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Rolex Paris Masters - Hugo Gaston élimine Carlos Alcaraz (6-4, 7-5) en 8e et rejoint Daniil Medvedev en quarts !

Laurent Vergne

Mis à jour 05/11/2021 à 02:55 GMT+1

ROLEX PARIS MASTERS - Hugo Gaston brille encore ! Dernier joueur français en lice à Bercy, le Toulousain a eu la peau de Carlos Alcaraz en 8e de finale du tournoi, jeudi soir, devant un public acquis à sa cause. Il a fallu deux manches au gaucher (6-4, 7-5) pour terrasser l'espoir espagnol qui a pourtant mené 5-0 dans le 2e set. Pour son premier quart en M1000, il défiera Daniil Medvedev.

Hugo Gaston.

Crédit: Imago

Fou. Improbable. Ensorcelant. Magique. Vous pouvez accoler chacun de ces mots, et sans doute quelques autres, à ce que Hugo Gaston a accompli jeudi soir à Bercy, dans une ambiance à vous faire pleurer la défunte Coupe Davis. Car si ce n'était "qu'un" huitième de finale de Masters 1000, l'atmosphère brûlante a, elle, rappelé les grandes heures de l'épreuve qui a tant donné au tennis français. Il l'avait déjà montré à Roland-Garros l'an passé, il le confirme dans l'est parisien cette semaine : ce contexte transfigure Gaston plus qu'il le l'inhibe. Vainqueur en deux sets (6-4, 7-5), le gaucher toulousain a signé une victoire dont il se souviendra, nous avec lui et Carlos Alcaraz peut-être plus encore.
A 18 ans, l'Espagnol a déjà réponse à beaucoup de choses. Il l'a prouvé à plusieurs reprises cette saison, y compris sur les plus grandes scènes. Mais il s'est retrouvé dans une configuration inédite pour lui, avec une pancarte de favori et dans un contexte hostile. Et jeudi soir, il a fait son jeune âge.
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17 points de rang dans le final

De façon rationnelle, on dira qu'il a été abandonné par son service, une arme pourtant déjà importante chez lui. L'élève de Juan Carlos Ferrero a fini avec moins de 50% des points gagnés derrière sa première balle... Ce match, il aurait pourtant pu le gagner en deux sets. Il a compté à deux reprises un break d'avance dans le premier, avant de mener 5-0 dans le second. Mais il a fini par craquer, concédant sept jeux de suite, dont une incroyable série de 17 points. Tout ça était finalement trop pour lui.
A chaud, il aura certainement du mal à digérer. Peut-être même éprouvera-t-il une forme de colère face à ce public qui l'a accueilli par des sifflets, l'a chahuté à chacune de ses premières balles ratées ou presque et l'a contraint à un éreintant effort de "self control". Il ne méritait pas ça, mais ce jeudi, on a retrouvé le Bercy que l'on avait connu jadis, celui qui peut donner des ailes et couper des jambes.
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Chacun trouvera cela formidable ou insupportable. C'est bien d'en débattre. C'est encore mieux de se souvenir qu'il y a un an, le même endroit, déserté et covidé, sonnait le creux. Avec le recul, Carlos Alcaraz aura sans doute beaucoup appris de cette soirée. Le futur grand champion qu'il est va se construire à travers ses plus belles victoires, comme celle contre Stefanos Tsitsipas à New York, mais aussi à travers ce genre de moments plus douloureux.
Mais au-delà de l'ambiance, c'est bien Hugo Gaston qui était sur le terrain et a fini d'entrer dans le crâne de son rival. Il lui a fallu être fort pour survivre à un début de match délicat où, un peu trop impatient à l'échange et saoulé par la puissance adverse, il a peiné à trouver ses marques. Il se passe incontestablement quelque chose avec ce garçon, capable de choses peu ordinaires avec la balle. Quant à la façon dont il a retourné ce deuxième set, les mots nous manquent.
En dehors du Top 100 en arrivant à Bercy, il sera au pire 67e lundi prochain. C'est ce qui s'appelle débarquer avec fracas. Tout ceci est évidemment secondaire et ne pèse pas lourd face à l'intensité du moment vécu. Vendredi soir, sur les coups de 19h30 environ, il lui faudra remettre le couvert contre Daniil Medvedev. Pas un cadeau. En théorie, le "petit" Hugo de Toulouse n'est pas de taille, à tous les sens du terme. Surtout en ayant bouclé son match au-delà de minuit, à l'heure où le numéro 2 mondial était sans doute tranquillement dans son lit, ou devant sa télé, ou les deux. Voilà pour la théorie. En pratique, après cette folle soirée, il n'est pas forcément raisonnable d'être raisonnable.
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