"On se doit d’avoir un certain standing que l’on n’a pas aujourd’hui" : le nouveau DTN Didier Retière travaille au réveil du tennis féminin français
Mis à jour 21/05/2025 à 16:28 GMT+2
Invité mardi de l’émission "Retour Gagnant" sur la plateforme Max et Youtube, le nouveau DTN de la Fédération Française de Tennis a balayé tous les sujets d’actualité liés à sa nouvelle fonction. Il nous a notamment parlé de l’état du tennis féminin français, qui est actuellement dans l’ornière. Comment relever le gant ? L’ancien rugbyman a déjà quelques pistes.
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Le sourire de Daphnée Mpetshi Perricard, 16 ans, et vainqueure de son premier tour de qualifications a dû réchauffer quelques cœurs, lundi du côté de la Porte d’Auteuil. L’ambiance n’est guère aux réjouissances du côté du tennis féminin français en ces temps de vaches maigres. Et pour cause, alors que la 2e levée du Grand Chelem ouvrira ses portes dimanche, les Bleues font grise mine.
Dans le top 100, la seule Varvara Gracheva pointe son nez, à la 68e place. Pas de quoi sauter au plafond. Mais plutôt se taper la tête contre les murs. Invité de notre émission hebdomadaire "Retour Gagnant" (diffusée mardi sur Youtube et Max), Didier Retière, fraichement nommé Directeur Technique National, a fait le point sur l’état du tennis féminin français et, surtout, parlé de la direction à donner afin de sortir de l’ornière.
"On est un peu dans un creux de cycle, comme ça arrive malheureusement assez régulièrement dans le sport de haut niveau, nous a-t-il confié. La dernière victoire en Fed Cup date d’il y a cinq ans, ça ne fait pas si loin que ça. Mais quand on est la Fédération Française de Tennis, on se doit d’avoir un certain standing que l’on n’a pas aujourd’hui".
Le modèle italien ? Oui, mais…
Le constat est fait, place aux solutions. Comment repartir de l’avant ? Changer de logiciel, précisément : "L’idée est de réinterroger le système, de trouver les meilleures solutions, ce qu’a fait la fédération italienne aujourd’hui, nous a expliqué l’ancien rugbyman. A un moment donné, il faut se réinterroger. C’est ce sur quoi on est en train de travailler. Les choses que l’on va lancer sur le tennis féminin vont servir aussi à faire évoluer le tennis masculin."
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Quand on regarde chez nos voisins, et notamment de l’autre côté des Alpes, n’y a-t-il pas une source d’inspiration dans laquelle le tennis français serait bien inspiré de puiser ? Oui. Et non. "On dit souvent que quand on reproduit ce qui marche, on a peu de chance de gagner car on est déjà dépassé. Mais il faut s’en inspirer et l’adapter à l’environnement français. Mais je ne crois pas aux recettes miracles", juge Didier Retière.
Selon lui, la réussite passera, entre autres, par la transmission et l’accompagnement. En gros, le nouveau DTN aimerait essaimer du collectif dans un sport individuel. Et féminiser, aussi, l’encadrement. "Il est important d’avoir ces joueuses qui ont fait rêver et donnent envie aux jeunes filles de devenir tenniswomen de haut niveau, assure-t-il. Le transfert de l’expérience est un vrai sujet. Le circuit international est un ultra trail qui dure toute la saison. Ce sont des déplacements, des décalages horaires et beaucoup de solitude… Il faut mettre en place un projet collectif et faire en sorte que nos joueuses se sentent soutenues et épaulées par la fédération et l’ensemble du tennis français."
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