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Tsonga a-t-il bon dos ?

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ParEurosport

Publié 15/03/2008 à 15:00 GMT+1

La grande question qui taraude le tennis français cette semaine concerne Jo-Wilfried Tsonga. Avant le premier Masters Series de l'année, le N.17 mondial et N.3 français, a pris un mois de repos. Comment le finaliste de l'Open d'Australie va-t-il jouer à I

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Jo-Wilfried Tsonga doit-il être attendu comme le nouvel "Atlas" du tennis français ? Celui qui va soutenir les espoirs de la Fédération et des amateurs hexagonaux séduits par son parcours australien ? Cela serait faire injure au N.8 mondial, Richard Gasquet, que de l'affirmer sans nuance. Cependant, on ne peut nier que la grande question du moment est : Tsonga peut-il jouer aussi bien qu'à Melbourne, dès Indian Wells ? A ceux qui aimeraient voir la pression des médias suivre le principe des vases communicants et passer du prodige de Sérignan au héros de Pointe-Noire, il faut rappeler que le potentiel "Atlas" a un talon d'Achille : son dos. Plus précisément: une hernie discale, laquelle a stoppé son ascension chez les pros. Il a évité l'opération chirurgicale, mais elle n'est pas encore totalement évacuée.
Par prévention, Tsonga avait déjà pris une décision rare l'année dernière : zapper Roland-Garros, LE rendez-vous des Français. Cette année, son enchaînement "finale en Australie-Coupe Davis-Open 13" a déjà fait l'objet d'une gestion particulière. Pour ne pas tirer sur la corde fragile des vertèbres - et sa résistance nerveuse en général, le joueur et son entourage ont sagement décidé de faire une pause : "Je crois qu'on ne peut pas donner tout à tout le monde en permanence. J'avais besoin de me ressourcer." Il a coupé avec les médias et le tennis, a quitté la France et Le Mans pour aller pêcher chez lui, dans les montagnes suisses, sans se soucier de ses nouvelles contraintes fiscales et médiatiques. Il y a près de deux semaines, Jo a repris l'entraînement, mais en suivant une procédure drastique.
Un mois, c'est long ?
Tout d'abord une visite à l'ostéopathe, puis on reprend la raquette en douceur avant de solliciter les déplacements. Eric Winogradsky, son entraîneur, interrogé par L'Equipe mardi dernier, sur le parcours de combattant que Tsonga doit s'imposer depuis l'apparition de sa blessure, a précisé : "Jo a cherché le protocole le plus efficace et le plus sécuritaire. L'idée est qu'il ne vienne sur un tournoi que quand il est vraiment prêt" . Marseille est vite passé, Rotterdam puis Dubaï. Un mois après son dernier match, le voilà prêt à défier les meilleurs joueurs du monde. Une gageure après tant d'absence ? Pas vraiment. A regarder de plus près les derniers finalistes - et non vainqueurs- de l'Open d'Australie, un mois d'arrêt est une "tactique" commune.
En 2007, Fernando Gonzalez avait repris en Californie pour se hisser jusqu'au 4e tour face à Tommy Haas. En 2005, Lleyton Hewitt prit même quasiment deux mois pour se remettre de sa finale perdue face à Marat Safin avec un seul match de Coupe Davis au milieu avant de revenir sur le circuit en Californie. Une pause profitable puisqu'il y disputa sa seconde finale de suite. Mais l'exemple à suivre, encore une fois, c'est Marcos Baghdatis, ancien champion du monde juniors (devant Tsonga en 2003) et révélé à l'Open d'Australie, comme le Manceau. Marcos avait perdu en finale devant Roger Federer, s'était ensuite incliné au 1er tour de Marseille face à Mario Ancic, avant de perdre en quart de finale face à Nadal à Indian Wells. JWT est aujourd'hui dans la même configuration avec Nadal en ligne de mire en quarts cette année.
Techniquement, le Français peut donc espérer ne pas avoir à trop souffrir de ce "break" prudent et nécessaire. Son premier tour à Indian Wells, face à Dudi Sela, ne lui posera pas le problème qu'Andy Murray a posé à Roger Federer à Dubaï. L'Israélien n'est pas un attaquant destructeur et cela pourrait lui permettre d'entrer progressivement dans le tournoi. Nerveusement, il faudra observer sa réaction face à la gigantesque attente que ses résultats ont générée.
A l'entendre sur RMC récemment, le N.16 mondial semble encore avoir la tête sur les épaules : "Je dois donc bien garder en tête qu'il n'y a que le tennis qui compte. Le reste suivra naturellement mais il ne faut pas que ça devienne une contrainte. Je ne peux pas dire oui à tout le monde, ce n'est pas possible. Tout va bien. Je fais tout pour me protéger." Une hernie certes, mais pas encore la grosse tête pour celui qui pourrait croiser Paul-Henri Mathieu, N.2 français juste devant lui au classement ATP, et retrouver Rafael Nadal, sa victime expiatoire de Melbourne.
Un petit rappel : La déclaration de Rafael Nadal après sa défaite face à Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale de l'Open d'Australie : "Il est dans le meilleur moment de sa carrière, il n'a aucune pression, tout lui réussit. Je pense que ce n'est peut-être pas son vrai niveau. Jouer comme ça toutes les semaines, c'est impossible. Il faut savoir perdre avec humilité. "
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