Amélie Mauresmo sur les suspensions : "Selon moi, on ne lave pas son linge sale en public"

La France aura une finale de Fed Cup à jouer à partir du 12 novembre prochain. Et pour le moment, elle se retrouve privée de deux de ses meilleurs éléments, Caroline Garcia et Kristina Mladenovic qui se sont montrées trop critiques envers la Fédération française de tennis aux JO de Rio. Les deux joueuses ont été suspendues "à titre conservatoire" par la FFT et ne peuvent donc plus prétendre (en attendant la décision définitive le 24 septembre) à une sélection en équipe de France. Amélie Mauresmo, la capitaine, est revenue sur cette décision dans une interview accordée au quotidien L'Equipe. L'ancienne numéro 1 mondiale comprend la sanction mais garde sa "liberté d'action."

"Sanction il doit y avoir," assène Mauresmo au début de l'entretien. Pour elle, les deux joueuses n'auraient pas dû évoquer tout haut et de manière si critique leur mésaventure avec la fédération. "A Rio, il y a tout de même eu une erreur au départ mais, selon moi, on ne lave pas son linge sale en public." Si elle comprend la décision de la FFT, la capitaine reconnaît que le timing de l'annonce, juste avant le début de l'US Open, n'a pas été parfait. Surtout, elle entend continuer à agir comme elle l'entend et rester, notamment, en contact avec Garcia et Mladenovic : "J'organise tout ce qui concerne le travail de mon staff et la préparation de Fed Cup de la façon dont j'ai envie."

Quant à l'état d'esprit de ses joueuses, Mauresmo ne veut pas "parler à leur place" mais Caroline Garcia a décidé de rompre le silence sur Twitter et continue de pointer du doigt la fédération. "Caroline est désignée coupable auprès du public avec des mots forts qui sont en décalage avec les faits qui lui sont reprochés", indique un communiqué publié sur son compte. "L'origine (de l'affaire) est quand même une erreur grossière de la FFT qui peut sembler anodine mais (qui est) assez déroutante quand on est dans la compétition et dans un univers professionnel", poursuit le texte.

Garcia a par ailleurs regretté que ses états de services avec l'équipe de France n'aient pas été pris en compte par la FFT. "Ce communiqué oublie un peu vite la fidélité de Caroline à l'équipe de France et son engagement sans failles depuis le début de sa carrière pour défendre les couleurs de l'équipe, parfois au détriment de ses performances sur le circuit WTA", relève le communiqué. "Le souhait de Caroline est simplement que chacune veuille bien prendre sa part de responsabilité dans le cadre d'un échange objectif, constructif et apaisé", conclut le texte. La réunion du 24 septembre, qui statuera définitivement sur la sanction, s'annonce cruciale pour la suite de l'aventure française dans cette Fed Cup.