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A l'épreuve du temps

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 23/01/2012 à 18:33 GMT+1

Roger Federer peut toujours devenir le 11e joueur de l'ère open à remporter un titre majeur à 30 ans. Alors qu'il s'apprête à jouer le 1000e match de sa carrière face à Juan Martin Del Potro, le Suisse est un trentenaire qui se porte à merveille. Et ce, grâce à une condition physique parfaite.

Roger Federer - Australian Open 2012

Crédit: Getty Images

A Melbourne Park, vous avez toutes les chances de rencontrer un n°1 mondial au détour d’un couloir. Entre l’actuel détenteur du dossard, Novak Djokovic, les anciens meilleurs joueurs du monde encore en activité comme Rafael Nadal, Roger Federer et Lleyton Hewitt, et tous les retraités venus entraîner, commenter les rencontres pour le compte d’une chaîne de télé ou jouer le tournoi des légendes -Ivan Lendl, Mats Wilander, Yevgeny Kafelnikov, Patrick Rafter, Jim Courier, John McEnroe, Thomas Muster, Chris Evert, Martina Navratilova, Martina Hingis…- vous avez l’embarras du choix.
La plupart d’entre eux nous renvoient à un passé relativement récent et à un temps où il était "courant" de voir des adolescents gagner des tournois du Grand Chelem à 17 ans -Michael Chang, Boris Becker, Mats Wilander, Björn Borg…. Aujourd’hui, c’est pratiquement inimaginable. L’expérience et la maturité physique sont devenues des ingrédients essentiels de la victoire et à l’instar de Roger Federer, les trentenaires affichent une santé éclatante. Dans le tournoi masculin, il y avait ainsi… 40 joueurs nés en 1982 ou avant soit 31% du total.
Cahill: "Roger est un athlète exceptionnel"
Parmi ces "vieux" du stade, Roger Federer est encore loin de penser à la retraite. Tandis qu’il s’apprête à disputer le 1000e match de sa carrière contre Juan Martin Del Potro, il lui reste encore beaucoup de gomme sous la semelle et il peut naturellement prétendre à devenir le 11e joueur de l’ère open (1968) à remporter un titre majeur à 30 ans et plus -Andre Agassi est le dernier en date à l’Open d’Australie 2003. Grâce à une constitution peut-être privilégiée, à un jeu plus économique que d’autres et à une véritable intelligence en termes de gestion de carrière -savoir rester à l’écart des blessures est aussi un talent- Federer affiche une double statistique sidérante. Il n’a jamais abandonné pendant un match sur le circuit principal depuis son premier match à Gstaad en 1998 et il ne compte que deux forfaits en cours de tournoi (Bercy 2008, Doha 2012).
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2012 Open Australie Roger Federer

Crédit: AFP

Lorsque vous vous trouvez à côté de Roger Federer, il est facile d’être surpris par la relative "modestie" de son gabarit. Il n’y a rien d’imposant, ses bras étant notamment à peine gonflés de muscles contrairement à Rafael Nadal ou Gaël Monfils. Petits, ces biceps ressemblent à deux grosses balles en caoutchouc. Chez Federer, tout respire, en fait, l’explosivité et la tonicité. Il est à la fois léger et puissant.
Une harmonie de gestes parfaite
"Roger est un athlète exceptionnel, souligne Darren Cahill, l’entraîneur australien avec qui il a fugacement collaboré. Il est à la fois très rapide, notamment sur les 5-10 premiers mètres et très endurant. Focalisez-vous visuellement sur son seul jeu de jambes et vous assisterez à un spectacle vraiment fascinant." Un personnage est à la base de cette fantastique construction physique qui résiste donc superbement à l’épreuve du temps et des blessures. Il s’appelle Pierre Paganini, un ancien décathlonien suisse, qui supervisa Federer dans son adolescence au sports-études d’Ecublens avant de devenir son préparateur physique attitré voilà une dizaine d’années. Paganini est rarement présent sur les tournois -il n’est pas à Melbourne. Suivant la consigne de discrétion édictée en règle d’or de l’entourage du sextuple vainqueur de Wimbledon, il n’a pas souhaité répondre à nos questions par téléphone ou par e-mail. "Plus tard", a-t-il poliment indiqué.
Il n’y a aucun véritable secret, toutefois. Federer n’a jamais fait mystère de sa manière de procéder par le biais de trois séquences annuelles entièrement dédiées à ce travail physique spécifique en décembre (pour lancer la saison), en mars (pour aborder la terre battue) et en juillet (pour se relancer avant le dur américain). "Mon jeu de jambes, qui est à la base de tout pour moi, vient de ma très bonne condition physique, dit Federer. Si je suis en forme, je bouge bien et tout le reste de mon jeu en découle. Malgré l’âge, je suis resté rapide et tant que je pourrais conserver cette vitesse de pieds, j’aurais une chance de me maintenir parmi les meilleurs." Contre Bernard Tomic, le plus rapide n’était pas le jeune homme âgé de 19 ans, mais bien celui de 30 ans.
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Roger Federer Australian Open / FOTO: EFE

Crédit: EFE

"La force de Roger, c’est l’harmonie entre ce qu’il veut faire avec sa raquette, la façon dont il gère sa tête et la façon dont il veut que son corps s’exprime", avait glissé Pierre Paganini dans une ancienne interview à L’Equipe. A l’image de sa vie personnelle complètement en ordre depuis sa première rencontre avec sa future épouse en 2000, Federer semble avoir trouvé et maintenu cet équilibre parfait depuis le début de sa formidable saga de champion.
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