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Mauresmo sur son choix de renoncer aux Bleus : "Ce n'est plus ce pour quoi j'avais signé"

ParAFP

Mis à jour 07/12/2018 à 20:14 GMT+1

COUPE DAVIS - Amélie Mauresmo s'est expliquée vendredi lors d'un point presse sur sa décision de renoncer au capitanat de l'équipe de France pour entraîner Lucas Pouille la saison prochaine. Le nouveau format de la compétition par équipes a évidemment dicté son choix à l'ancienne n°1 mondiale.

Amélie Mauresmo

Crédit: Getty Images

Venue s'expliquer sur ses choix vendredi à Paris lors d'un point presse, Amélie Mauresmo a reconnu que la réforme radicale de la Coupe Davis, qui entrera en vigueur dès 2019, avait pesé lourd dans son choix de renoncer au capitanat de l'équipe de France pour rejoindre Lucas Pouille en tant qu'entraîneur. L'ex-n°1 mondiale avait été nommée fin juin pour succéder à Yannick Noah, soit deux mois avant l'adoption par la Fédération internationale de tennis (ITF) d'une version relookée de l'épreuve par équipes, plus que centenaire, condensée autour d'une semaine de compétition réunissant 18 nations en clôture de la saison au mois de novembre.
Comment en êtes-vous arrivée à cette décision ?
Amélie Mauresmo : "Depuis la décision de l'ITF, j'avais dit que j'étais en réflexion, que le (nouveau) format de la Coupe Davis ne me semblait pas satisfaisant, que sur le papier je pensais que ça n'allait peut-être pas me faire vibrer. J'avais des doutes sur ce que j'avais envie de faire. Je voulais attendre la fin de la campagne pour faire le point avec tout le monde et avancer dans ma réflexion. Au lendemain de cette campagne, il se trouve que Lucas (Pouille) me sollicite pour l'entraîner. De là, beaucoup de questions dans ma tête.
Il y avait d'un côté le projet avec Lucas - et ce qu'il m'avait dit qui m'avait parlé - et de l'autre l'engagement auprès de l'équipe de France. Est-ce que c'est compatible ? Pas compatible ? Est-ce que la double casquette est envisageable ? Je sonde tous les joueurs. Une grande majorité me dit qu'ils me font confiance pour avoir ces deux casquettes. Je réfléchis en parallèle à cette compatibilité des deux jobs et j'en arrive assez rapidement à me dire que, forcément, des problèmes, des tensions, des conflits d'intérêt vont surgir. Les joueurs ont beau me dire qu'il n'y a pas de souci, qu'ils me font confiance, je me dis que ce n'est pas réaliste et qu'il faut que je fasse un choix. Ca a été un choix très difficile à faire.
J'ai fait une erreur, la fédération aussi
On comprend que sans la formule new-look de la Coupe Davis, la question n'aurait pas eu lieu d'être...
A. M. : Clairement. Le (nouveau) format de la Coupe Davis m'attire moins. Ce n'est plus ce pour quoi j'avais signé, plus ce pour quoi j'avais vraiment envie de me bouger et ce pour quoi je vibrais. Etant donné que je me posais déjà beaucoup de questions avec ce que va devenir la Coupe Davis, et que face à moi j'ai un joueur qui a un discours qui me plaît, avec beaucoup d'envie de mettre en place des choses assez ambitieuses, je suis allée vers la décision d'accompagner Lucas."
Avec le recul, auriez-vous dû attendre l'issue du vote de l'ITF avant de vous engager pour le capitanat ?
A. M. : Bien sûr, c'est évident. Yannick (Noah) a annoncé très tôt que ce serait sa dernière saison. J'ai fait une erreur, clairement. Je pense que la fédération aussi a fait une erreur, on est tous capables de reconnaître ça. Les joueurs n'avaient peut-être pas envie que ça traîne trop non plus... Mais effectivement, c'était une erreur. Surtout, je ne pensais jamais que la réforme allait passer."
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