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Jadis, Hewitt et Roddick

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 19/01/2012 à 01:46 GMT+1

Adversaires jeudi, Hewitt et Roddick ont fait la transition entre Sampras et Federer au sommet du tennis mondial. Melbourne connaîtra jeudi une vraie séquence nostalgie lors de la night session. Dans leur malheur, ils ont eu de la chance : le temps de connaître leur moment de gloire.

hewitt roddick

Crédit: AFP

Il est probable que Lleyton Hewitt, 30 ans, et Andy Roddick, 29 ans, ne gagneront plus jamais le moindre tournoi du Grand Chelem. Mais personne ne leur contestera le droit d’y croire encore. Jeudi, les deux anciens n°1 mondiaux se retrouveront au cœur de la Rod Laver Arena pour un match du deuxième tour de l’Open d’Australie qui fleurera déjà bon le passé. Hewitt et Roddick se sont déjà affrontés treize fois et leur premier duel remonte à 2001.
Il y a bien longtemps que l’Australien et l’Américain ont abandonné le pouvoir qu’ils ont tenu entre leurs mains de 2001 à 2003. Sans qu’il faille le déconsidérer, leur règne précoce a correspondu à un passage de témoin entre générations effectué dans la confusion de la transition Sampras-Federer. En 2002 et 2003, les quatre tournois du Grand Chelem consacrèrent, en effet, quatre vainqueurs différents à chaque fois. En 2003, trois joueurs écrivirent même leur nom au palmarès du Grand Chelem pour la première fois : Juan Carlos Ferrero, Roger Federer et Andy Roddick. Pour la première fois aussi depuis la création du classement en 1973, les trois premiers furent totalement renouvelés d'une année sur l'autre. Et puis en huit mois, tout bascula, en 2004 : Federer s’offrit son premier "petit chelem" en remportant l’Open d’Australie, Wimbledon et l’US Open. C’était "fini". Hewitt et Roddick n’eurent plus jamais le premier rôle face à Federer qui, à partir de 2004, les affronta 17 fois chacun et leur concéda une seule défaite.
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Lleyton Hewitt

Crédit: Eurosport

Mieux valait arriver avant 2004...
C’est leur paradoxe. Hewitt et Roddick ont eu à la fois la malchance de tomber sur un phénomène de la trempe de Federer, mais ils ont profité aussi d’un "trou de l’histoire" situé entre le crépuscule de Sampras et l’avènement du champion de Bâle pour laisser leur trace dans les palmarès. Depuis, les occasions ont été plutôt rares pour les autres joueurs qui doivent désormais composer avec le pouvoir sans partage de trois hommes. De l’anarchie d’une hiérarchie bousculée en 2002-2003, nous sommes passés, en effet, à la domination impériale d’un seul homme, Federer, devenue aujourd’hui celle d’un triumvirat composé de Federer, Nadal et Djokovic qui ont gagné à eux trois, depuis 2004, 28 des 30 tournois majeurs, soit 93%, du total. C’est évidemment inédit dans l’histoire du jeu sur une période aussi longue - d’autant que la série est toujours en cours.
En revanche, contrairement aux idées reçues, ce n’est pas la première fois qu’un tel trio possède un pareil ascendant sur la concurrence du moment. Depuis 1925, année de la naissance des Internationaux de France, six autres triumvirats ont exercé un diktat (presque) semblable. De janvier 1961 à juin 1967, soit sur une période de plus de six ans, Roy Emerson, Rod Laver et Manuel Santana ont conquis, par exemple, 21 titres majeurs sur 26, soit 81%. De janvier 1992 à décembre 1995, Pete Sampras, Jim Courier et Andre Agassi se sont "contentés" de 12 tournois du Grand Chelem sur 16 (75%). De janvier 1985 à janvier 1989, Ivan Lendl, Mats Wilander et Stefan Edberg ont mis, eux, la main sur 13 des 16 coupes proposées (81%). De mai 1977 à septembre 1981, Björn Borg, John McEnroe et Guillermo Vilas ont signé un très joli 16 sur 19 (84%) légèrement supérieur au 14/18 (78%) réussi par les Mousquetaires René Lacoste, Henri Cochet et Jean Borotra entre mai 1925 et juillet 1929. De janvier 1953 à décembre 1956, Tony Trabert, Ken Rosewall et Lew Hoad s’imposèrent de leur côté 12 fois en 16 occasions (75%). Malheur donc à ceux qui se trouvèrent dans les parages à ce moment-là et très grand mérite à ceux qui surent profiter des rares miettes.
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andy roddick

Crédit: Reuters

Lleyton Hewitt, consacré à l’US Open en 2001 et à Wimbledon en 2002, et Andy Roddick, vainqueur à l’US Open en 2003, font partie des 107 joueurs qui ont remporté un jour un tournoi du Grand Chelem (depuis 1925, année où les quatre tournois ont été internationaux). C’est un immense privilège que Roddick ne manquera jamais de savourer même s’il pourra toujours penser qu’il aurait pu s’imposer au moins une fois à Wimbledon sans ce satané Federer. Mais il se rappellera aussi que, lors de son US Open victorieux, il sauva une balle de match contre David Nalbandian en demi-finales. A quoi tient une carrière réussie…
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