Masters Cup : Des petits nouveaux en vue mais pas de Français

La révolution opérée dans les tournois du Grand Chelem attend ses répercussions en Masters Cup. La grand-messe de fin de saison, qui aura lieu à Londres du 9 au 16 novembre, pourrait bien accueillir les derniers talents qui ont explosé cette saison. De Marin Cilic, actuellement cinquième mondial au classement Race (établi sur les résultats de 2014) à Ernests Gulbis, treizième, en passant par Kei Nishikori, Milos Raonic et Grigor Dimitrov, tous peuvent encore prétendre à décrocher leur billet pour ce tournoi que l'on peut considérer comme "majeur", même s'il reste un cran en dessous des tournois du Grand Chelem en terme d'importance.

Trois joueurs sont déjà assurés d'y participer à l'issue de l'US Open : les trois premiers joueurs mondiaux qui sont, dans l'ordre, Novak Djokovic, Roger Federer et Rafael Nadal. Stanislas Wawrinka et Marin Cilic, qui les suivent au classement, devraient logiquement valider leur billet rapidement pour compléter le quatuor de vainqueurs de Grand Chelem de cette saison, plus Federer qui a été l'un des joueurs les plus réguliers de l'année. Au-delà de ces cinq-là, la bataille fera rage pour les trois derniers billets qui semblent bien plus en balance. A moins que Rafael Nadal, touché au poignet depuis la fin de Wimbledon, ne décline encore l'invitation pour laisser la neuvième place mondiale qualificative pour ce Masters de Londres.

Les trois joueurs les mieux placés pour l'instant pour rejoindre les cinq autres "Maîtres" sont Kei Nishikori, récent finaliste de l'US Open, David Ferrer et Tomas Berdych, deux joueurs habitués à ce genre de rendez-vous et vainqueur d'un seul titre ATP cette saison. Mais attention, en embuscade se sont placés les jeunes loups aux dents longues du circuit : Milos Raonic, demi-finaliste à Wimbledon qui a perdu sa huitième place mondiale sur 2014 suite à la victoire de Cilic à New York. Et Grigor Dimitrov, lui aussi demi-finaliste à Wimbledon et vainqueur de trois trophées ATP cette saison. Derrière eux, Andy Murray et Jo-Wilfried Tsonga pourraient éventuellement leur voler la vedette, même si le Français a déclaré prioriser la Coupe Davis à la Masters Cup...

Qu'on se le dise, cette année, il y a de très fortes chances qu'aucun Tricolore ne dispute cette Masters Cup. Ce serait une déception sans doute, mais pas une catastrophe car personne ne leur reprochera de pas être allé chercher une place parmi les huit premiers de la saison alors qu'une finale de Coupe Davis se profile. Tsonga ne cracherait pas dessus s'il revenait à hauteur de Berdych, mais il ne tentera pas le diable pour éviter toute blessure. Pour les autres Tricolores, de Monfils à Gasquet en passant par Benneteau et Simon, tous sont suffisamment loin au classement mathématiquement - voire mentalement - à cette période de l'année pour espérer une quelconque qualification, malgré deux Masters 1000 et quelques tournois ATP 500 à disputer.

Ce qui rajoute un peu de piment pour les autres joueurs. Avec peu de points à défendre d'ici la fin de saison, Raonic et Dimitrov ont donc une belle carte à jouer pour décrocher leur première qualification pour la Masters Cup. Andy Murray sera bien une menace jusqu'au bout, l'Ecossais n'ayant quant à lui rien à protéger, étant donné qu'il était absent l'an passé à la même période. L'autre joueur qui pourrait également coiffer tout le monde sur le fil est Ernests Gulbis. Le demi-finaliste de Roland-Garros est à 1100 points de la huitième place de Berdych. Autant dire que le sprint final ne manquera pas d'intérêt.