubmersible Carlos Alcaraz. Bousculé en début de seconde manche, l'Espagnol a su résister pour empêcher Karen Khachanov de l'embarquer dans une troisième manche mercredi, en quarts de finale du Masters 1000 de Madrid. Le numéro 2 mondial s'est donc imposé en 1h52 (6-4, 7-5) et affrontera en demie Borna Coric tombeur de Daniel Altmaier (6-3, 6-3).
Sa marge devient effrayante pour la concurrence. Alors qu'il n'était pas dans un grand jour ce mercredi, Carlos Alcaraz a trouvé le moyen de s'imposer en deux sets (6-4, 7-5) contre un Karen Khachanov (12e à l'ATP) en forme et menaçant en quart de finale du Masters 1000 de Madrid. En difficulté pendant la plus grande partie du deuxième acte, le Murcien a su hausser son niveau pour s'adjuger les points les plus importants et poursuivre la défense de son titre dans la Caja Magica. En demie, il sera évidemment favori contre Borna Coric, tombeur de Daniel Altmaier (6-3, 6-3).
Il avait semblé infaillible contre Alexander Zverev en huitième, il a affiché plus de failles ce mercredi sur le court Manolo Santana. Et pourtant, cette performance en dents de scie (29 coups gagnants, 26 fautes directes) est sans doute bien plus riche en enseignements pour Carlos Alcaraz et ses adversaires. Certes, la pépite espagnole n'est pas toujours injouable ou capable de maintenir une intensité exceptionnelle. Mais le numéro 2 mondial sait sortir son meilleur tennis quand il en a le plus besoin, quand la presssion est la plus forte. C'est l'apanage des grands, et Karen Khachanov a pu le vérifier encore.
L'amortie, le baromètre du jour chez Alcaraz
Les cinq derniers jeux de la partie, tous gagnés par Alcaraz (mené 2-5 dans la seconde manche), ont été un modèle du genre. Alors qu'il était tout près de concéder un double break vraisemblablement rédhibitoire pour l'issue du set (à 1-4) quelques minutes plut tôt, le Murcien a retrouvé tout l'engagement qui lui faisait défaut. Grâce à des retours plus longs, une précision du petit jeu de jambes à nouveau présente et une lucidité à toute épreuve, il a totalement repris la main. Si un coup devait résumer ce basculement, ce serait probablement son amortie gagnante à 5-5, 30/30 que la bande du filet a bien voulu laisser passer.
Précédemment, Alcaraz avait connu moins de réussite sur ce coup devenu en quelque sorte une de ses signatures. Ses amorties, un peu trop systématiques et parfois victimes du vent, devenaient presque prévisibles. Elles étaient aussi le signe d'une légère perte de confiance dans sa capacité à faire la différence en fond de court, l'énergie lui manquant pour imposer son rythme habituel notamment en début de deuxième set. Il n'en reste pas moins que l'intelligence de "Carlitos" dans ses variations lui a permis de ne jamais vraiment paniquer : de son service kické extérieur qui a torturé Khachanov à sa main au filet, en passant par son utilisation de zones courtes croisées et ses qualités en défense.
C'est d'ailleurs en attirant Khachanov au filet avant de le passer, puis en s'imposant lui-même à la volée sur le point suivant qu'Alcaraz a réalisé le débreak qui a fait office de tournant à 6-4, 3-5. Le Russe n'a pas faibli en servant pour égaliser à une manche partout, il est juste tombé sur un adversaire plus complet et capable de le montrer dos au mur. Conquérant dans ce match, parfois même dominateur, Khachanov n'a toutefois pas pu suivre quand Alcaraz a augmenté son intensité de deux ou trois crans. Mais qui le peut en ce moment ? C'est la grande question.
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