Dusan Lajovic élimine Lorenzo Sonego pour passer en demi-finales

L’expérience l’a finalement emporté. A 28 ans, Dusan Lajovic s’est qualifié vendredi pour la première demi-finale en Masters 1000 de sa carrière à Monte-Carlo. Le Serbe s’est imposé en deux sets (6-4, 7-5) et 1h47 de jeu contre le qualifié italien Lorenzo Sonego. Il n’a toujours pas perdu le moindre set cette semaine sur le Rocher. Dans le dernier carré, il pourrait retrouver son compatriote Novak Djokovic qui affronte Daniil Medvedev dans le deuxième quart de finale.

Son calme a une nouvelle fois impressionné. Tombeur de David Goffin et Dominic Thiem aux tours précédents, Dusan Lajovic n’a pas faibli dans l’affiche surprenante qui l’opposait à Lorenzo Sonego, 96e joueur mondial, issu des qualifications. Sur le court Rainier-III balayé par un fort vent, les deux hommes ont proposé un tennis de belle facture mais le Serbe a su élever le curseur pour prendre le dessus dans les moments cruciaux.

Sans fioriture, Lajovic s’est montré le plus entreprenant sur l’ensemble de la partie, prenant souvent le jeu à son compte côté coup droit. Et alors que les trajectoires de balle étaient rendues incertaines par les bourrasques, il n’a commis que très peu d’impairs dans le premier set avec cinq petites fautes directes. Logiquement, il a donc fait le premier break du match à 3 jeux partout, suffisant pour enlever la manche dans la foulée.

En contrôle, le Serbe a enchaîné avec un break d’entrée dans le deuxième acte (6-4, 2-0). Mais Sonego a montré dans la foulée pourquoi il avait atteint cette semaine le premier quart de finale de sa carrière en Masters 1000 à 23 ans. Le longiligne Italien a mis plus de poids et de longueur dans sa balle à l’échange, subissant ainsi beaucoup moins. Et il en a été récompensé en refaisant son retard (6-4, 3-3), bien aidé aussi par un Lajovic plus irrégulier du fond.

Sonego a même bien cru faire basculer la dynamique en obtenant une balle de set sur le service adverse à 5-4, mais son revers l’a trahi et quelques minutes plus tard c’est Lajovic qui faisait le break fatidique d’une sublime amortie gagnante. Lucide jusqu’au bout, le Serbe pouvait lever les bras pour célébrer ce qui constitue la plus belle performance de son parcours professionnel.