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Novak Djokovic s'avance vers Roland-Garros avec des galons de favori

Sébastien Petit

Mis à jour 18/05/2014 à 21:44 GMT+2

Novak Djokovic a frappé un gros coup en battant Rafael Nadal au Masters 1000 de Rome. Suffisamment pour le faire passer en favori naturel à Roland-Garros.

Objectif Roland-Garros pour Novak Djokovic

Crédit: AFP

Pour la première fois depuis 2004, quatre vainqueurs différents ont inscrit leur nom sur les quatre plus importants tournois européens de terre battue post-Masters 1000 américains : Wawrinka à Monte-Carlo, Kei Nishikori à Barcelone, Rafael Nadal à Madrid et Novak Djokovic à Rome. Et il y a fort à parier que le vainqueur de Roland-Garros 2014 s'est glissé parmi eux. Une affirmation facile à faire sachant que se trouve l'octuple vainqueur de la deuxième levée du Grand Chelem et numéro un mondial à l'intérieur de cette liste, plus ses deux poursuivants au classement mondial. Mais entre ces trois-là, ce n'est pas l'Espagnol ou le Suisse, vainqueur en Australie, qui ressortent indéniablement du lot. Mais bel et bien le Serbe.
Des trois bourreaux de Rafael Nadal sur terre battue cette saison (Ferrer, Almagro et Djokovic), c'est le Serbe qui a fait la plus grosse impression. Car c'est non seulement sa deuxième victoire sur l'Espagnol cette saison après Miami, mais également sa quatrième de suite face au Majorquin. Sa deuxième meilleure série depuis la saison 2011 où il l'avait dominé sept fois consécutives. A l'époque, son ascendant sur Nadal était tel qu'on ne donnait pas cher de la peau du Majorquin en cas de duel en finale de Roland-Garros. Trois ans plus tard, force est de constater que le Serbe a retrouvé la formule magique pour mettre un terme à l'hégémonie de Nadal à Paris.
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Rafael Nadal en finale du tournoi de Rome 2014

Crédit: AFP

"Ces quatre victoires d'affilée, cela a une grande signification pour moi, a reconnu sans mal le numéro deux mondial. J'aurai encore plus de confiance avant le prochain match contre lui. Battre Rafa en finale d'un gros tournoi sur sa surface donne de bonnes sensations, c'est important avant Roland-Garros. C'est un des joueurs les plus au point physiquement du circuit. Mais moi aussi, ces dernières années j'ai beaucoup travaillé mon physique avec mon équipe. Je sais que je peux tenir l'échange avec lui, mais la seule façon de gagner contre 'Rafa' est d'être agressif."

Un coeur dessiné sur le court central de Rome

Sa pause après Monte-Carlo, où il s'était fait mal au poignet droit, a fait du bien au Serbe qui ne peut que le reconnaître volontiers. "Faire l'impasse sur le tournoi de Madrid était la bonne décision", insiste celui qui a remporté son troisième titre à Rome depuis 2008. Et au vu de ce qu'il a démontré cette semaine, il ne pouvait rêver mieux avant d'entamer sa marche sur Roland-Garros, dernier tournoi du Grand Chelem qui manque à son palmarès. Cette finale a été globalement maîtrisée par le Serbe de la tête et des épaules. Surtout de la tête... Et c'est bien là où le bât blesse pour le Majorquin qui n'est que l'ombre de lui-même depuis le début de cette campagne 2014 sur ocre.
"Je crois en mes qualités et ma force mentale, affirme haut et fort un Novak sûr de lui. J'ai vécu une grande semaine, surtout vu où j'en étais il y a quelques semaines avec cette blessure au poignet." "C'est difficile de battre Djokovic pour tout le monde, pour moi aussi, a avoué de son côté un Nadal réaliste. Novak a joué de manière fantastique en finale et je n'avais plus assez d'énergie pour lui résister. J'ai bien joué pendant un moment, mais j'étais un peu fatigué après dix matches difficiles en douze jours. Je l'ai souvent laissé jouer dans une bonne position, et ses retours sont toujours très bons."
C'est notamment dans le troisième set où le Serbe a été impeccable. Malgré un retour de Nadal à trois jeux partout, Djokovic a appuyé là où ça fait mal pour plier l'affaire trois jeux plus tard. Une démonstration qui indique que cette année pourrait bien être celle de Nole à Paris. Comme un symbole, avec 44 titres ATP au compteur, il égale Thomas Muster au palmarès des joueurs les plus titrés sur circuit. Il aura l'occasion de dépasser le lauréat de Roland-Garros de 1995 dans trois semaines. Conscient ou non de cela, le Serbe s'est même laissé aller en dessinant un coeur sur le court central de Rome juste après le match... comme un autre ancien vainqueur Porte d'Auteuil. "J'avoue que je l'ai copié Gustavo Kuerten sur ce coup-là, a-t-il reconnu. C'était la plus belle célébration d'un joueur de tennis que j'ai vue de ma vie." Djokovic ne fait jamais rien par hasard.
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Novak Djokovic et Rafael Nadal à Rome

Crédit: AFP

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