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Grigor Dimitrov, opération relance au tournoi de Miami

Rodolphe Ryo

Mis à jour 22/03/2018 à 22:46 GMT+1

MASTERS 1000 MIAMI - Sorti dès son entrée en lice aux tournois de Dubaï et Indian Wells, Grigor Dimitrov va surtout chercher à se relancer à Miami, où il n'a encore jamais atteint les quarts de finale. Une mission lors d'être évidente, alors que le Bulgare de 26 ans, quatrième mondial, peine à retrouver son niveau atteint en fin d'année 2017.

Grigor Dimitrov à l'Open d'Australie 2018.

Crédit: Eurosport

Il s'effondre de tout son long et éclate en sanglots. De l'autre côté du filet, David Goffin vient de manquer une dernière volée de revers et lui offre ainsi la plus belle victoire de sa carrière (7-5, 4-6, 6-3). Le coude ensanglanté par sa chute euphorique, Grigor Dimitrov se relève aussitôt pour saluer son adversaire, qui aura fini par céder après avoir sauvé quatre balles de match, et se précipite vers son clan. Avant de lâcher à nouveau quelques larmes.
Ces scènes de joie semblent presque appartenir à une autre époque. Quatre mois après son triomphe en finale du Masters, le Bulgare peine toujours à retrouver ses meilleures sensations. Et à assumer un statut qui l'a vu intégrer le top 3 mondial, pour la première fois de sa carrière, dans la foulée de son sacre à Londres.
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Grigor Dimitrov lors du Masters 2017

Crédit: Getty Images

Au Masters 1000 d'Indian Wells, le 11 mars dernier, il a tout simplement pris la porte dès son entrée en lice au deuxième tour, balayé en deux heures par un Fernando Verdasco (7-6, 4-6, 6-3) pointé aujourd'hui au 39e rang mondial et qui n'est pas particulièrement connu pour être un spécialiste des surfaces dures. Dimitrov avait connu le même sort dix jours plus tôt à Dubaï (ATP 500). Tête de série n°1, il avait été éjecté d'entrée par le Tunisien Malek Jaziri (4-6, 7-5, 6-4), 117e mondial et bénéficiaire d'une wild-card.
Une préparation loin d'être idéale à l'heure d'attaquer le Masters 1000 de Miami, où il avait directement pris la porte la saison dernière en étant dominé par l'Argentin Guido Pella. Cette année, le tirage au sort lui a réservé un duel en théorie plus qu'abordable au deuxième tour.

Festival de doubles fautes contre Verdasco

Il fera face vendredi à l'Allemand Maximilian Marterer (73e mondial). Mais au regard du niveau de jeu affiché récemment par Dimitrov, redescendu au quatrième rang du classement ATP, ses supporters ont le droit d'être inquiets. Face à Verdasco, le Bulgare a montré une inquiétante fébrilité en retour de service, laissant l'Espagnol claquer 12 aces en trois manches et boucler la partie avec 78% de points gagnés derrière sa première balle.
Contre Jaziri, c'est un festival de doubles fautes - 12 au total dont 6 dans le deuxième set - qui avait précipité sa chute. Mais les difficultés de Dimitrov ne remontent pas simplement à Dubaï ou Indian Wells. Il faut se souvenir de son parcours laborieux à l'Open d'Australie où l'Américain Mackenzie McDonald, le Russe Andrey Rublev et le Britannique Kyle Edmund lui avaient donné de sacrés maux de tête.
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Quand Dimitrov déchire son tee-shirt de rage

Sa défaite en finale du tournoi du tournoi ATP 500 de Rotterdam, un mois plus tard, le 18 février, a aussi fait ressurgir ses vieux démons. Face à Roger Federer (6-2, 6-2), celui qui a longtemps été surnommé "Baby Fed" pour son style proche du numéro un mondial n'a pas existé. La faute, entre autres, à un évident manque de relâchement et à une incapacité à imposer son jeu dans les moments clés. Des limites que sa petite douleur au pied ne pouvait suffire à excuser ce jour-là.
L'année dernière a été très intense
Elles ont aussi rappelé que Dimitrov n'est pas encore parvenu à s'émanciper totalement de la lourde comparaison avec Roger Federer, ce qui semblait sur le point d'être acté après son titre au Masters, où il était sorti vainqueur de tous ses combats sans jamais donner l'impression de paniquer et en acceptant enfin de l'emporter sans forcément y mettre la manière.
"Il faut rêver tous les jours et moi je suis un rêveur. Si tu travailles dur tous les jours, seul le ciel est la limite", confiait-il alors, ambitieux, sûr de sa force et conscient d'avoir changé de dimension. Le discours était sensiblement différent, mardi, au moment de se présenter en conférence de presse à Miami. "L'année dernière a été très intense et, à un moment donné, cela finit par vous rattraper", a-t-il commencé par expliquer.
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Grigor Dimitrov à l'Open d'Australie.

Crédit: Getty Images

"Les dernières semaines n'ont pas été formidables pour moi. Je dois être capable de retrouver du rythme et de me sentir bien. Je veux simplement construire mon jeu et faire en sorte de pouvoir faire de mon mieux", a-t-il développé, alors qu'il avait déjà raflé deux titres (Brisbane et Sofia) à la même période de l'année la saison dernière. Auteur d'une pré-saison très courte après sa victoire au Masters, Dimitrov semble aujourd'hui payer la note de cette pause raccourcie, lui qui avait à chaque fois trouvé les ressources physiques et mentales pour enterrer ses adversaires à Londres.

Face à Gasquet au troisième tour ?

En quête d'un premier Grand Chelem, le Bulgare va donc surtout chercher à se rassurer sous le soleil de Miami, où il n'a jamais atteint les quarts de finale en sept participations. Une mission qui ne s'annonce pas si simple. Au troisième tour, il pourrait retrouver Richard Gasquet, contre qui il présente un ratio négatif avec trois victoires pour cinq défaites, à moins que le Biterrois ne soit dominé par Jérémy Chardy ou le Brésilien Rogerio Dutra Da Silva.
Un choc face à Milos Raonic pourrait ensuite l'attendre en huitièmes de finale, avant un possible face-à-face avec Juan Martin Del Petro, vainqueur de son premier Masters 1000 dimanche à Indian Wells. On a déjà connu des tableaux moins périlleux pour se relancer.
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