Coupe Davis, France-Suisse : Les 4 raisons qui font de cette finale un événement exceptionnel

Cela fait plusieurs années que l'on parle de génération dorée. Après un raté en finale en 2010, ils auront l'occasion de montrer que cette génération de joueurs est vraiment capable de réaliser quelque chose d'exceptionnel. Gagner un titre du Grand Chelem en individuel reste une tâche aussi périlleuse qu'inaccessible. Gagner la "Coupe du monde de tennis", comme la Coupe Davis est désormais vendue par la Fédération internationale, c'est devenu un objectif beaucoup plus concret depuis le début de la saison, et désormais palpable depuis ce week-end.

L'avis des Bleus : "Il ne faut pas s'arrêter là, on ne peut pas se satisfaire de ça aujourd'hui. Ok il y a une victoire en demi-finale mais il y a une finale à jouer. Il faut aller la gagner une bonne fois pour toutes. Cette génération sera récompensée à la seule condition qu'il y ait une victoire finale, annonce Arnaud di Pasquale. Jo-Wilfried Tsonga, lui, est ultra motivé : "Wawrinka n'a pas attendu d'être en finale de Coupe Davis pour venir nous chambrer. Il le fait depuis qu'il a gagné à Melbourne. Lui aussi voudra gagner cette coupe, autant que Federer. C'est quelque part la meilleure année pour eux aussi de remporter cette compétition, ce qui serait par contre une première pour leur pays."

Jouer une finale de Coupe Davis est un événement énorme en soi. Mais la disputer à domicile rendra ce moment encore plus fort pour les Tricolores. Ce sera, pour le sport français, le grand rendez-vous qui marquera cette fin d'année 2014. Le hasard a voulu que toute la campagne des Bleus se déroule dans l'Hexagone. Et ce sera encore le cas face aux Suisses, car la dernière rencontre contre les Bleus a été jouée à Prilly, sur le sol helvétique, en 2004. Après Mouilleron-le-Captif, Nancy et Paris, les Bleus pourraient aller jouer à Lille. Prête à proposer le nouveau stade Pierre-Mauroy de plus de 20.000 places en configuration tennis, la ville nordiste est la première à s'être manifestée avant même le résultat de cette demi-finale.

L'avis des Bleus : "La Fédération étudie toutes les candidatures. Nous ne savons pas encore ce qu'il se joue en coulisse. Ça ira vite de toute manière", affirme Clément. "Moi, ce que je peux dire, rajoute Monfils, c'est que cela peut se jouer dans une salle comme cela pourrait se jouer ailleurs." Mystère.

C'est l'un des rares titres qui manquent à son palmarès. Roger Federer et la Coupe Davis, c'est une histoire qui a mis du temps à se dessiner, faute de participation très active pour le Suisse, plus enclin à faire primer sa carrière personnelle que l'équipe helvétique dans ses meilleures années. Sa médaille d'or olympique en double avec Stanislas Wawrinka en 2008 a redonné envie à l'ancien numéro un mondial de se lancer de nouveau dans l'aventure, et encore plus cette année avec la victoire de Wawrinka à Melbourne.

L'avis de Gasquet : "Franchement, je pense qu'il peut nous la laisser celle-là. Avec tout ce qu'il a déjà gagné, 17 titres du Grand Chelem, six Masters Cups et je ne sais quoi d'autres, ce titre-là ne sera qu'une anecdote dans son palmarès."

Une finale de Coupe Davis avec des cinq joueurs classés dans le Top 30 mondial ou ayant été classés dans le Top 10 à un moment de leur carrière, cela reste un fait rare dans cette compétition. Avec Federer, Wawrinka, Tsonga, Monfils et Gasquet, voire Gilles Simon en principaux acteurs, les affiches qui seront proposées ont de fortes chances d'être des matches de haut niveau. Il faut remonter à la finale de 2011 entre l'Espagne et l'Argentine pour retrouver trois anciens membres du Top 10 : Nadal, Ferrer et Del Potro. Sans compter Juan Monaco qui y figura l'année suivante.

L'avis des Bleus : "La finale rêvée pour nous, c'est qu'il ait la France, synthétise Clément. La Suisse ou une autre équipe, peu importe. Avec Federer et Wawrinka face à nous en France, ce sera un grand événement en soi. Ça rajoute une note incroyable à ce rendez-vous qui sera déjà grandiose."