L'Espagne sans Nadal

La fin de son match laissait craindre le pire. Obligé de faire appel au médecin de Wimbledon à plusieurs reprises en seizièmes de finale face à l'Allemand Petzschner, Rafael Nadal n'a pu que confirmer à l'issue de son match que la douleur à son genou droit, déjà cause d'une saison 2009 tronquée, s'était réveillée. "Mon genou me préoccupe un peu. J'avais déjà un peu mal au tour précédent. Là, j'ai eu plus mal à partir du troisième set", a-t-il ainsi reconnu.

Afin de ne pas compromettre la suite de sa saison et son intégrité physique, le numéro un mondial n'a pas tardé à prendre les décisions qui s'imposaient. La Majorquin a d'ores et déjà annoncé son forfait pour le quart de finale de Coupe Davis face à la France disputé entre le 9 et 11 juillet prochain à Clermont. Pour lui qui a toujours porté une importance particulière à cette épreuve par équipe, cette défection est un véritable crève-cœur. "C'est une obligation. Je le regrette pour mes coéquipiers et pour Albert Costa (le capitaine). Je lui en ai parlé ainsi qu'à la Fédération et ils ont compris mes arguments", a expliqué le Majorquin qui a précisé que s'il "jouait la Coupe Davis", il "n'arriverait jamais jusqu'à l'US Open". Pour l'équipe de France, il n'est jamais bien de se réjouir du malheur des autres, mais l'absence du roi de la planète tennis est assurément une bonne nouvelle même si l'Espagne avec notamment Verdasco, Ferrer, Ferrero ou Lopez a déjà démontré qu'elle possédait une profondeur de banc inégalable.

Pour Rafael Nadal, qui semble désormais condamné à vivre constamment avec ses problèmes de tendinites et de tendon rotulien douloureux, le tableau n'est pas totalement noir. Il a ainsi précisé qu'il avait connu les mêmes soucis à Miami au genou gauche et qu'il avait réussi à s'en défaire. "J'ai déjà eu ce problème, mais je n'ai rien dit parce que je ne voulais pas que ça passe pour une excuse. J'ai suivi un traitement entre Monte Carlo et Rome qui a parfaitement fonctionné pour le genou gauche. Je n'ai pas eu le temps de le faire pour le droit", a-t-il ainsi reconnu. Espérons pour lui que le remède fonctionne aussi bien pour le droit pour le gauche, sinon la suite de sa carrière pourrait s'inscrire en pointillés au bon vouloir de ses genoux.