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Quatre raisons de réviser notre jugement sur l'équipe de France de Coupe Davis 2014

Sébastien Petit

Publié 07/04/2014 à 09:52 GMT+2

Menée 0-2, puis finalement vainqueur contre l'Allemagne, l'équipe de France de Coupe Davis a gardé son rêve intact. Et on en sait beaucoup plus sur elle.

Coupe Davis 2014 Gasquet Tsonga Monfils Clement France

Crédit: Panoramic

Tsonga ne peut pas gagner tout seul

Jo-Wilfried Tsonga n'est pas actuellement le numéro un français, mais il reste l'incontestable leader de l'équipe de France. A le voir rongé de regrets après sa défaite face à Gojowczyk, le Manceau a pris un coup sur la tête, mais est resté exemplaire tout au long du week-end. Il a apporté sa réponse deux jours plus tard. Une victoire nette et sans bavure à l'opposé de sa prestation de vendredi. Lui qui était venu chercher de la confiance pour la suite de sa saison est reparti au moins avec le plaisir du devoir accompli. Mais aussi un constat implacable : il sera difficile pour lui d'assumer seul une qualification tricolore. Non pas qu'il n'en soit pas capable, mais même face à une équipe B, il n'est jamais à l'abri d'un mauvais jour ou d'un coup de barre physique.
Sans un joueur de son envergure à ses côtés, comme Richard Gasquet ou Gaël Monfils, la victoire finale ne sera pas envisageable. Ce constat sera on ne peut d'actualité au mois de septembre au moment d'accueillir les Tchèques sur le sol français. Pour avoir une chance d'infliger aux doubles tenants du titre leur première défaite en trois ans, ils ne pourront pas se permettre de connaître le même faux départ qu'à Nancy. Face à Tomas Berdych ou Radek Stepanek, les meilleurs joueurs français devront donc être disponibles pour avoir une chance de se qualifier pour une nouvelle finale de Coupe Davis.
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Coupe Davis 2014 France Gasquet Monfils Tsonga Roger-Vasselin

Crédit: AFP

Llodra a encore sa place parmi les quatre

Barré par Clément en raison de ses mauvais résultats sur le circuit, Michaël Llodra a montré qu'on pouvait toujours compter sur lui dans les moments tendus. Le Parisien n'a pas toujours offert des prestations de choix en Coupe Davis lors de ses dernières sorties en double avec l'équipe de France, mais il a été le joueur essentiel dans le match décisif de samedi. En tout cas plus que Julien Benneteau qui a accusé le coup mentalement durant deux jours consécutifs. Alors que sa présence n'aurait pas été d'actualité si Richard Gasquet n'avait pas déclaré forfait, sa sélection et son expérience ont fait un bien fou au groupe. Il ne serait donc pas si étonnant de le revoir en septembre.

L'équipe reste soudée quand ça va mal

L'ambiance dans le groupe français aurait pu être délétère après le premier jour des quarts de finale. Mais non. Mieux encore : à l'image d'un Arnaud Clément qui a rapidement calmé le jeu dans ses déclarations d'après-match, il n'y a eu aucune panique ambiante de palpable. Sûrs de leur force, les Bleus ont même annoncé la couleur en prévoyant une victoire finale à l'issue du week-end pourtant très mal parti. "Je suis hyper fier de mes joueurs, de la réaction qu'ils ont eue", a souligné Arnaud Clément. "Oui, ils étaient archi-favoris, oui ils se sont imposés, quelque part on peut dire : 'C'est logique'. Mais vu les circonstances, ce n'était pas évident."
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Coupe Davis 2014 France Clement Monfils

Crédit: Panoramic

C'est seulement la quatrième fois de son histoire que la France remonte un déficit de 2-0. Les Tricolores avaient réussi pareil retournement de situation pour la dernière fois en 1996, face à l'Italie en demi-finales à Nantes. Mais il ne faut pas se voiler la face : les Français n'auraient jamais dû se retrouver dans une telle position. Ces circonstances ont finalement permis de souder encore un peu plus un groupe qui a montré de réelles vertus de solidarité et d'abnégation. Mais sans doute qu'une élimination contre cette Allemagne aurait eu des conséquences probablement désastreuses sur l'unité des Tricolores, plus attendus que jamais cette année après l'élimination de l'Espagne et la Serbie.

Une équipe-type devient limpide

Ce quart de finale a scellé un groupe pour cette campagne. Même si le capitaine ne cesse de répéter vouloir s'appuyer sur un groupe élargi, les absents à Nancy auront du mal à revoir le maillot bleu si aucune hécatombe ne touche le groupe actuel. En somme, nous ne sommes pas prêts de revoir Jérémy Chardy et Gilles Simon autrement qu'avec un statut de remplaçant. Et Nicolas Mahut risque de devoir encore ronger son frein. Peu à peu, une équipe-type est en train de naître. Elle s'impose même avec évidence.
Si Tsonga est incontournable, Gasquet et Monfils ont démontré que leur présence était plus que nécessaire pour avancer. Les trois premiers joueurs nationaux ont désormais sérénité, expérience et volonté à tous les étages. Pour le dernier élément, chacun aura son avis sur la question. Mais après ce week-end lorrain, Michaël Llodra semble l'élément le plus à même de compléter le trio. Grâce à lui, trois formations en double sont possibles (Tsonga/Gasquet, Llodra/Tsonga et Llodra/Gasquet). Le seul hic réside dans la volonté de Clément à garder une place pour un élément susceptible de jouer en simple et en double ; point sur lequel Julien Benneteau offrait plus de garanties... jusqu'à ce week-end.
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Coupe Davis 2014 France Llodra Benneteau Tsonga

Crédit: AFP

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