El Aynaoui en colère

"Comment se fait-il que El Amrani accepte de jouer alors qu'il est blessé ? Pourquoi ne pas laisser la place aux jeunes Marocains ? Qui est responsable de cela ? C'est le directeur du tournoi Khalid Outaleb qui est totalement responsable de la situation". Younès El Aynaoui, jeune retraité, en a gros sur la patate. Interrogé par la radio privée locale Mars, l'ancien joueur professionnel et lauréat du tournoi de Casablanca ne comprend pas que le N.1 national, Réda El Amrani, ait été obligé de jouer alors qu'il est blessé pour, au final, être contraint à l'abandon après 7 jeux disputés face au Slovène Blaz Kavcic au 1er tour.

Pour l'ex-14e mondial, le directeur du tournoi aurait fait pression pour qu'il joue afin d'attirer du monde dans les gradins, faute de joueurs marocains suffisants présents dans le tournoi. "Comment se fait-il qu’il ait accordé des wild-cards à Jérémy Chardy et Marcos Baghdatis au détriment de jeunes tennismen marocains ? Même si les Marocains perdent au premier tour, ce n'est pas grave, il faut leur donner leur chance !"

"Vérifiez tous les tournois de l’ATP et voyez si les organisateurs accordent ses invitations à des joueurs étrangers. Monsieur Outaleb, le public marocain ne viendra au complexe El Amal que pour encourager ces champions. Y a-t-il un bénéfice à inviter Chardy ou Baghdatis ? Arrêtons de nous leurrer, il faut que ce comportement cesse !" Réda El Amrani, 204e mondial au classement ATP, était le seul joueur marocain invité. Depuis la retraite en 2010 de Younès El Aynaoui, il est le N.1 national très loin devant Yassine Idmbarek, 808e mondial, Hicham Khaddari, 968e, et Anas Fattar, 971e. Un fossé qui donne un brin de nostalgie aux Marocains, qui cherchent encore les successeurs d'El Aynaoui, Hicham Arazi ou encore Karim Alami.