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Rafael Nadal: "Ce n’est peut-être pas déjà le moment de m’enterrer"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 07/02/2013 à 14:40 GMT+1

Rafael Nadal fait le point dans L'Equipe sur son état de santé. Oui son genou va bien même si des douleurs persistent. L'Espagnol se laisse en tout cas deux mois pour retrouver toutes ses capacités physiques et revenir concurrencer le duel Djokovic-Murray qui devient de plus en plus incontournable sur le circuit ATP.

2013, Vina del Mar, Rafael Nadal

Crédit: Reuters

Au lendemain de sa première prestation en solo sur un court de tennis, Rafael Nadal reprend la parole. Non pas qu'il soit resté muet jusque là, mais loin des micros des conférences de presse, l'Espagnol a dévoilé les coulisses de son retour à la compétition dans une pleine page du journal L'Equipe. Il décrit un processus lent, mais nécessaire pour guérir son mal qui devrait s'estomper au fil des jours. D'ici deux mois, apparemment tout ira pour le mieux. La concurrence n'a qu'à bien se tenir.
LE PASSAGE CLEF
Rafael Nadal n’est encore complètement le champion tout-terrain que l’on a connu, mais il compte bien le redevenir à court terme. "Je suis le même. J’ai toujours la même passion. (…) Si tout va bien, j’aurai évidemment d’autres objectifs dans deux mois. Ce que je vise, c’est d’être à cent pour cent pour attaquer Monte-Carlo et la tournée sur terre en Europe." Plus qu’un résultat, ce sont donc des sensations qu’il est venu chercher au Chili, pour confirmer que son état physique est au beau fixe. "Mais l’essentiel ici, c’est comment je me sens et comment réagit mon genou. Perdre ici, ce n’est pas un problème. Je dois perdre ici. Ce serait logique. Le drame serait que mon genou fasse trop mal."
S’il a repris la compétition, ce n’est pas pour jouer un second rôle dans les tournois majeurs. C’est pour briller au plus haut niveau et remporter des titres. Son obsession n’est pas pour autant son classement, mais sa capacité à redevenir compétitif le plus vite possible. "Repasser quatrième, vu tous les points que j’ai à défendre, ce sera difficile d’ici à fin mai. Après est-ce que j’en ai besoin pour gagner Roland-Garros ? Non. Je sais que je peux avoir retrouvé le niveau du Top 4 sans y être. (…)  C’est vrai que je ne serai pas le favori à Paris, mais je n’ai pas besoin de l’être pour gagner."
Du haut de son cinquième rang mondial, la rivalité première du circuit de plus en plus marquée de l’empreinte Djokovic-Murray ne le gêne pas. Au contraire, cela le stimule plus encore à revenir pour chambouler cet ordre établi en son absence : "Je n’ai qu’un an de plus que Djokovic et Murray. Ce n’est peut-être pas déjà le moment de m’enterrer. Je vais essayer de m’incruster dans l’époque Djokovic-Murray."
CE QU’IL N’AVAIT JAMAIS DIT
Il était officiellement forfait à l’Open d’Australie pour un virus stomacal, mais surtout parce qu’il savait qu’il ne pourrait pas gagner à Melbourne. C’est cette raison là, à demi-cachée, qui l’a fait renoncer. Surtout sur une surface (dur) aussi exigeante physiquement pour un genou qui lui fait toujours un peu mal. S’il est aussi direct dans ses déclarations, c’est que son moral est bon. A l’entendre ces derniers jours, l’Espagnol était encore dans l’expectative avec ce genou qui semble toujours le tirailler un peu. Mais cette douleur semble être plus somatisée qu’autre chose.
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Spain's Rafael Nadal hits a return to Argentina's Federico Delbonis during their men's singles match at the Chilean Open tennis tournament in Vina del Mar city February 6, 2013. (Reuters)

Crédit: Reuters

"La vérité, c’est qu’aujourd’hui, mon genou gauche est magnifique par rapport à l’autre. Je sais qu’en rejouant maintenant je ne cours aucun risque que le tendon 'pète'. Les docteurs me l’ont promis. Donc ça va, pas d’angoisse. Même si le tendon continue de me faire mal. (…) La douleur est normale. Elle va disparaitre petit à petit. Logiquement, fin février, elle sera passée. Je pourrai alors retrouver ma pleine mobilité sur le terrain. Il faut juste laisser le temps à mon tendon rotulien de se réhabituer aux efforts violents."
On comprend que son temps de récupération a été allongé pour ne pas brûler les étapes et éviter toute rechute. Parfois même au détriment de compétitions importantes à ses yeux. Un traumatisme d’autant plus marquant que l’Espagnol sentait que son jeu était au beau fixe, à défaut de son physique. "Le pire, c’est quand j’ai compris que je ne jouerai pas les Jeux Olympiques. Au début, j’ai cru guérir vite. Ce qui a été difficile, c’est que mon genou a lâché au meilleur moment de ma carrière. En 2012, je jouais vraiment mieux que les autres années. La finale de l’Open d’Australie contre Djokovic, même perdue, c’était grand."
LES PHRASES A RETENIR
Questionné à demi-mots sur le sujet, Rafael Nadal ne parle pas de problème de dopage dans le tennis, comme Christophe Rochus l'a fait ouvertement en janvier. Il dénonce surtout le manque de transparence de la Fédération Internationale et de l’Agence Mondiale Antidopage qui ne communiquent pas assez pour stopper les rumeurs qui peuvent le toucher, lui comme d’autres. "Ce genre de rumeur existe parce que les contrôles ne sont pas publics. L’ITF doit jouer la transparence. L’AMA pareil. Sinon, ça continuera et je devrai écouter Christophe Rochus faire des commentaires stupides."
Selon ses propres dires, neuf contrôles ont été effectués durant sa convalescence : trois sanguins et six urinaires. "Pour quelqu’un qui est coincé à la maison et qui ne peut plus jouer, c’est beaucoup", estime-t-il. Et visiblement plus que Novak Djokovic, qui avouait dernièrement à l’Open d’Australie ne pas avoir subi de contrôles depuis plusieurs mois alors qu’il est en pleine activité.
"Passeport biologique, procès Puerto, je ne connais pas ce monde. Ce qui se passe en ce moment en Espagne avec la justice, je le comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi ce docteur Fuentes ne donne pas les noms. Et que le juge ne lui ai pas demandé de lefaire. Ça m’a déçu à un point… (…) Je ne comprends pas pourquoi on ne va pas au bout des choses. Il faut tout nettoyer. (…) Moi, en tant que sportif, tout ça me nuit. A cause des gens comme Armstrong, nous avons tous une image douteuse." (…) "Je veux juste être sûr que celui qui joue en face de moi est aussi propre que moi." A bon entendeur.
Où LIRE L'ENTRETIEN EN INTEGRALITE
L'entretien est à retrouver en intégralité dans L’Equipe en page 13 de l'édition du jeudi 7 février du quotidien sportif, vendu en kiosque ou en ligne.
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