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Fed Cup : Et maintenant, à Benneteau de jouer

Maxime Battistella

Mis à jour 09/11/2019 à 14:06 GMT+1

FED CUP – Tout reste à faire entre l’Australie et la France, à égalité 1 point partout à l’issue de la première journée de la finale. Pour aller chercher le titre dimanche, les choix du capitaine des Bleues, comme lors de la demi-finale face à la Roumanie, s’annoncent prépondérants et pas si évidents.

Julien Benneteau et Caroline Garcia à Perth en finale de la Fed Cup en 2019

Crédit: Getty Images

"Il y a un partout, balle au centre. (…) On est dans les temps." En bon supporter de l’Olympique de Marseille, Julien Benneteau ne s’est pas privé de manier la métaphore footballistique au moment de faire le bilan de ce samedi de finale. En l’occurrence, elle s’imposait et on croit volontiers le capitaine des Bleues lorsqu’il dit avoir anticipé ce scénario, les numéros 1 française et australienne ayant plus que tenu leur rang. Dimanche, ce ne sont pas deux mais trois matches qui restent à disputer, et l’homogénéité du groupe tricolore pourrait bien lui donner quelques maux de tête.
Néanmoins, une décision semble d’ores et déjà actée : Kristina Mladenovic devrait bien avoir le redoutable honneur de croiser le fer avec Ashleigh Barty. Quasiment aussi impitoyable que l’Australienne au cours de son premier match, elle a gagné sur le court le droit de tenter sa chance contre la numéro 1 mondiale. "Kristina a fait une performance exceptionnelle aujourd'hui, dans sa tactique, dans son sens du jeu, dans son agressivité et dans la réussite qu'elle a eue dans ce qu'elle a entrepris. Dans son attitude, sur ou en dehors du terrain. Elle s'est comportée comme une leader. Je sais qu'elle attend, qu'elle a envie de ce défi demain (dimanche, ndlr). Elle vit, elle joue pour ça. Elle en est capable", a ainsi constaté Benneteau dithyrambique.
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Mladenovic apporte le premier point, Garcia passe à côté

"Impuissant", Benneteau fait face à un choix cornélien

Pour le deuxième simple, le choix s’annonce plus cornélien. Car Caroline Garcia a pris une sacrée claque samedi, quittant le court "à bicyclette" (balayée 6-0, 6-0), une première en finale de Fed Cup. Difficile dans ce contexte d’aborder dans des conditions optimales un potentiel quatrième match qui pourrait être synonyme de survie pour les Bleues. La Lyonnaise est touchée, mais pas coulée, du moins en façade. "Chaque défaite est difficile. Se prendre un score aussi sévère en finale de Fed Cup, ça blesse un peu plus. Mais au final, dans un week-end comme ça, que je perde 7-6 au troisième ou que je prenne 6-0, 6-0, ce n'est qu'un point", a-t-elle noté pour dédramatiser.
Si la victoire de Barty était attendue, son ampleur a quand même surpris et a même confronté le capitaine à ses propres limites, peut-être pour la première fois depuis sa prise de fonction. De son propre aveu, Benneteau n’a pas su activer les leviers pour aider sa joueuse. "Quand on lui propose plusieurs choses et qu'aucune ne fonctionne, on se sent impuissant. C'est là où je n'ai pas réussi à ce qu'elle se sublime et dépasse certaines choses pour rivaliser. Je me sens désolé pour Caroline, je n'ai pas su trouver les mots pour arriver à la libérer et qu'elle produise un meilleur tennis. J'ai forcément une part de responsabilité."
Caro va se remobiliser, on va l'aider
Protecteur, Benneteau est même allé plus loin, semblant préparer le terrain pour dimanche. Avec l’idée de renvoyer Garcia au feu ? "Le score importe peu, si on gagne trois fois 7-6 au troisième set et qu'on perd deux fois 6-1, 6-1, on a quand même gagné la rencontre donc on s'en fout. Caro va se remobiliser. On va l'aider. Elle va retaper, se défouler et être prête pour aller sur le terrain demain (dimanche, ndlr)", a-t-il encore affirmé.
Si physiquement, l’enchaînement ne devrait pas lui poser de problèmes (elle a passé moins d’une heure sur le court samedi), la Lyonnaise aura-t-elle les ressources mentales pour faire face ? La question se pose sérieusement, même si l’intéressée en éprouve le désir. L’histoire de Garcia en Fed Cup, victorieuse de Karolina Pliskova et Petra Kvitova en finale en 2016 et passée près de l’exploit face à Simona Halep cette année en demi-finale, plaide en sa faveur. Mais depuis, Pauline Parmentier a notamment démontré face à la Roumanie que l’on pouvait compter sur elle.
Dans l’optique de la victoire finale, tout autant que pour l’équilibre du groupe, la décision du capitaine sera cruciale. Elle pourrait valider une première année sans fausse note, ou engendrer le retour de tensions que Benneteau était parvenu à apaiser, ce qui n’était pas le moindre de ses accomplissements.
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