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Tsonga évite le piège

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/04/2012 à 18:36 GMT+2

Au terme d'une partie plus accrochée que prévue, Jo-Wilfried Tsonga a finalement apporté le premier point des Bleus face aux Etats-Unis en battant Ryan Harrison en trois heures de jeu, vendredi à Roquebrune (7-5, 6-2, 2-6, 6-2). Gilles Simon va tenter de doubler la mise en affrontant John Isner.

2012 TENNIS COUPE DAVIS TSONGA

Crédit: AFP

Jo-Wilfried Tsonga voulait lancer les Bleus, il n'a pas failli à la tâche. Le N.1 français a apporté le premier point face aux Etats-Unis. Mais pour son premier match sur terre battue de la saison, le 6e joueur mondial a mis trois heures pour dominer le jeune Ryan Harrison. Du haut de ses 19 ans, l'Américain, 66e au classement ATP, a crânement joué sa chance pour bousculer le leader tricolore. S'il n'est pas parvenu à le battre pour signer une victoire de prestige pour son premier match à enjeu en Coupe Davis, le N.2 US a eu au moins la satisfaction d'être le premier joueur à prendre un set, le troisième, à Tsonga cette saison en Coupe Davis.
Les hésitations et le manque de rythme de Tsonga sur surface ocre ont permis à Harrison de bien mieux entrer dans le match que son adversaire. Mais fort d'un break d'entrée de partie, le "rookie", ce "diamant brut qui a encore besoin d'être poli" d'après Jim Courier, a été incapable de convertir les huit suivantes, laissant le Manceau prendre confiance. Avec son manque d'expérience et un public contre lui, le protégé de Jim Courier a fini par craquer, la faute à 35 erreurs directes pour seulement 24 coups gagnants, et surtout dix fautes directes. "Les matchs de Coupe sont toujours très intenses et pompent beaucoup d’énergie, a-t-il justement résumé. "Il y a de la frustration qui en ressort, mais aussi beaucoup d’excitation. J’ai quand même pris du plaisir. C’est encore une nouvelle expérience pour moi et j’ai adoré ça."
En face, Tsonga a fait parler son expérience en variant un maximum son jeu, résolument porté vers l'avant. Si 33 montées sur 44 se sont révélées convaincantes, les 53 fautes directes (pour 60 coups gagnants) ont terni son jeu d'attaquant à défaut de le sublimer. "On vient de Miami et ça change du dur. Il faut un temps d'adaptation. Mais je m'en suis bien sorti. Je ne me sentais pas forcément au mieux sur la surface. J’ai déjà mieux joué sur terre battue, mais c’est logique : les automatismes en match sont complètement différents de l’entraînement.", a-t-il commenté à chaud. "Je n’ai pas joué à meilleur niveau, Ryan non plus, mais le plus important était de gagner." Après une fessée reçue par Nadal à Cordoue l'an passé et cette mise en bouche difficile face au jeune Harrison, Tsonga devra s'attendre à un nouveau match compliqué dimanche face à John Isner.
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