Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Nadal, à suivre...

Eurosport
ParEurosport

Publié 21/04/2009 à 05:00 GMT+2

Quels sont les enseignements de Monte-Carlo ? A première vue, Rafael Nadal a remis sa locomotive sur les rails. Derrière lui, on se bouscule pour prendre le train en marche. Djokovic et Murray s'accrochent, Federer reste à quai et les Français ont oublié leurs billets. Et si Nadal déraillait ?

LES ENSEIGNEMENTS DE MONTE-CARLO
. Rafael Nadal dans le toboggan. La saison sur terre battue version Rafael Nadal, c'est comme une glissade dans les toboggans d'Aqualand : Quand il s'élance en premier il arrive logiquement en premier à l'arrivée, soit à Roland-Garros. Avec Nadal, le tennis sur terre devient aussi impératif que la loi de l'apesanteur. Depuis Monte-Carlo 2005, il n'a perdu que deux fois en 126 rencontres (face à Juan Carlos Ferrero à Rome 2008 et Roger Federer à Hambourg 2006).
Sur les 14 Masters Series qu'il vient de remporter, égalant au passage le nombre de victoires de Roger Federer (seul Andre Agassi a fait mieux avec 17 titres), neuf (en comptant Hambourg) ont été joués sur terre battue. Le nombre total de titres gagnés sur la surface est de 23, sur 34 au total. Et si cela ne vous suffit pas, sachez que depuis 2005, Nadal n'a jamais raté le doublé Monte-Carlo/Roland-Garros, sachant qu'il est devenu le premier joueur à 4 titres consécutifs en principauté, a fortiori 5, il vise donc le record absolu à Roland-Garros, 5 titres aussi, de suite.
A SAVOIR : Depuis dix ans, seuls Gustavo Kuerten en 1999 et Cédric Pioline en 2000 n'ont pas atteint la finale de Roland-Garros après avoir remporté le titre à Monet-Carlo.
Monte-Carlo est un tournoi référence dans la perspective du Grand Chelem parisien. Pas seulement parce que certains le surnomment le "Petit Roland-Garros", mais surtout parce que les conditions y sont similaires et parce qu'il permet de distinguer qui s'adapte le plus rapidement à la terre après un long début de saison passé sur les surfaces abrasives australiennes et américaines. L'année dernière, des quatre demi-finalistes à Monaco, seul Nikolay Davydenko manquait, "remplaçé" par Gaël Monfils qui avait été sorti par Federer sur le Rocher. Rafael Nadal mais aussi Novak Djokovic, Andy Murray et Stanislas Wawrinka, peuvent donc postuler pour les demi-finales de Roland-Garros sans rougir.
. Stanislas Wawrinka, déjà finaliste d'un Masters Series sur terre à Rome l'an passé, a encore une fois été battu par Novak Djokovic. Sa victoire sur Roger Federer marque toutefois une nouvelle étape de la progression du Suisse, dont le revers limpide et le talent global ont été trop longtemps occultés par son éblouissant ami et compatriote Roger (avec qui il a décroché la médaille d'or en double à Pékin).
. Andy Murray n'est pas fait de marbre et son jeu n'est pas uniquement efficace sur surface rapide. Concentré sur Wimbledon depuis son arrivée chez les pros, cet ancien membre de l'Académie Sanchez à Barcelone a décidé de ne plus négliger l'art de la glissade. Pour se remémorer le bon temps passé en Catalogne, il a fait appel à un spécialiste, Alex Corretja. Et ça marche. Les jolies glissades, les lifts à se tordre les poignets attendront, mais le tempo est dans la peau de l'Ecossais.
Battu tête haute par Nadal, il possède une belle marge de progression. Si cela ne le met pas dans une position de favori cette saison, il a impressionné l'Espagnol.: "Si vous êtes vraiment bon, vous êtes bon partout, regardez pour moi, on disait à l'époque que je ne pourrais pas jouer sur gazon. Andy va être très fort sur terre, et il pourra même gagner un jour Roland-Garros. Peut-être pas dans 5 semaines mais c'est plausible", et cette déclaration, c'est déjà beaucoup.
. Novak Djokovic a perdu une douzième fois face à Rafael Nadal , en 16 matches, soit sa troisième finale et son septième match sur sept joués sur terre. Une défaite accablante ? Pas évident. Nadal a estimé que la victoire avait été acquise au terme d'un match plus facile que celui de Hambourg l'an passé. Djokovic a pourtant bien négocié la rencontre. Il n'a pas surjoué, comme au Queen's ou à Roland-Garros l'an passé, ce qui lui avait valu de " craquer" physiquement en cours de rencontre.
Il a maintenu une pression constante en longueur tout en montant au filet si possible. Il a construit ses points en jouant une zone préférentielle comme Murray avant lui, ou encore le Federer des finales 2006 : côté revers, mais un peu dans l'axe tout de même, dans son replacement et pour éviter qu'il ne tourne son revers. Et surtout, il croit plus que jamais en ses chances, le B.A.BA quand on joue Nadal : " Comme je l'avais dit la veille du match, je crois réellement qu'un jour je pourrai le battre sur cette surface. Je peux le faire. [...] Maintenant, je vois bien comment il joue."
A SAVOIR : 570 points séparent désormais Andy Murray, N.4 mondial, de Novak Djokovic, N.3, au classement ATP, lequel est à 1140 points de Roger Federer. Murray est celui qui a le moins de points à défendre : 2e tour à Rome, 3e tour à Hambourg et à Roland-Garros l'an passé.
. Roger Federer, just married. Il n'est pas arrivé à Monte-Carlo avec des casseroles attachée à une Rolls, ce n'est pas le style de la maison. Roger est arrivé par surprise, en catimini, pour participer à un tournoi qu'il avait défendu haut et fort l'année dernière face à l'ATP. Sur le court, à court de rythme, le Suisse se traîne dans la terre. Perdre devant son excellent ami Stanislas Wawrinka ne vaut cependant pas qu'on le traîne dans la boue du scepticisme. Roger veut être prêt pour Roland-Garros, un point c'est tout.
. Les déceptions. Pour la première fois depuis 15 ans, aucun Français n'a atteint les huitièmes sur le Rocher. Le mal de l'altitude ? Presque. Des top 10 présents, seuls trois ont quitté le tournoi dès leur premier match : Juan Martin Del Potro et les deux Français Gilles Simon et Gaël Monfils. Simon était légèrement diminué, et Monfils est désormais à l'infirmerie pour trois semaines. Jérémy Chardy, lui aussi gêné par un virus (angine), n'a pas pu donner la pleine mesure de son tennis. Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet avaient eux pris leurs précautions en renonçant.
Outre Marc Gicquel qui a gagné le seul match tricolore de la semaine en jouant mal et Florent Serra, Julien Benneteau et Paul-Henri Mathieu ont déçu. Faux-départ général pour les Tricolores qui ont encore un mois pour trouver leurs marques. On en dira autant pour Del Potro donc, et Fernando Verdasco, qui devront faire une stage "Patience", et Nikolay Davydenko, qui a eu lui le mérite d'atteindre les quarts de finale après une longue absence (deux mois et demi).
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité