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Moya en fanfare

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ParEurosport

Publié 28/11/2003 à 10:00 GMT+1

Lleyton Hewitt a rapporté vendredi le premier point de la finale de Coupe Davis à son équipe en battant Juan Carlos Ferrero en cinq sets 3-6, 6-3, 3-6, 7-6, 6-2. Mais Carlos Moya, vainqueur de Mark Philippoussis en quatre sets 6-4, 6-4, 4-6, 7-6, a permis

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Crédit: Eurosport

COUPE DAVIS - Finale
AUSTRALIE-ESPAGNE 1-1
Lleyton Hewitt (Aus) bat Juan Carlos Ferrero (Esp) 3-6, 6-3, 3-6, 7-6, 6-2
Le premier jour de la finale de la Coupe Davis 2003 a été marquée par une surprenante faute de goût diplomatique. Au moment d'entonner l'air de l'hymne espagnol lors de la présentation des équipes, le Ministre des sports hispanique, présent dans les tribunes, s'est rendu à l'évidence : les organisateurs n'avaient pas révisé leur discographie (l'hymne espagnol passé avant le premier match était l'hymne républicain d'avant la guerre civile !). Et le ministre de quitter les lieux en signe de protestation !
Une fausse note qui n'a pourtant pas perturbé le représentant ibérique sur le court : Juan Carlos Ferrero. Appliqué, le numéro 3 mondial a laissé Lleyton Hewitt épuiser sa tension nerveuse et perdre ses moyens. Dominé dans le premier set (6-3), le jeu de l'Australien est progressivement devenu plus consistant.
Après une heure et 25 minutes de jeu, Hewitt, qui avait breaké à 5-3, a égalisé à un set partout. Dès lors la partie s'est équilibrée. Ferrero a donné le meilleur de lui-même et de sa première balle à 5-3 dans la troisième manche. En sauvant des balles de break et en remportant le set (6-3), l'Espagnol a prouvé à son équipe que l'exploit était possible. Une fois de plus, comme en 2001 face à la France, l'Australie était en difficulté, chez elle et sur sa surface favorite. Mais c'était sans compter sur la rage de vaincre de Lleyton.
Au huitième et au neuvième jeu du second set, la bagarre est rude. Ferrero sauve trois balles de break à 0/40, mais le jeu s'éternise et Hewitt réussit le break pour mener 5-3. Ferrero ne se laisse pas faire et gagne un jeu blanc sur le service de son adversaire : 5-4 puis 5-5 et finalement 6-6. Le tournant du match. Sept points tard, le moral est au plus bas côté espagnol et l'euphorie aussie emporte tout sur son passage. Hewitt serre le poing et crie "Come on " à chaque point gagné.
Breaké d'entrée de jeu dans la cinquième manche décisive, Juan Carlos Ferrero a manqué de jus et peut-être de conviction pour renverser la situation : "Il (Hewitt) a eu deux mois pour se préparer. Il est devenu de plus en plus fort au fur et à mesure que la partie avançait. N'oubliez pas que j'ai été malade récemment, même si j'ai tout donné" a déclaré le Valencian. Galvanisé par les 15 000 supporters de Melbourne, Hewitt a fini en trombe (6-2), arrachant en cinq sets son premier match depuis deux mois et sa 26ème victoire en Coupe Davis. AUSTRALIE-ESPAGNE 1-0.
Carlos Moya (Esp) bat Mark Philippoussis (Aus) 6-4, 6-4, 4-6, 7-6 (7/4)
Carlos Moya n'a disputé que six Wimbledon dans sa carrière (il n'y a jamais passé le second tour) et aucun match de Coupe Davis sur herbe bien entendu. Avant de jouer le numéro 1 australien chez lui à Melbourne sur cette surface bien étrangère au lift puissant de l'Espagnol, le poids de ce second match du jour faisait sévèrement pencher la balance en faveur de Mark Philippoussis. Une simple erreur d'unité de mesure. L'Espagnol, qui a fini trois fois dans le Top 10 du classement ATP en six ans, est un des meilleurs joueurs de la planète depuis 1997. Il a non seulement gagné Roland-Garros sur sa surface d'adoption mais il a aussi atteint la finale de... l'Open d'Australie (1997).
Se rappelant au bon souvenir des spectateurs de l'époque, le numéro 2 ibérique a réalisé pendant deux sets un sans-faute en retour. En annihilant son puissant service Moya a bouleversé les plans de son adversaire. Trop timide voir attentiste, Philippoussis n'a pas osé prendre les risques nécessaire pour pousser l'Espagnol à la faute.
A 2-3 dans la première manche, ce dernier plie sur son propre engagement mais ne rompt pas. Dans le jeu suivant, sur un lob judicieux, il obtient une troisième balle de break et concrétise dans la foulée (4-3). Moya gagne ensuite le set après plus de 50 minutes de jeu.
A 4/4 dans la seconde manche, Philippoussis semble avoir le vent en poupe. Le public pousse mais Moya sort le grand jeu. Mené 0/40, l'Australien s'incline encore et encaisse un break fatal. Le soleil et les ambitions australiennes ont baissé. Le court est coupé en deux par l'ombre des tribunes et Philippoussis ne voit pas le jour.
Le public australien, qui a puisé sa force ce vendredi dans les chants patriotiques, a profité d'une nouvelle embellie de son joueur dans la troisième manche pour entonner quelques hymnes de circonstances. Si Philippoussis a du coffre, et il l'a prouvé en arrachant ce troisième set en breakant 3-1 (débreak immédiat de l'Espagnol) puis à nouveau à 5-4, Moya a reconnu la chanson.
Dans le tie-break de la quatrième manche, le numéro 7 mondial a réalisé quelques points somptueux, dont à 4/3, un retour de revers dans les pieds suivi, sur une demi-volée de coup droit croisée non moins superbe, d'un passing en bout de course. Le film du TIE-BREAK, service Philippoussis : 1/0 - 2/0 (bk), 2/1 - 2/2 (dbk), 3/2 - 3/3, 3/4 - 3/5 (dbk), 4/5 - 4/6, 4/7.
Dans la foulée de l'espoir nourri par Ferrero lors du premier match, Moya a donné le point de l'égalisation à son pays en réussissant le meilleur match de sa vie sur gazon. AUSTRALIE-ESPAGNE 1-1
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