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Le malentendu Gasquet

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ParEurosport

Mis à jour 23/01/2012 à 08:42 GMT+1

Vous n'entendrez jamais Richard Gasquet afficher de grandes ambitions dans un tournoi du Grand Chelem. Encore plus à l'heure de jouer David Ferrer qui l'a battu cinq fois sur six sur le circuit ATP. Pourtant, le protégé de Riccardo Piatti a encore le talent pour espérer passer le cap des huitièmes.

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Crédit: Eurosport

Il n’est jamais aisé de se défaire d’une image. Celle qui colle à la peau et aux chaussures de Richard Gaquet est celle du joueur de tennis qui "gâcherait" son talent. C’est une expression qui n’a aucun sens en ce qui le concerne dans la mesure où l’ancien N.7 mondial a toujours exprimé des ambitions modérées pour lui-même très en deçà de que ce que d’autres, observateurs ou spectateurs, ont imaginé pour lui. Si Jo-Wilfried Tsonga dit tout haut qu’il a envie de gagner un titre du Grand Chelem -et il a bien raison de l’exprimer- Richard Gasquet, par modestie, a toujours évité de le murmurer.
Après tout, Gasquet est libre de faire ce qu’il veut, ou pas, puisqu’il n’embête personne avec des déclarations fracassantes. Il est impossible de lui reprocher de ne pas tenir des objectifs comme il n’en a pas vraiment. A l’aube d’affronter David Ferrer en huitièmes de finale de l’Open d’Australie, Gasquet a continué de faire profil bas devant la perspective de défier le N.5 mondial qui l’a dominé cinq fois sur six. Dans une drôle de formule, il a indiqué qu’il serait fou de dire qu’il vaut mieux affronter Federer que Ferrer, mais on sentait bien qu’il n’était pas loin de le penser tout de même.
Profil bas quoi qu'il arrive
Dimanche, à la mi-journée, sur le court N.17 de Melbourne qui venait d’exploser sous les cris après l’entraînement très médiatique entre Serena Williams et Thomas Muster (6-3 Muster), Gasquet a tapé la balle paisiblement avec un sparring-partner australien en compagnie de Riccardo Piatti, son entraîneur pendant la tournée australienne, et de Paul Quétin, son préparateur physique. La chaleur y était suffocante. "J’aime ces conditions difficiles car elles sont un bon test pour Richard pour lui prouver qu’il est prêt, a souri Piatti. Et moi je suis content qu’il affronte Ferrer car c’est dans la dureté qu’il franchira des caps. Je ne suis pas inquiet. Il fera un bon match si son attitude est bonne."
Voilà un mois que Piatti, qui partage l’entraînement du Français avec Sébastien Grosjean, et Gasquet ne se sont plus quittés entre une session de travail à Paris et le long voyage des antipodes. Et le courant semble passer -en anglais- entre le coach aguerri, également conseiller technique d’Ivan Ljubicic après avoir été celui de Novak Djokovic, et le joueur moins timide en privé qu’il ne l’est en public au point notamment de paraître toujours bloqué face aux journalistes. "Je ne lui assigne pas d’autre objectif que de jouer aussi bien en compétition qu’il est capable de le faire à l’entraînement, analyse Piatti. Les gens se méprennent beaucoup sur son compte. Il travaille. Il doit seulement jouer plus libéré et aller davantage vers l’avant. Pour lui, c’est le combat à gagner et je crois qu’il est train de le gagner pour peu qu’il ne soit plus blessé."
Piatti: "C’est dans la dureté qu’il franchira des caps"
Fragile au niveau du coude, faiblesse avec laquelle il devra composer jusqu’à la fin de sa carrière, Richard Gasquet, 25 ans, n’a pas beaucoup joué en fin d’année à cause de cette blessure. Il a profité de ce temps rendu libre pour travailler physiquement et perdre notamment trois kilos –le voilà à 79 kg soit moins de 10% de masse graisseuse (il mesure 1,85m). "Il fait beaucoup plus attention à ce qu’il mange et, par exemple, ne boit plus de Coca, s’amuse Paul Quétin. Plus globalement, nous avons axé notre travail sur le renforcement de son dos et de sa ceinture abdominale. Il y a eu également une longue séquence dédiée à l’aérobie. Il est prêt pour ce tournoi et pour le reste de l’année car il a eu du temps pour soigner sa préparation entre octobre et décembre."
C’est la 11e fois que Richard Gasquet atteint les huitièmes de finale d’un tournoi du Grand Chelem. Il s’est incliné… neuf fois à ce stade de la compétition –Wimbledon 2007 reste la seule exception. Lors de ces neuf défaites, il a cédé le premier set… à huit reprises. Contre Ferrer, à l’évidence, il faudra soigner l’entame de la rencontre. "A Richard, je parle souvent d’Ivan Ljubicic qui a été N.3 mondial sans avoir son talent, conclut Riccardo Piatti. Pour Ivan, le travail a fini par payer. Je crois que Richard doit garder cela en tête. Contre Ferrer, il ne gagnera peut-être pas, mais je lui demande d’y croire et de jouer sa chance à fond. Et je pense que ce sera le cas."
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