Djokovic savoure sa défaite positive face à Thiem : "Si je continue comme ça, je vais y arriver"

Il y a des défaites qui font mal et d'autres qui font du bien. Pour Novak Djokovic, on va rester sur la seconde option. Défait par Dominic Thiem après un énorme combat sur le Central de Monte-Carlo (6-7(2), 6-2, 6-3), jeudi en huitième de finale, le Serbe a fait contre mauvaise fortune bon cœur lors de son passage en conférence de presse. Battu, oui. Mais battu en sortant du champ d'honneur avec le sentiment du devoir plutôt bien fait. En même temps, il lui aurait été difficile de faire pire que son passage lors de la tournée nord-américaine à Indian Wells et Miami. Un retour trop prématuré qui apparaît comme une erreur évidente.

Redevenu par séquences le joueur qu'il a été, et encore plus particulièrement face à l'Autrichien, le Serbe est à la fois passé proche (en remportant le premier set après avoir été mené 5-2) et très loin de signer son premier succès face à un Top 10 depuis presque un an et sa victoire face au même Thiem lors de la demi-finale du Masters 1000 de Rome.

Service encore à perfectionner, son plus gros chantier à la sortie de Monte-Carlo, enchaînement des points, incapacité à remporter les très gros rallyes : le double vainqueur du tournoi à un gros chantier devant lui. Mais les menus travaux effectués depuis Miami ont fonctionné. "J'aurai aimé faire mieux sur certains points, certaines frappes. Mais en même temps, je sais que je ne suis pas à mon meilleur niveau. Je m'en rapproche, je me sens mieux chaque jour", a précisé le 13e joueur mondial.

Son tournant lors de ce huitième de finale de très grande qualité, c'est probablement cette balle de break sauvée au début du 2e set (à 1-0). Une balle sauvée avec la manière par un Dominic Thiem excellent au service. La suite des événements a finalement été fatale au Serbe d'un point de vue physique. "J'ai eu un niveau de jeu très élevé, c'est un match serré. Je suis très heureux. J'ai eu mes chances, mais je n'ai pas réussi à les prendre", a souligné l'ancien n°1 mondial. "Il a été le meilleur joueur quand il a eu besoin de l'être..."

Le bilan à tirer de ce passage à Roquebrune a été très positif pour Djokovic. Chez lui, il a retrouvé le chemin du succès pour la première fois depuis mi-janvier et son passage à l'Open d'Australie. "Je ne m'attendais à rien en venant, puis j'ai disputé trois matches. Je n'ai ressenti aucune douleur et c'est ça le plus important", s'est-il réjoui. "C'est assez difficile d'enchaîner les matches au plus haut niveau lorsqu'on est à court de compétition, lorsqu'on revient de blessure et lorsqu'on est absent du circuit pendant six mois. Ce sont plusieurs choses à prendre en considération."

La suite des événements sera chargée pour Djokovic. L'ancien patron du circuit a en effet annoncé qu'il rempilerait dès la semaine prochaine. Car il le sait mieux que quiconque, il a besoin de jouer, de retrouver du rythme, d'enchaîner. Ce sera à Barcelone - ses représentants ont maintenu le contact ces derniers jours avec le directeur du tournoi Albert Costa - ou à Budapest, qui a repris depuis 2017 le créneau de Bucarest sur le circuit ATP. "Je prendrai ma décision demain", a-t-il indiqué. La condition de récupérer une wild-card, elle, ne devrait pas poser de problème.

L'autre information à retenir de Monte-Carlo, c'est que le Serbe va continuer l'aventure aux côtés de Marián Vajda. Au moins jusqu'à Roland-Garros qui sera son objectif principal du printemps. "Je travaille pour atteindre mon meilleur niveau là-bas. Mais je veux également être frais pour disputer les Masters 1000", a précisé le joueur de Belgrade. "Le très haut niveau viendra avec le temps. J'aimerai pouvoir retrouver le niveau auquel j'ai évolué pendant tant d'années. Mais évidemment, la patience est de mise. Je dois suivre un programme, croire en moi et en mon jeu, aux gens qui m'entourent. Je sais que si je continue comme ça, je vais y arriver. Si je crois en ce que je fais, je réussirai."