Ce sera l'Espagne !

ESPAGNE - SUISSE: 3-1
David Ferrer (ESP) bat Stanislas Wawrinka (SUI) 6-2, 6-4, 6-0

Les Français sont fixés et, comme on pouvait le pressentir, c'est l'Espagne qui se dressera sur la route des tricolores au mois de juillet prochain en quarts de finale de la Coupe Davis. Un adversaire on ne peut plus prestigieux, puisqu'il est double tenant du titre.

Sur la terre battue de Logrono, devant leur public, les Espagnols sont venus à bout de la Suisse. Accrochée vendredi (une victoire partout), secouée lors du double, l'équipe d'Espagne a conclu l'affaire dimanche dès le quatrième match. C'est David Ferrer qui lui a apporté, en ne faisant qu'une bouchée du numéro un helvétique, Stanislas Warinka, lequel n'a pu prendre que six petits jeux à Ferrer. Très sollicité ces deux derniers jours, Wawrinka a craqué.

France-Espagne, c'est en tout cas une affiche qui a de quoi faire saliver. Les Français ne partiront pas favoris, mais ils auront au moins l'avantage du terrain puisque la rencontre, la première entre les deux équipes depuis la demi-finale remportée par les Espagnols en 2004, aura lieu en France. Ils auront également le loisir de choisir la surface. Ce ne sera évidemment pas de la terre battue. "On va s'orienter vers de l'indoor, sur du dur", révèle Gaël Monfils. D'ici là, beaucoup d'eau aura coulé sous les ponts. Il y aura eu le printemps, avec ses Masters 1000, et bien entendu Roland-Garros et Wimbledon. Difficile donc de tirer des plans sur la comète, mais ce France-Espagne a tout pour constituer un grand moment de Coupe Davis, surtout si toutes les forces vives des deux équipes sont là, à commencer par Nadal.

Guy Forget, lui, salive déjà. Le capitaine tricolore est évidemment conscient de la tâche, mais il se dit excité à l'idée d'affronter les Espagnols. "C’est une montagne à gravir ! On joue au tennis pour jouer ce genre de match. On avait affronté l’Espagne il y a quelques années (NDLR : en demi-finale en 2004), on avait perdu. On va essayer de prendre une petite revanche chez nous. On va parler de la surface, de la vitesse du court, des balles. Il va falloir aborder tous ces sujets avec la Fédération pour voir quels sont les différents endroits susceptibles d’accueillir une telle rencontre. On a tout cela dans un coin de notre tête", a-t-il confié. Vivement l'été !

Du côté des joueurs, on relève le même enthousiasme à défier la référence de la compétition. "Contre l'Espagne, promet Gaël Monfils, ça va être un grand match. Deux grandes nations vont se rencontrer. Je suis impatient. On a aussi une grosse équipe avec des joueurs qui ont battu tout le monde." "C'est le match qu'on espérait jouer (contre l'Espagne), avoue de son côté Gilles Simon. Ca doit être la meilleure équipe du monde. Chez nous ça va être super sympa. En jouant chez nous, avec le choix de la surface, on a un peu plus de chances de passer. Tous leurs meilleurs joueurs, on a réussi à un moment ou à un autre à les battre. Il va falloir le refaire." Et ce ne sera pas simple...