Dominic Thiem en finale après sa victoire face à Milos Raonic

Dominic Thiem est allé la chercher. Pour la première fois de sa carrière, l’Autrichien s’est qualifié pour une finale de Masters 1000 sur dur en venant à bout du Canadien Milos Raonic en trois sets (7-6, 6-7, 6-4) et 2h31 de jeu à Indian Wells, samedi. Finaliste à deux reprises à Madrid précédemment, il n’est jamais parvenu à décrocher la timbale dans cette catégorie de tournoi. Il tentera d’y remédier dimanche face à Roger Federer qui a profité du forfait de Rafael Nadal pour se hisser lui aussi en finale.

On connaît déjà l’affiche du dernier match dans le désert californien. Quelques heures après l’annonce malheureuse du forfait de Rafael Nadal et donc de la qualification de Roger Federer, Dominic Thiem est parvenu à prendre le meilleur sur Milos Raonic en demi-finale. L’Autrichien a su faire preuve de patience à la relance pour finalement trouver la clé du service du bombardier canadien, dans un match qu’il a globalement dominé.

Thiem pourra d’ailleurs peut-être remercier Ivo Karlovic. Le quadragénaire croate l’avait bien (involontairement) préparé en huitième de finale à ce qui l’attendait samedi. Avec le retrait de Gaël Monfils en quart de finale, le 8e joueur mondial a donc fait face à deux géants consécutivement et a parfaitement relevé le défi. Il a d’abord attendu son heure dans la manche inaugurale, remportée après un jeu décisif parfaitement maîtrisé 7 points à 3.

Puis, il s’est fait de plus en plus menaçant à la relance, obtenant sa première balle de break à 2-1 en sa faveur dans le deuxième set. Une occasion rapidement écartée d’un ace par Raonic qui, bien que totalement dominé à l’échange, a su raccourcir les points au maximum, usant et abusant des montées au filet (62 au total pour 38 points marqués). Le Canadien, plus entreprenant dans le deuxième tie-break, a aussi bénéficié d’un coup de pouce de la bande pour égaliser à une manche partout (7-6, 6-7).

Mais Thiem, qui avait pourtant perdu leurs deux précédentes confrontations, a eu l’immense mérite de ne pas se frustrer, raccourcissant ses préparations au retour pour plus d’efficacité. Et à sa troisième occasion, il a fait le break fatidique (7-6, 6-7, 3-2). Avare en fautes directes (9 contre 35 à son adversaire), l’Autrichien n’a tremblé qu’au moment de servir pour le match, concédant une balle de debreak. Plus de peur que de mal puisqu'il l'a sauvée pour s’offrir une opportunité de décrocher le titre le plus prestigieux de sa jeune carrière dimanche. Il lui reste désormais à renverser un certain Suisse qui a récemment garni ses étagères d’un 100e trophée sur le circuit.