ATP Rotterdam - Quart de finale | Sinner passe l'obstacle Wawrinka, Daniil Medvedev dans le dernier carré

Jannick Sinner poursuit sur sa belle lancée. Vainqueur à Montpellier la semaine passée, l'Italien a passé sans difficultés son quart de finale face à Stan Wawrinka (6-1, 6-3) après 1h10 de jeu. Tombeur de Benjamin Bonzi et Stefanos Tsitsipas aux tours précédents, l'actuel quatorzième mondial sera opposé à Tallon Griekspoor, tombeur de Gijs Brouwer (6-4, 6-4).

C'est la fin du parcours en revanche pour le vainqueur de Roland-Garros 2015. En début de semaine, le Suisse, actuellement 130e au classement ATP, a battu Alexander Bublik (7-6, 6-4) et Richard Gasquet (6-3, 6-3).

C'était un choc pour se (re)lancer dans ce début de saison 2023. Et Daniil Medvedev n'a pas laissé passer l'occasion. Décevant lors de l'Open d'Australie tout comme son adversaire du jour Félix Auger-Aliassime, le Russe a accroché vendredi un premier succès important contre un Top 10 cette année à Rotterdam. Et il l'a fait avec la manière dans ce quart de finale alléchant sur le papier mais quasiment à sens unique sur le court, s'imposant en deux manches sèches (6-2, 6-4) et 1h23 de jeu. Pour sa deuxième demie de l'année après Adélaïde, il défiera Grigor Dimitrov, vainqueur de haute lutte d'Alex de Minaur (6-3, 3-6, 7-6) plus tôt dans la journée.

Pour Félix Auger-Aliassime, le tableau est forcément nettement moins réjouissant. Non seulement le tenant du titre a perdu sa couronne, mais il a donc semblé impuissant ce vendredi, se prenant les pieds dans la toile tissée par celui qui est décidément sa bête noire. Face à Medvedev, il n'a toujours pas trouvé la solution en cinq confrontations sur le circuit. Et s'il pouvait avoir de légitimes espoirs d'y parvenir en s'appuyant sur leur duel précédent en Australie - il avait obtenu une balle de match il y a un an -, le Canadien a dû quitter le court néerlandais avec beaucoup plus de doutes.

Pourtant, "F2A" avait attaqué la partie avec quelques schémas clairs et efficaces... du moins dans un premier temps. Profitant de la position très reculée à la relance de son rival, il a ainsi tenté et réussi un certain nombre de services-volées lors de ses deux premiers engagements. Mais en fond de court, il a rapidement été neutralisé. Et à force de se précipiter au filet, il est devenu prévisible, Medvedev se réglant avec de nombreux retours plongeants. Résultat : le protégé de Frédéric Fontang et Toni Nadal a concédé un break puis deux, et la première manche, encaissant cinq jeux d'affilée (de 1-2 à 6-2).

Il y eut bien cette révolte en début de seconde manche quand Auger-Aliassime a réalisé un débreak immédiat après avoir encore trop vite abandonné son service (6-2, 2-3). Mais son tennis a manqué de fil conducteur pour devenir même brouillon. A une bonne accélération de coup droit décroisée succédait presque systématiquement une grossière erreur du même côté ou en revers. Volontaire mais parfois approximatif dans le placement, il a surtout forcé son jeu. La faute principalement à un Medvedev clinique qui a retrouvé une longueur de balle dissuasive, mais aussi à la lenteur de la surface malgré les conditions indoor.

Auger-Aliassime a surtout payé son inconstance, commettant pas moins de 28 fautes directes dont une double faute pour offrir le break fatidique à son adversaire à 3-3 dans le second acte. Si son début de semaine était plutôt satisfaisant, cette performance en dents de scie n'est pas de nature à le rassurer. Rentré dans le rang ces derniers mois, Medvedev pourrait bien, lui, retrouver l'inspiration même si cela demande confirmation.