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Masters 1000 Madrid : Rafael Nadal bat Kei Nishikori (2-6, 6-4, 3-0, abandon) et conserve son titre

Alexandre Coiquil

Mis à jour 12/05/2014 à 08:47 GMT+2

Malmené par un Kei Nishikori époustouflant pendant un set et demi, Rafael Nadal a été mené 6-2, 4-2, avant d'aligner sept jeux de rang. Mené 3-0 dans le dernier set, Nishikori, très éprouvé physiquement, touché au dos et à la cheville, a abandonné. Nadal conserve ainsi son titre et retrouve le chemin du succès à deux semaines de Roland-Garros.

Rafael Nadal a renoué avec la victoire en s'imposant à Madrid

Crédit: AFP

Tout rentre dans l'ordre. Ou presque. Rafael Nadal qui boucle à nouveau un Masters 1000 sur terre battue dans la peau du vainqueur, c'est un retour à la normale. Sauf que le numéro un mondial en a bavé comme rarement pour conserver son titre à Madrid et s'octroyer son 27e Masters 1000. S'il a fini par pousser Kei Nishikori à l'abandon, il a été surclassé par le Japonais pendant un set et demi avant d'inverser brutalement le cours de cette finale sous la forme d'un K.-O. sans appel.
Touché au dos depuis le quart de finale face à Feliciano Lopez et à la cheville droite depuis le début de la rencontre, Nishikori a bien failli créer une énorme sensation à la Caja Magica de Madrid. Menant 6-2, 4-2 en produisant un tennis de très haute qualité, le Nippon, qui restait sur 14 succès de rang sur le circuit ATP, a de nouveau été trahi par son corps à deux jeux du sacre. Le fléchissement du nouveau membre du Top 10 (à partir de lundi, il sera 9e) a permis à Nadal de soulever son troisième trophée à Madrid après 2010 et 2013.
Tout avait pourtant mal commencé pour Nadal, de nouveau contrarié, comme à Monte-Carlo et Barcelone, par des problèmes de réglages de jeu. Après avoir loupé une première balle de break à 1-0, l'Espagnol, devenu en un claquement de doigts méconnaissable, a complètement sombré dans la première manche survolée de main de maître par Nishikori, pourtant hésitant dès l'entame de la rencontre. Un premier tournant qui a permis au Japonais de distribuer aisément en fond de court. Plus régulier, plus rapide, plus précis, Nishikori, dont la rapidité d’exécution a considérablement gêné Nadal, a déroulé et montré l'étendue de son talent, que l'on savait grand. Le N°1 mondial, privé de son coup droit, a lui multiplié les erreurs lors de premier acte : 12 fautes directes, pour 2 petits points gagnants, et un maigre bilan de 50% de points gagnés derrière sa première balle.
Le début du second acte a ressemblé au premier. Un break concédé d'entrée par le joueur de Majorque, qui a montré de nombreux signes de nervosité dimanche, a permis au Japonais de faire la course en tête pendant la quasi-intégralité de la manche. Tenant le coup, Nishikori semblait se diriger vers un premier succès en carrière en Masters 1000, et surtout une première victoire contre Nadal qu'il n'avait jamais battu en six confrontations, avant que sa cheville ne refasse des siennes après un échange intensif à 4-3, 15-30. Un debreak concédé plus tard et un appel au kiné termineront par achever le brillant nippon devenu fantôme. Après avoir concédé la 2e manche 4-6, suite à une multitudes de fautes directes, le tombeur de David Ferrer en 1/2 finale a rendu les armes.
Sorti du court pour recevoir des soins plus appuyés au terme du deuxième set, le vainqueur de l'Open de Barcelone s'est de nouveau retrouvé face à ses plus vieux démons : les blessures. Une malédiction qui le poursuit depuis ses débuts dans le circuit pro en 2008 et qui avait atteint une certaine apogée au mois de mars dernier, le privant de sa demi-finale face à Novak Djokovic à Miami. Touché dans sa chair, Nishikori, bloqué dans l'axe du fond de court et incapable de bouger, a tenté de faire illusion un temps avant d'arrêter les frais à 3/0.
Nadal vainqueur à Madrid, c'est logique dans l'absolu, mais l'Espagnol, battu en finale de l'Open d'Australie lui aussi en jouant blessé, aurait certainement voulu gagner autrement. Le Masters 1000 de Rome lui permettra de remettre - encore - les pendules à l'heure à quinze jours de Roland Garros. Rome, la Ville Éternelle, que ne verra certainement pas son adversaire. Mais les deux hommes ont remis les retrouvailles à plus tard.
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