Tsonga cueilli à froid par Mannarino

Jo-Wilfried Tsonga avait pris de bonnes habitudes à Monte-Carlo. Ces cinq dernières années, le Manceau y avait toujours au minimum atteint les huitièmes de finale, se hissant même à deux reprises dans le dernier carré, en 2013 et 2016. Cette fois, il quitte la scène dès son entrée en lice. Battu en trois sets (6-7, 6-2, 6-3) par un Adrian Mannarino décidément bien surprenant cette semaine, Tsonga démarre mal sa campagne 2017 sur terre battue.

Bon an mal an, Jo-Wilfried Tsonga avait pourtant réussi à empocher le premier set au jeu décisif (7 points à 3). Mais ce qui aurait pu constituer un tremplin a au contraire marqué le début de la fin pour le Sarthois. A partir de là, il a totalement déjoué, même s'il faut donner du crédit à Mannarino pour avoir su rentrer dans le court et jouer un peu plus près de sa ligne de fond qu'en début de partie.

Mené 5-0 dans le deuxième set, Tsonga a effacé un break de retard, mais pas deux. Le scénario de la dernière manche s'est approché de celui de la précédente. Rapidement mené 4-1, Tsonga a recollé à 4-3 avant de se noyer sur son jeu de service suivant. Et à 5-3, c'est sur un jeu blanc que Mannarino a bouclé ce match. Depuis trois ans, Gaël Monfils était le seul joueur français à avoir pris le dessus sur Tsonga. Mais le numéro 10 mondial, très emprunté, n'a vraiment été que l'ombre de lui-même mardi.

"Ce qu’il m’a manqué ? Gagner plus de points ! Être meilleur au service, je n’ai pas l’habitude de me faire breaker autant, a estimé Tsonga, avant de saluer la performance de son adversaire : "Il n’a pas tremblé, il a vraiment bien joué le coup. Il a fait un match plein et c’est tout à son honneur. Adrian est un bon joueur, terre battue gazon, etc … On le sous estime un peut mais il a été quand même 27e mondial. C’est un super joueur. Aujourd’hui il a mérité sa victoire."

Après un début de saison tonitruant, Jo Tsonga a bien du mal à relancer la machine. Il n'a plus gagné le moindre match depuis son titre à Marseille fin février. Mais sa toute nouvelle paternité a évidemment compliqué les choses du point de vue tennistique. Contre Mannarino, il a surtout souffert d'un criant manque de rythme, celui de la compétition. Ce n'est pas forcément dramatique, mais il a du boulot s'il veut que son printemps soit la copie de son brillant hiver.