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Inéluctable

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ParEurosport

Mis à jour 19/09/2011 à 16:00 GMT+2

La France a été balayée par l’Espagne sur la terre battue de Cordoue (4-1). Si les Bleus y ont cru jusqu’au bout, le niveau des Ibères sur terre et le manque de ressources côté français ont fini de tuer toute possible qualification. Le résultat était inéluctable. Même si l'ampleur interpelle.

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Crédit: Eurosport

. UN NADAL AU-DESSUS DE TOUT
Les Français ont redécouvert Rafael Nadal sur terre battue. Un joueur qui n’était pas au sommet de sa forme, voire "à 50% de ses capacités le premier jour", mais qui a tenu tout de même sa place avec brio. Intimement, les Français étaient persuadés que les Espagnols n’allaient pas faire jouer le Majorquin dès le vendredi, comme les Serbes avec Novak Djokovic. Richard Gasquet, surtout, qui a constaté les dégâts face à un demi-Nadal qui s’est baladé face à lui.
Ce qu’en dit Forget : "Nous aurions préféré avoir un autre gaucher face à nous. Verdasco ou Lopez, nous aurions pris un remplaçant sans rechigner… Mais face à Rafael Nadal, qui plus est sur terre battue, nous savions que la marche allait être trop haute. Malgré le décalage horaire et la fatigue, il a nous été très largement supérieur. Ce n’est pas l’un des meilleurs joueurs du monde par hasard. Et sur terre battue, c’est sans doute le meilleur de tous les temps. Je pense qu’il ne faut pas avoir honte de la performance des Français. N’importe qui en face – exempté sans doute Djokovic – aurait pris la même valise."
. LA TERRE BATTUE, L’ETERNEL PROBLEME
Passer de la surface rapide à la terre battue n’a pas été facile pour les Français qui ont eu pourtant plus de temps pour s’y préparer que leurs adversaires. Ils ont eu du mal à s’acclimater au court de l’arène de Cordoue qui avait encore beaucoup d’imperfections avant la première rencontre de vendredi. Quelques faux rebonds se sont fait sentir et les glissades étaient tout sauf maîtrisées. A tel point que les supporters espagnols n’ont pas manqué de chambrer les Français tout le week-end. Rafael Nadal et David Ferrer n’en ont pas souffert. Simon, Gasquet, Llodra et Tsonga ne s’y sont jamais fait.
Ce qu’en dit Forget : "C’est fou comme le résultat change d’une année sur l’autre. L’an passé, à Clermont-Ferrand sur une surface plus rapide, le score avait été à sens unique en notre faveur. Cette année, c’est tout le contraire. Nous n’avons pas leur niveau sur cette surface. Il faut le reconnaître. Les Espagnols jouent sur terre battue dès le plus jeune âge, plusieurs heures par jour. C’est loin d’être notre cas. Si nous voulons vraiment les égaler sur cette surface un jour, il faut trouver des solutions pour que les choses changent en France. Ce ne sera pas possible avec la génération actuelle, mais il faut travailler dès maintenant pour les générations futures."
. PAS D'ALTERNATIVE A MONFILS
Dès le départ, avec le forfait de Gaël Monfils, Guy Forget a su que battre l’Espagne de Nadal et Ferrer à domicile serait extrêmement difficile. A coup de stratégie plus ou moins élaborée, le capitaine tricolore a voulu déstabiliser les Espagnols en mettant face à eux des joueurs auxquels personne ne s’attendait : en l’occurrence Gilles Simon et Richard Gasquet, en laissant Jo-Wilfried Tsonga dans un rôle de joker jusqu’au match de double de samedi. Si l’effet de surprise a bien eu lieu, le résultat n’a pas été à la hauteur de ses espérances. Même avec trois joueurs sur quatre du Top 15 mondial actuel pour jouer en simple…
Ce qu’en dit Forget : "Quand je l’ai vu jouer mercredi, Jo n’était vraiment pas prêt. Comme il fallait que je donne une liste jeudi, je n’avais pas d’autres choix que de le préserver jusqu’au double. Dimanche, il n’a pas été à la hauteur face à un Nadal qu’il découvrait sur terre battue. Ensuite, nous avions prévu d’aligner Richard dimanche après Jo, mais il s’est plaint du coude après le vendredi. Il aurait pu prendre des anti-inflammatoires pour jouer le dernier match, mais vu que la rencontre était sans enjeu, Richard n’en a pas pris et n’a pas pu faire jeu égal avec Verdasco."
"Pour gagner la Coupe Davis, il faut avoir les meilleurs joueurs en forme en même temps. C’est très frustrant de jouer cette rencontre sans Gaël, qui est notre joueur le plus à même de jouer sur terre battue très longtemps, comme cela a été frustrant de jouer sans Jo à Belgrade sur dur en finale l’an dernier. Gaël a battu Ferrer en cinq sets à Roland-Garros dans un match extrêmement serré. Peut-être qu’ici, l’issue n’aurait pas été la même dans cette arène espagnole, mais Gaël était tellement capable de tout que j’aurais eu meilleur espoir."
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