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Federer s'attaque à la réforme de la Coupe Davis : "Est-ce la bonne chose à faire ? Je ne sais pas"

Alexandre Coiquil

Mis à jour 09/03/2018 à 11:43 GMT+1

MASTERS 1000 INDIAN WELLS - Questionné sur la réforme de la Coupe Davis, jeudi depuis Indian Wells, Roger Federer n'a pas réellement pris parti mais a expliqué comprendre les griefs de la plupart des joueurs. Prudent, le Suisse veut quand même voir à quoi va rassembler cette nouvelle formule avant de prononcer un jugement définitif.

Roger Federer à Indian Wells

Crédit: Getty Images

La réforme de la Coupe Davis continue de remuer le monde du tennis. Cette fois, c'est Roger Federer qui a mis les deux pieds dedans et c'était attendu. Le Suisse a pourtant choisi... de ne pas choisir. Cartésien dans son approche, l'Helvète veut voir ce que va donner la nouvelle formule, qui doit être encore adoptée au mois d'août prochain par le Comité directeur de la Fédération internationale de Tennis (ITF), avant de donner un jugement clair, net et précis.
"En tout cas, la Coupe Davis devait faire quelque chose", a interpellé Federer à l'AFP. "Maintenant si c'est la bonne chose à faire, je ne sais pas. Moi je suis plutôt d'avis de voir comment ça va se passer (...), si cet évènement est aussi incroyable qu'on pense ou s'il est aussi nul qu'on pense."
On va voir ce qui va se passer
Prudent Federer ? Oui. Mais joueur avant tout. "Je comprends les gens ou les joueurs qui disent que c'est la mort de la Coupe Davis parce que les matches à la maison et à l'étranger n'existeront plus pour les plus grandes nations", a-t-il ajouté. "On va voir ce qui va se passer, si c'est un succès ou pas."
Critiquée avec virulence par plusieurs joueurs, actuels ou anciens, dont le capitaine de l'équipe de France, Yannick Noah, qui a remporté l'édition 2017, la nouvelle formule de la Coupe Davis ne passe pas du tout. Les joueurs doivent se réunir à Indian Wells pour discuter de cette réforme entre eux.
Interrogé avant Federer sur le sujet, Novak Djokovic, s'était, lui, réjouit de voir la compétition être modifiée de fond en comble. "C’est une fantastique nouvelle ! On veut tous jouer pour notre pays, mais ça fait des années que je dis que le format actuel ne fonctionne pas. La preuve, les meilleurs joueurs sont de plus en plus rares à participer régulièrement", avait souligné le Serbe.. "Je l’ai fait pendant des années, j’y suis allé après avoir atteint les derniers tours en Grand Chelem. A chaque fois tu te dis que ce n’est pas raisonnable. Changer le format de la Coupe Davis est une décision que beaucoup attendaient."
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Séverin Luhti et Stanislas Wawrinka dans les bras de Roger Federer. la Suisse vient de remportet la Coupe Davis pour la première fois de son histoire.

Crédit: Panoramic

Les joueurs vont se réunir à Indian Wells

Sans surprise, les Français Julien Benneteau et Jérémy Chardy ont eu des avis plus tranchés sur cette réforme alors que le président de la Fédération française de tennis (FFT) Bernard Giudicelli soutient la nouvelle formule. "Je suis contre cette réforme", a asséné Benneteau." Ce qui serait bien, c'est que les joueurs français qui sont contre puissent en discuter avec (M. Giudiccelli)".
"C'est juste une autre compétition", a regretté de son côté Chardy, tombeur de Benneteau au 1er tour à Indian Wells. "Pour moi, le mieux en Coupe Davis, c'était le moment magique où tu joues à la maison devant tout ton public. Ca permettait aussi à toutes les villes de France d'avoir du tennis de haut niveau, et à tous les passionnés de tennis, les licenciés, d'avoir l'occasion de voir du tennis de haut niveau", a-t-il rappelé.
Bernard s'il te plaît ! Non....
Dans un entretien donné à l'AFP, jeudi, Bernard Giudicelli, le président de la Fédération Française de tennis, s'était prononcé en faveur de cette refonte à cause d'un équilibre économique impossible à trouver dans les années à venir avec le format actuel. "L'enjeu est que la Coupe Davis dans sa formule actuelle ne peut plus être soutenue par la Fédération internationale (ITF) parce qu'elle ne sera plus soutenue à terme par les sponsors", a soutenu le dirigeant à l'AFP.
Sur Twitter, Pierre-Hugues Herbert a, lui, interpellé directement Bernard Giudicelli au sujet de cette réfome. "Bernard s'il te plaît ! Non....", a tweeté l'Alsacien jeudi. "Trouver une solution, au moins là-dessus, on est d'accord, mais celle proposée n'en est pas une ! L'argent et les sponsors ne font pas tout dans une compétition. La coupe Davis a une âme et une histoire. Ne la tuez pas !"
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