ATP Rotterdam - Félix Auger-Aliassime remporte son premier titre après huit échecs en finale

Sa persévérance a enfin été récompensée. Battu lors de ses huit finales précédentes sur le circuit, Félix Auger-Aliassime a décroché dimanche le premier titre de sa jeune carrière à Rotterdam. Et le Canadien l'a fait avec la manière en dominant sèchement le numéro 4 mondial et tête de série 1 du tournoi Stefanos Tsitsipas en deux manches (6-4, 6-2) et 1h17 de jeu. Le Grec, quant à lui, a perdu sa huitième finale dans un ATP 500, catégorie où il n'a pas encore réussi à triompher.

Tout vient à point à qui sait attendre. La morale s'applique particulièrement bien à Félix Auger-Aliassime, seulement âgé de 21 ans certes mais qui avait dû prendre son mal en patience. Jusqu'à ce dimanche, le talentueux Canadien avait toujours buté sur la dernière marche, ne parvenant même pas à gagner le moindre set quand un trophée était en jeu. Mais, ce temps est désormais révolu car l'intéressé a pris son destin en main pour ouvrir son palmarès sur le circuit ATP par un sacre des plus mérités.

De bout en bout, l'élève de Frédéric Fontang et de Toni Nadal a tout maîtrisé. Agressif, d'une détermination de tous les instants, rapide et précis, il n'a pas laissé respirer un Stefanos Tsitsipas qui restait pourtant sur cinq succès d'affilée contre lui. Mais le Grec, breaké d'entrée et étouffé par la longueur de balle adverse, n'a pas eu son mot à dire sur le dur indoor néerlandais. Une statistique dit tout de son impuissance à la relance notamment : il n'a pas obtenu la moindre balle de break.

Car de l'autre côté du filet, l'ouragan Auger-Aliassime a tout renversé sur son passage. Une fois le premier set en poche, le Canadien a continué d'appuyer sur l'accélérateur, réalisant une véritable démonstration au service avec deux minuscules points perdus (et aucun dans le premier set) derrière sa première balle sur 28 (soit 96 % de réussite quand elle passait). D'un engagement constant dans ses frappes, il a pris presque systématiquement le jeu à son compte en décalage coup droit, matraquant le revers adverse. Ses prises de balles précoces lui ont permis de s'ouvrir le chemin du filet quand il en a eu besoin.

En face, Tsitsipas a bien tenté de varier en revers avec son slice, mais pas assez rasant, celui-ci n'a pas vraiment gêné son rival. Breaké à nouveau d'entrée (et blanc) de second acte, il a cédé son engagement une dernière fois à 6-4, 3-1 contre lui. Trop irrégulier lui-même au service (56 % de premières seulement), il a souffert le martyre sur ses secondes (33 % de points gagnés derrière). Non, décidément, Auger-Aliassime était bien trop fort pour lui ce dimanche. En mission, le Canadien est resté dans sa bulle jusqu'au bout pour s'adjuger ce fameux premier titre qui en appelle bien d'autres.