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ATP Indian Wells : Face à Raonic dans le dernier carré, Thiem veut confirmer son retour en forme

Maxime Battistella

Publié 15/03/2019 à 23:52 GMT+1

INDIAN WELLS – Sur les rotules depuis le coup d’envoi de la saison 2019, Dominic Thiem a opéré un redressement spectaculaire en Californie où il va jouer la cinquième demi-finale de sa carrière en Masters 1000, et la première sur dur extérieur, contre Milos Raonic. Un retour en forme qu’il doit à un physique retrouvé et à quelques ajustements opérés récemment dans son équipe.

Dominic Thiem à Indian Wells en 2019

Crédit: Getty Images

Et revoilà Dominic Thiem ! Après plusieurs semaines à traîner sa peine sur les courts et à enchaîner les désillusions, l’Autrichien de 25 ans semble enfin avoir retrouvé la plénitude de ses moyens. Ses performances à Indian Wells l’attestent : s’il a profité du forfait de Gaël Monfils en quart de finale, il avait dominé ses trois adversaires précédents, Jordan Thompson, Gilles Simon et le vétéran Ivo Karlovic sans perdre le moindre set.
Mais comment expliquer un retour en forme si spectaculaire ? Ou plutôt comment comprendre un début de saison si catastrophique – marqué par des défaites au 1er tour à Doha et à Rio, ainsi que son abandon dès le 2e tour de l’Open d’Australie – pour un habitué du top 10 comme lui ? L’intéressé a sa petite idée sur la question et a avoué avoir voulu trop en faire. "J’ai eu une longue saison l’an dernier. Peut-être que j’ai repris la compétition un peu trop tôt : après le Masters, j’ai presque enchaîné tout de suite ma préparation à Tenerife pour 2019. C’est pour ça que je suis tombé malade en Australie, et je n’étais pas dans ma meilleure forme dans les tournois suivants."

Thiem a pris un deuxième coach

Dominic Thiem est connu pour son immense capacité de travail, mais à force d’enchaîner les tournois sans se reposer, il en a payé le prix. Après son quart de finale dantesque perdu en cinq sets et près de 5 heures de jeu face à Rafael Nadal à l’US Open début septembre, il était de nouveau sur le pont la semaine suivante pour disputer un playoff de Coupe Davis, avant de remporter dans la foulée le tournoi de Saint-Pétersbourg. L’Autrichien n’a que très peu posé la raquette jusqu’au Masters et son corps a logiquement fini par le lâcher.
Mais tout cela appartient désormais au passé. Après une tournée sud-américaine décevante pour lui (demi-finale à Buenos Aires, puis défaite d’entrée à Rio contre Laslo Djere futur vainqueur du tournoi), Thiem s’est reposé avant de se remettre au travail en compagnie du l’ex-joueur chilien Nicolas Massu, médaillé d’or aux Jeux d’Athènes en 2004, qui a rejoint son équipe à la mi-février. "Chaque jour, il s’améliore beaucoup et on essaie de trouver de bonnes idées pour qu’il joue mieux sur dur. Je pense qu’il est plus agressif maintenant", confie celui qui est aussi depuis cinq ans capitaine de l’équipe chilienne de Coupe Davis.

A Indian Wells, les conditions sont parfaites pour lui

Arrivés onze jours avant le début du tournoi, le joueur et son staff ont eu le temps de s’habituer aux conditions particulières à Indian Wells qui conviennent bien à Thiem, pourtant spécialiste de l’ocre. "C’est presque comme un court en terre battue pour moi, sauf qu’on ne peut pas y glisser. Mais le rebond est assez haut, surtout quand il y a du soleil et qu’il fait plus chaud pendant la journée. C’est étrange parce que c’est un court lent, mais la balle circule vite dans l’air", explique l’Autrichien, qualifié pour la première fois de sa carrière pour les demi-finales d’un Masters 1000 sur dur extérieur.
Massu lui emboîte le pas et n’est pas surpris par la réussite de son nouvel élève (partagé avec l'indéboulonnable Gunter Bresnik). "Les conditions sont bonnes pour lui ici parce qu’il utilise beaucoup de lift en coup droit et en revers et son service kické marche très bien sur cette surface." Face à Karlovic, Thiem a ainsi servi 87% de premières balles, une statistique pas loin d’être unique dans sa carrière selon lui, ce qui lui a permis d’être plus relâché et efficace à la relance. Une telle réussite pourrait bien lui permettre d’enchaîner face à un autre bombardier samedi, le Canadien Milos Raonic, pour atteindre une première finale dans le désert californien.
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