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ATP Finals : Nadal - Medvedev, les héros de Flushing sont fatigués

Maxime Battistella

Mis à jour 13/11/2019 à 15:04 GMT+1

ATP FINALS – Deux mois après leur finale épique à l’US Open, Rafael Nadal et Daniil Medvedev se retrouvent mercredi pour la première fois. Beaucoup moins à leur avantage et défaits respectivement par Alexander Zverev et Stefanos Tsitsipas lors de la première journée de ce Masters, l’Espagnol et le Russe vont se battre pour continuer à croire aux demi-finales.

Rafael Nadal et Daniil Medvedev après leur épique finale de l'US Open.

Crédit: Getty Images

Après le tirage au sort, on les imaginait bien se retrouver dès la deuxième journée de cette phase de poules à Londres. Invaincus jusqu’à lundi respectivement face à Alexander Zverev et Stefanos Tsitsipas, Rafael Nadal et Daniil Medvedev semblaient avoir les cartes en main. Et s’ils avaient joué aux altitudes atteintes lors de leur finale de l’US Open, ils auraient vraisemblablement réaffirmé leur supériorité sur l’Allemand et le Grec. Seulement, de l’eau a coulé sous les ponts, et ce sont bien eux qui sont condamnés à gagner mercredi pour préserver leurs espoirs de dernier carré dans ce Masters.
Eparpillé façon puzzle par Zverev, le Majorquin est celui qui inquiète le plus. Contraint au forfait à Paris-Bercy, il a même failli ne pas s’aligner à cause d’une élongation du muscle droit de l’abdomen. Mais, attaché à sa place de numéro 1 mondial, Nadal a tenté le coup. Et s’il est apparu loin de son meilleur niveau et dépassé par les événements, il s’est voulu rassurant pour la suite. "Je n’ai pas à me plaindre sur le plan physique. Je n’ai ressenti aucune douleur aux abdominaux, et c’est bien la seule chose positive de ce match. J’espère pouvoir continuer comme ça, parce que c’est vrai que je n’ai pas pu solliciter beaucoup cette partie de mon corps à l’entraînement depuis samedi", a-t-il confié.

Nadal combatif... en façade

Déterminé à s’accrocher, l’Espagnol sait ses chances de rallier les demi-finales clairement réduites désormais. Mais s’il s’attendait à éprouver des difficultés, il n’a pas apprécié son attitude lors de cette défaite inaugurale. "Ma seule excuse, c’est que je n’ai pas été assez bon. Je reste positif. Sachant que je n’allais pas me sentir à 100 % aujourd’hui, je devais être dans le meilleur était d’esprit pour être compétitif, et ça n’a pas été le cas", a-t-il estimé. Défait pour la première fois depuis Wimbledon, il n’a pas perdu espoir pour la suite, conscient que la confiance accumulée en seconde partie de saison pourrait lui être d’un grand secours.
Nadal est un guerrier, un dur au mal, et n’a qu’une obsession : repartir au combat. Alors quand l’hypothèse hasardeuse d’une éventuelle déconcentration liée à son mariage récent a été soulevée par un journaliste en conférence de presse, la réplique a fusé, cinglante. "Ça fait 15 ans que je suis avec la même fille avec une vie très stable. Ça n’a pas d’importance si vous vous mettez la bague au doigt ou pas. Ok, on passe aux questions en espagnol maintenant, parce que c’est des conneries tout ça", a-t-il lâché.
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"C'est une blague ?" : La réponse ferme de Nadal après une question sur son mariage

Medvedev coupé dans son élan

S’il parvient à sensiblement élever son niveau de jeu, le numéro 1 mondial a toutes ses chances contre un Daniil Medvedev qu’il a battu deux fois en deux confrontations, même s’il s’en est fallu de peu à Flushing Meadows. D’ailleurs, le Russe, lui non plus, n’affiche pas une forme resplendissante et reste sur deux défaites consécutives après sa fameuse série de six finales sur le circuit. "J’ai du mal à retrouver le niveau que j’avais aux Etats-Unis, à Saint-Pétersbourg et à Shanghaï, et c’est normal, ça arrive à tous les sportifs. Ce qui est fantastique avec le ‘Big 3’ (Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic, ndlr) et Andy Murray avant, c’est que même quand vous pensez qu’ils ne jouent pas aussi bien qu’ils le pourraient, ils gagnent quand même", a souligné l’intéressé.
Mais en indoor, la donne pourrait bien changer. Bien que dominé par Tsitsipas, Medvedev n’a pas non plus semblé largué et il a même noté quelques progrès. "Vu mon niveau aux entraînements ces deux dernières semaines et lors de mon match contre Jérémy Chardy à Paris, je pensais que mon premier match serait très difficile. J’ai envie de dire que ce que j’ai montré sur le court était assez positif de ce point de vue, même si ce n’était pas suffisant pour gagner. (…) C’est plus un problème mental, j’ai perdu un peu l’élan que j’avais. Je suis assez confiant dans ma capacité à retrouver cette énergie. La question, c’est de savoir si ce sera pour ce tournoi ou le suivant."

Un match crucial pour la place de n°1 mondial

Pour sa première participation au Masters, le Russe sait que son manque d'expérience pourrait lui coûter cher. Mais il a une autre source de motivation pour rester le plus longtemps possible en course. Privés de visa britannique pour le moment, ses parents n’ont pas encore pu venir le voir jouer. "C’est dommage, mais qu’est-ce qu’on peut y faire ? Ils disent qu’ils ont encore le temps, peut-être parce qu’ils pensent que je vais atteindre les demi-finales. Cela aurait été bien plus facile si j’avais gagné aujourd’hui (lundi, ndlr). Maintenant, il faut que je batte Rafa et Zverev."
Les retrouvailles entre Nadal et Medvedev s’annoncent donc bouillantes mercredi. Et c’est bien le Majorquin qui a le plus à perdre. S’il veut avoir encore son destin en main dans la course à la première place mondiale, la victoire est impérative. Sinon, il devra compter sur ses autres concurrents pour arrêter le "Djoker" dans sa chasse du trône. Le Russe pourrait alors, pourquoi pas, être un allié de circonstance. Mais d’ici là, le chemin est encore long.
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