ATP Monte-Carlo : Fier de son succès contre Nishikori, Herbert ne veut pas "s’enflammer"

C’est la belle surprise tricolore de la semaine à Monte-Carlo. Et pourtant, après le tirage au sort du tableau, on ne donnait pas vraiment cher de sa peau. Pierre-Hugues Herbert est donc le dernier Français en lice dans le troisième Masters 1000 de l’année et affrontera jeudi le Croate Borna Coric en huitièmes de finale. Non content d’avoir enregistré la plus grande victoire de sa carrière contre Kei Nishikori, 6e joueur mondial et finaliste sur le Rocher l’an dernier, il l’a également fait sur ocre, une surface pourtant pas idéale pour son jeu d’attaquant.

"Même si j'ai pu être catalogué joueur de dur ou de gazon, je ne me suis jamais empêché d'être bon sur terre battue. J'ai toujours cru en moi", a ainsi considéré l’Alsacien après sa belle victoire. Ce succès valide aussi son choix de se consacrer désormais au simple, deux mois après avoir atteint la finale à Montpellier. "C’est un match référence forcément. Mais il ne faut pas oublier non plus que c’était le premier match de Nishikori sur terre battue et ça n’est jamais évident. Je sais que j’ai progressé et que je suis capable de sortir de gros matches. Ce qui fait du bien, c’est d’arriver à en sortir vainqueur."

Loin d’être euphorique, Herbert est revenu sur le scénario du match avec lucidité, histoire de ne pas tomber des nues si l’aventure s’arrêtait jeudi. "Il ne faut pas non plus s’extasier : j’ai sauvé dix balles de break, ça ne s’est pas joué à grand-chose pour qu’il prenne l’avantage. Il aurait très largement pu passer devant, j’ai quand même tenu deux jeux après avoir été mené 0-40. Je n’ai pas fait un match monstrueux et je m’en sors très bien", a-t-il estimé.

Bien plus solide à l’échange qu’à ses débuts, le Français a étonné par sa faculté à accélérer le long de la ligne côté revers notamment. Après avoir sorti Fernando Verdasco et Kei Nishikori, deux joueurs aux références solides sur ocre, l’opportunité de rejoindre les quarts de finale semble réelle contre le Croate Borna Coric. "Encore un match où je ne serai pas favori. C'est un énorme joueur de terre battue", observe Herbert. Mais avec cette confiance et ces sensations, tous les espoirs sont permis.