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Laver Cup : Deuxième édition, deuxième carton

Cyril Morin

Mis à jour 24/09/2018 à 12:14 GMT+2

LAVER CUP - Après un week-end animé où la Team World et la Team Europe auront joué au chassé-croisé, la deuxième édition de la Laver Cup s’est achevée dans une ambiance bon enfant dimanche à Chicago. Annoncée menacée par le calendrier, la réunion semble devenir un point incontournable pour les acteurs principaux. À raison.

La joie de la team Europe lors de la Laver Cup 2018

Crédit: Getty Images

"C’est pour ça que cette exhibition - pardon pas exhibition - ce tournoi est tellement excitant pour nous !". En une phrase jeudi lors de la présentation des deux équipes de cette deuxième Laver Cup, Alexander Zverev aurait pu mettre le feu aux poudres. Il n’en fut rien. Ironie de l'histoire, c’est même le prodige allemand qui a permis à la Team Europe de conserver son titre, dimanche.
Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, le tournoi imaginé par Roger Federer et soutenu par ses principaux sponsors n’a rien d’un rendez-vous sacré, à même, un jour, d’intégrer le calendrier officiel. Il n’en devient pas moins incontournable désormais. Et ce dès sa deuxième année.
Car l’ambiance créé autour du tournoi, même si elle le doit à un marketing irréprochable, est devenu à part sur un circuit parfois dépersonnalisé. C’est simple, près de 100 000 personnes se sont massées à Chicago, pour assister aux exploits des Federer, Djokovic, Isner, Kyrgios et même McEnroe ou Borg. Car la Laver Cup, c’est ça : des champions qui s’amusent comme des gamins à jouer un tournoi entre potes. Sans oublier la gagne cependant. David Goffin a même parler de "rêve" au moment d'évoquer son week-end, où il aura été coaché par Björn Borg et conseillé par Roger Federer.

Djokovic-Federer, nouvelle idylle

Nouveau venu cette saison, Novak Djokovic, pourtant pas le perdreau de l’année, s’est montré hyper-impressionné par l’ambiance entourant l’événement : "Je me suis bien marré. […] C’était une expérience géniale, j’ai adoré", a d’abord expliqué le Serbe à propos de son week-end américain. Puis, dans un circuit hyperconcurrentiel et mené à vitesse grand V, il a reconnu un mérite majeur au tournoi : prendre le temps de vivre le tennis de haut niveau autrement.
Federer et lui se connaissent depuis bien longtemps. Mais, à Chicago, les deux bêtes tennistiques ont appris à se redécouvrir autrement : "Cela nous a permis d’apprendre à se connaître. Ce genre de ‘quality-time’ ne peut que renforcer notre relation. Le respect était là, est là et sera là pour toujours", a expliqué le Serbe, décidément sous le charme.
Et c’est finalement Roger Federer, goguenard, qui a eu le mot de la fin : "La plupart des gens ont peur que la rivalité s’efface après ça car ils ont l’impression qu’on est partis en vacances ensemble. Qu’ils se rassurent, la rivalité reste la même. Je veux battre Novak la prochaine fois et l’inverse est vraie aussi j’imagine".
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Djokovic - Federer : les images d'un double historique

Quelle place dans le calendrier l’année prochaine ?

Des déclas comme celle-ci, vous en trouvez pléthore durant tout le week-end. Car cette Laver Cup a parfois ressemblé à une colonie de vacances où chacun a pris son pied sans pour autant oublier de jouer, à l’image de cette Team World, moins fournie en talents, mais opiniâtre et appliquée au possible.
Ce fut surtout l’événement tennis du week-end alors qu’aucun autre tournoi majeur n’avait lieu. Mais, l’année prochaine, les choses pourraient changer. Avec une Coupe Davis nouvelle version, une des deux phases de la compétition pourrait tomber pile sur le créneau préempté par Federer et ses amis.
En 2020, c’est aussi la Coupe du monde par équipes de l’ATP qui devrait débarquer. Autant de compétitions qui semblent venir grignoter sur le pré carré du Suisse. Mais celui-ci ne s’inquiète pas. Il a d’ores et déjà annoncé que l’édition 2019 aurait lieu à Genève, a priori sur le même principe qu’à Chicago.
Surtout, il a compris que sa Laver Cup ne pouvait pas disparaître sur un claquement de doigts : "Ce qui est positif avec toute cette confusion, c'est que tout le monde, l'ATP, la Fédération internationale et la Laver Cup, va devoir s'asseoir à la même table et écouter ce que les autres ont à dire, les prochaines semaines devraient être intéressantes", avait-il détaillé avant le début du week-end. Sûr que l’atmosphère connue à Chicago et le succès de cette deuxième édition ne va pas lui donner tort.
La Team Europe célèbre la victoire dans les vestiaires
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