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L'éternel revenant

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/11/2008 à 09:50 GMT+1

David Nalbandian a battu le Russe Nikolay Davydenko 6-1, 5-7, 6-4 en demi-finale de Paris-Bercy. L'Argentin, tête de série N.8, défendra donc son titre en finale du Masters Series de Paris-Bercy face à Jo-Wilfried Tsonga en réalisant une fin de saison épo

MASTERS SERIES PARIS-BERCY - Demi-finales
David Nalbandian (ARG/N.8) bat Nikolay Davydenko (RUS/N.6) 6-1, 5-7, 6-4. Prochain adversaire: Tsonga.
David Nalbandian, adversaire de Jo-Wilfried Tsonga dimanche en finale du tournoi de Paris-Bercy, a pris l'habitude d'attendre l'automne pour faire parler son immense potentiel après avoir désespéré ses admirateurs pendant l'essentiel de la saison. Déjà en 2005, l'Argentin avait dû compter sur une cascade de forfaits pour être invité in extremis à participer au Masters de Shanghai, où il allait remporter le plus beau titre de sa carrière aux dépens de Roger Federer à l'issue d'une finale d'anthologie. Mais c'est surtout l'année dernière que le Sud-Américain, âgé de 26 ans, a écrit un des remakes les plus saisissants de la fable du lièvre et de la tortue.
Transparent de janvier à octobre, Nalbandian a réussi à la surprise générale un foudroyant doublé Madrid/Paris en balayant tout sur son passage, y compris Roger Federer et Rafael Nadal. Mais il était trop tard pour aller au Masters. Cette année, c'est bis repetita. Le natif de Cordoba, surnommé "El Gringo" à cause de ses longs cheveux blonds, s'est réveillé en octobre après une saison très décevante (un seul titre mineur à Buenos Aires), surtout compte tenu de ses fulgurances de l'automne précédent. Retrouvé, il a d'abord remporté le tournoi de Stockholm avant d'atteindre la finale à Bâle, où seul Federer a pu le stopper. Nalbandian est plus à l'aise en indoor qu'à l'extérieur parce qu'il trouve en salle des surfaces rapides qui mettent en valeur son toucher de balle exceptionnel et son sens de l'anticipation.
Objectif... Coupe Davis
Les Grands Chelems se déroulant en plein air, on peut y voir une des raisons pour lesquelles l'Argentin est certainement le meilleur joueur du circuit à n'avoir jamais gagné un tournoi majeur. Finaliste à Wimbledon en 2002, il faut dire aussi qu'il n'a pas toujours eu de chance, comme en 2006, lorsqu'il dominait Roger Federer en demi-finale de Roland-Garros et qu'il fut contraint à l'abandon par une des nombreuses blessures qui ont perturbé sa carrière. Mais la vraie raison de cette lacune à son palmarès se trouve dans la motivation. Lui-même, quand lui demande ce qui fait la différence entre le bon et le mauvais Nalbandian répond sincèrement que "c'est surtout une question de mental" . Lorsque la tête n'y est pas, sa passion pour les rallyes - il est le cofondateur et copropriétaire de l'écurie Tango - a tendance à prendre le dessus sur son métier de joueur de tennis et à voir des bourrelets à apparaître sous son maillot.
Cette année, Nalbandian a trouvé une excellente raison de se remettre au boulot: la finale de la Coupe Davis qu'il rêve de donner pour la première fois à son pays aux dépens de l'Espagne du 21 au 23 novembre à Mar del Plata. L'objectif est tellement essentiel qu'il envisage même de sacrifier le Masters, où il gagnera sa place en cas de victoire dimanche sur Tsonga, pour pouvoir mieux se préparer. "Il faudra peser le pouvoir et contre", a-t-il répété samedi après sa victoire en demi-finale sur le Russe Nikolay Davydenko, comme s'il ignorait qu'il est contractuellement obligé par l'ATP à honorer le tournoi de sa présence.
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