Murray a faim de terre

Andy Murray attend toujours. Le Britannique n'a toujours pas accroché le moindre tournoi du grand chelem à son palmarès. Le prochain sur sa route, c'est Roland-Garros. Pas le plus évident pour le numéro 4 mondial a priori. Mais ce dernier a envie de terre battue. Et d'y croire. "Je dois croire que je peux gagner Roland-Garros", lance-t-il lors d'une conférence de presse retranscrite par le site We Love Tennis. L'édition 2011 lui donne des motifs d'espoirs. "L’année dernière m’a donné beaucoup de confiance et j’ai encore l’impression que j’aurais pu mieux jouer", révèle le Britannique, qui avait atteint les demi-finales à Paris la saison passée, battu par Rafael Nadal 6-4, 7-5, 6-4. Si son parcours à Roland-Garros lui confère une certaine confiance, l'ensemble de sa dernière saison sur terre lui met aussi l'eau à la bouche.

Demi-finaliste à Monte-Carlo ou encore à Rome, l'Ecossais, qui a passé du temps à la Sánchez-Casal Academy à Barcelone durant sa jeunesse, n'avait pas démérité :  "J’aurais probablement dû battre Djokovic à Rome, se souvient-il. C’est la seule fois de ma carrière – ou peut-être la seconde – que j’ai perdu un match en ayant servi pour la victoire. Si j’avais été un peu plus en confiance à cette époque de l’année, j’aurais probablement gagné."  Et il semble persuadé que cette année, il possède ce brin de confiance qui lui a manqué la saison passée : "Je ne dirais pas que j’arrive à Roland-Garros dans la peau d’un favori, parce que Djokovic, Roger et Rafa ont eu de meilleurs résultats que moi sur terre, par le passé. Mais je pense pouvoir gagner contre eux."

Murray bombe le torse, l'arrivée à ses côtés en décembre d'Ivan Lendl n'y est pas étranger. L'ancien numéro un mondial dans les années 80 et vainqueur de huit tournois du Grand Chelem est là pour l'aider à enfin passer le cap qu'il n'arrive pas à franchir. "Ivan a mis en exergue des choses sur lesquelles je devais travailler pour battre les meilleurs joueurs de manière régulière. C’est le but, ainsi que gagner des Grands Chelems, avoue Murray. Il a des idées nouvelles, une belle expérience et une compréhension de ce qui est nécessaire pour jouer en Grand Chelem. " Et ça tombe bien : gagner à Roland-Garros, Ivan Lendl sait comment faire.