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Federer, et de sept !

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ParEurosport

Publié 29/01/2006 à 17:00 GMT+1

Bousculé par le Chypriote Marcos Baghdatis pendant deux sets, Roger Federer a remporté son septième titre du Grand Chelem, dimanche à Melbourne. Le Suisse a maîtrisé la fougue de son adversaire et contrôlé la fin de partie. Il s'agit de son 2e titre à Mel

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Crédit: Eurosport

OPEN D'AUSTRALIE - Finale messieurs
Roger Federer (SUI/N.1) bat Marcos Baghdatis (CHY) 5-7, 7-5, 6-0, 6-2
Au printemps 2003, à Wimbledon, Roger Federer s'effondrait en larmes au moment de recevoir son premier trophée du Grand Chelem. En cet hiver 2006, le Suisse a une nouvelle fois eu beaucoup de mal à contenir son émotion quand Rod Laver, dernier joueur à avoir réussi le Grand Chelem (1962, 1969)., lui a remis le trophée australien. "Je crois que tout sort maintenant. J'ai déjà eu des discours difficiles à faire, mais celui-là il est vraiment dur", a-t-il dit avant de se ressaisir pour faire entre deux sanglots les remerciements habituels.
Le contraste a alors saisi tout le monde entre la maîtrise dont fait preuve ce champion sur les courts et cette sensibilité qui métamorphose un vainqueur au génie presque inhumain en petit garçon débordé par la simple joie de la victoire.
Beaucoup de fautes directes
Ce dimanche à Melbourne, Roger Fededer n'a pourtant pas joué le meilleur tennis de sa carrière. Malmené par la fougue et l'enthousiasme de Marcos Baghdatis pendant deux sets, le Suisse a puisé dans ses ressources pour faire basculer la rencontre en sa faveur.
Dans une ambiance chaleureuse, où le public australien, bien aidé par le "kop" chypriote, a rendu hommage aux efforts de l'outsider du jour, Roger Federer a mis longtemps pour trouver ses marques. Irrégulier en coup droit, pas assez efficace à la volée, le Suisse a plutôt subi l'échange, gêné par la profondeur de balle de son adversaire. Breaké une première fois sur la première balle de break de Marcos (2-3), Roger est intervenu immédiatement (3-3), mais cet avertissement n'a pas suffi.
Baghdatis échoue au deuxième set
A 5-5, sur des secondes balles, Baghdatis appuie ses retours et Federer flanche en coup droit. Incroyablement solide en première balle depuis le début du tournoi, le tombeur de Stepanek, Roddick, Ljubicic et Nalbandian, fait trembler le numéro un mondial en ravissant le premier set en 43 minutes. Le scénario ouvre des perspectives inattendues d'autant plus que la deuxième manche débute par un nouveau break du Chypriote (0-1).
Roger joue pourtant un peu plus juste mais cela ne suffit pas. A 0-2, sa première balle ne le met pas à l'abri de deux balles de double break ! Baghdatis ne serre pas le jeu en retour et s'éparpille. Il perd le jeu et le suivant sur son engagement (2-2). Mais le vrai tournant du match se situe un peu plus tard. Federer a été convaincant au service. A 6-5, le héros de l'Académie Mauratoglou tient trois balles de jeu décisif à 40/0.
Un relâchement coupable et le voilà assommé, quand, sur la première balle de set, le juge de chaise français Pascal Maria annonce faute une attaque de coup droit jugée bonne par le juge de ligne. Les "bonnes vibes", pour citer une expression d'Amélie Mauresmo, s'éloignent, et le poids des exploits arrachés pendant quinze jours pétrifie le bouillant Marcos.
Comme Sampras en 1994
Le numéro 1 mondial, soudainement remis sur les rails, retrouve des statistiques de vainqueur au service (16 fautes directes au 1er set, 13 au second puis 4 au 3e set...). Baghdatis, victime de crampes dans le quatrième set, a encaissé onze jeux de suite. Brisé par la perte de la seconde manche, il n'a pas eu la force de profiter des erreurs de Federer, à nouveau en difficulté dans l'échange au milieu du set. Pour lui, atteindre la finale était déjà un rêve : "Je me suis réveillé à la fin, mais c'était fantastique quand même ", a-t-il conclu avec son sourire emblématique en pensant certainement qu'il pouvait faire mieux la prochaine fois...
La logique est donc une fois de plus respectée, mais l'hégémonie de Federer est plus fragile que jamais. Usé nerveusement par la bataille du jour et une quinzaine plus éprouvante que d'habitude (un match en cinq sets face à Haas et un match très accroché contre Davyndeko), Roger n'a perdu le contrôle de la situation qu'au moment de recevoir la Coupe. Mais sa quête du Grand Chelem paraît encore lointaine, tant les adversaires seront foule à Roland-Garros...
Et pourtant, si le Suisse s'impose à Paris, il aura réussi le Grand Chelem sur deux ans ! Lui qui, en décrochant le titre à Melbourne, fait déjà aussi bien que Pete Sampras en 1994 (trois titres du Grand Chelem consécutif, Wimbledon, US Open et Open d'Australie).
Avec sept titres du Grand Chelem, il égale entre autres John McEnroe et Mats Wilander. Federer aura 25 ans le 8 août 2006.
Liste non-exhaustive des joueurs les plus titrés
1. Pete Sampras (E-U) 14 titres(2 Open d'Australie, 7 Wimbledon, 5 US Open)
2. Roy Emerson (AUS) 12
3. Bjorn Borg (SUE) 11
. Rod Laver (AUS) 11(deux Grands Chelems 1962 et 1969)
5. Bill Tilden (USA) 10
6. Andre Agassi (E-U) 8
8 . Jimmy Connors (E-U)
8 . Ivan Lendl (RTC/EX-TCH)
8 . Fred Perry (G-B)
8 . Ken Rosewall (AUS)
11. Roger Federer (SUI) 7(2 Open d'Australie, 3 Wimbledon, 2 US Open)
. Henri Cochet (FRA)
. René Lacoste (FRA)
. Bill Larned (E-U)
. John Newcombe (AUS)
. John McEnroe (E-U)
. William Renshaw (G-B)
. Richard Sears (USA)
. Mats Wilander (SUE)
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