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Roddick, la bête blessée

Eurosport
ParEurosport

Publié 26/12/2007 à 17:15 GMT+1

Malgré tous les efforts dépensés aux côtés de Jimmy Connors, Andy Roddick n'est pas parvenu à rester dans le Top 5 mondial. En se cassant encore les dents sur Roger Federer, vainqueur de leurs trois confrontations. Au final, il termina l'année là où il l'

LES TOP 10 EN 2007
SES CLASSEMENTS : 6e (ATP Race) et 6e (ATP Technique)
SA SAISON EN BREF :
Le parcours d'Andy Roddick en 2007 ressemble à un chemin de croix. Calmé d'entrée de saison par Federer en demi-finale de l'Open d'Australie, l'ex-N.1 a mis toute l'année pour s'en remettre. Au final, deux titres à se mettre sous la dent (sur le gazon du Queen's et le béton de Washington) et pas mal de doute dans l'esprit du protégé de Jimmy connors. Au final, il termina l'année là où il l'avait commencée : au sizième rang mondial.
Son principal bourreau reste Roger Federer, qui l'a battu trois nouvelles fois en 2007, portant à quinze ses défaites face au Suisse. Sa victoire en match d'exhibition à Kooyong avant l'Open d'Australie n'aura servi à rien. Si on continue dans les chiffres, on s'apercevra que Roddick a perdu son onzième match d'affilée face à Federer. A côté de lui, Roddick n'aura pas eu de chance face à la nouvelle vague du tennis mondial. Nadal, Djokovic, Murray, Gasquet et Monfils ont tous pris l'ascendant sur Andy.
Seul réconfort : la Coupe Davis. Aux côtés de Blake et des frères Bryan, Roddick a soulevé le 32e saladier d'argent des Etats-Unis en finale face à la Russie. Une seule victoire a suffi au bonheur de l'Américain face à Dmitry Tursunov pour conforter un nouveau titre. C'était la première défaite en six rencontres de Coupe Davis pour Tursunov, 34e mondial, qui n'avait plus été aligné en simple depuis sa victoire sur Roddick en 2006.
SON MATCH : Quart de finale de l'US Open
Roger Federer (SUI/N.1) bat Andy Roddick (USA/N.5) 7-6(7/5), 7-6(7/4), 6-2
Pour une fois, il ne lui a pas manqué grand chose. Un peu de chance diront certains, un peu d'audace diront d'autres. Mais le fait est là : Andy Roddick a bien encaissé sa dizième défaite de rang face à Roger Federer en quart de finale de l'US Open. Et pourtant, si le rapport de leurs rencontres reste locace sur la domination du Suisse, les statistiques du match ne sont pas si éloquentes. Car il est vrai, il en a fallu de peu pour que Roddick réalise le coup du tournoi.
L'Américain a bien mieux servi (71% de premières balles contre 61% sans aucune double faute de part et d'autre), a quasiment fait jeu égal sur les coups gagnants (42 contre 48) et n'a commis que six fautes directes (24 contre 18) de plus que le Suisse. Mais la différence s'est faite sur une statistique qui tue. Si Federer a réussi à convertir deux balles de break sur les quatre qu'il s'est procurées dans le troisième set, Roddick ayant tenu sa mise en jeu pendant quatorze jeux d'affilée, ce dernier n'a pas réussi à attraper la seule balle de break qui lui a été offert par le Suisse. Et pas une de plus.
SES DECLARATIONS :
Après la demi-finale de l'Open d'Australie : "C'était frustrant, misérable, nul, terrible. Mais à part ça, ça allait. Comment je me sens? Dépressif! C'est terrible. Je ne m'attendais pas à ça. J'ai reçu une fessée ce soir. Après 4-4, il m'a breaké une fois, puis encore une fois, encore une fois, encore... et c'était fini 24 minutes. J'avoue que j'aurais payé beaucoup d'argent, pour ne pas venir en conférence de presse. J'avais envie de m'enfuir. Je fais de mon mieux pour ne pas être découragé. Et de terminer."
Après le quart de finale de l'US Open : "J'ai bien joué, comme jamais peut-être contre Federer. Je ne pense pas que cela ait été du gâteau pour lui."
LEUR AVIS :
Patrick McEnroe, capitaine US de Coupe Davis : "C'était formidable de voir Andy Roddick, qui voulait tellement jouer cette finale, maîtriser ces émotions pour livrer une telle performance. Je suis extrêmement fier de mon gars."
Roger Federer, après le quart de finale de l'US Open : "Pendant deux sets et demi, je n'ai rien pu faire sur son service. Mais il a joué comme je le connais et je crois que c'est ça qui m'a fait gagné, analysait après-coup Federer en conférence de presse. Après, c'est mon expérience qui a fait la différence. Je joue beaucoup à l'instinct. Je le laissais se décaler et tourner autour de son revers pour pouvoir mieux le contrer en revers. Ensuite, il n'a pas eu de chance car il faisait les mauvais choix."
EN 2008 :
L'Américain devra vaincre le signe indien "Federer" avant de pouvoir progresser de nouveau. Une victoire officielle face au N.1 mondial le libérerait et le décomplexerait une bonne fois pour toute. Le top 3 sera l'objectif à atteindre pour Roddick, première marche importante à gravir s'il veut renouer avec la première place mondiale.
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