ATP Miami - Novak Djokovic : "Je n'ai pas de regrets et je félicite Alcaraz"

Il pourrait l'avoir mauvaise, mais Novak Djokovic se veut philosophe. Dépossédé du trône par Carlos Alcaraz lundi, le Serbe n'a pas pu le défendre à la régulière, raquette en main. Grand absent de la tournée nord-américaine de mars, il paie encore et toujours (jusqu'au 11 mai prochain du moins aux Etats-Unis) son choix de ne pas s'être vacciné contre le Covid-19. Alors que la situation sanitaire est sous contrôle globalement, il a tout tenté pour obtenir une autorisation spéciale, en vain. Mais au cours d'un entretien accordé à CNN mardi, il n'a pas laissé transparaître de frustration.

"C'est dommage de ne pas avoir pu jouer à Indian Wells et Miami. J'adore ces tournois. J'y ai eu beaucoup de succès par le passé, mais en même temps, c'est une décision prise en toute conscience et je savais qu'il y aurait toujours une possibilité que je ne puisse pas m'y rendre. Non, je n'ai pas de regrets. J'ai appris que les regrets dans la vie ne constituent qu'un frein et vous enferment dans le passé, et je ne veux pas de ça", a considéré Djokovic.

Estime-t-il pour autant que Carlos Alcaraz est légitime en tant que numéro 1 mondial ? Il est ainsi difficile de contester le fait que Novak Djokovic est largement le meilleur joueur de la planète depuis sa reconquête du gazon du All England Club voici 9 mois. Il a ainsi remporté les deux derniers Majeurs qu'il a pu jouer (Wimbledon et l'Open d'Australie), le Masters, les tournois de Tel Aviv, Astana et Adélaïde. Six titres donc auxquels il faut ajouter une finale à Bercy et une demie à Dubaï, soit 40 victoires sur ses 42 derniers matches.

Mais le Serbe n'est pas amer. "Je ne veux pas non plus trop vivre dans le futur. Je veux être autant que possible dans le présent, même je pense évidemment au futur, et à créer un futur meilleur. Donc je félicite Alcaraz. Il mérite absolument de redevenir numéro 1 mondial", a-t-il encore estimé. Une opinion qui rejoint celle de Daniil Medvedev qui avait comparé l'absence de Djokovic à celle de Rafael Nadal sur blessure. Le motif a beau être différent, elles sont aussi regrettables l'une que l'autre et "Carlitos" n'en est pas responsable.

La suite est désormais plus claire pour Djokovic qui va mettre le cap sur sa préparation sur terre battue avec le Masters 1000 de Monte-Carlo en point de mire en avril. Quant à un futur voyage aux Etats-Unis, ce n'est que partie remise selon toute vraisemblance puisque les restrictions devraient être levées en mai. Et c'est bien le plus important pour lui qui met la priorité sur les Grands Chelems et le record qu'il co-détient avec Rafael Nadal (22 titres) à ce stade de sa carrière. A la fin de l'été, New York l'attend et il a déjà hâte d'y être tant ses derniers souvenirs de Flushing sont forts.

"Je veux vraiment jouer là-bas. Quand j'ai perdu en finale en 2021, j'ai connu probablement l'un des meilleurs moments de ma carrière avec le public de New York. Et j'ai eu la chance de gagner ce tournoi trois fois, d'y jouer plusieurs finales. Même si j'ai perdu ce match, j'ai reçu beaucoup d'amour et de reconnaissance des gens et je veux y retourner pour expérimenter à nouveau cette connexion avec les gens. J'ai hâte et j'espère que ça arrivera."