Open d'Australie 2013 - Roger Federer au presque parfait

Roger Federer inonde de toute sa classe le début de cet Open d'Australie. En quatre matches, le Suisse a été impressionnant de facilité dans une partie de tableau où la majorité des observateurs lui prédisaient l'enfer. Et son match face à Milos Raonic a été l'exemple parfait de sa maîtrise. Même en étant bon au service, le Canadien n'a pas été capable de garder sa mise en jeu. Face à ce Federer-là, être bon ne suffit pas, il faut viser l'excellence. Car c'est cela que le numéro deux mondial produit en ce moment. Là où Raonic annonce 70% et 50% de réussite derrière sa première et sa seconde balles sur l'ensemble du match, Federer annonce 90% et 75% de réussite.

Là où le Suisse a été étincelant, ce sont surtout les deux premiers sets. Federer a inscrit 22 coups gagnants pour seulement 4 fautes directes, deux fois moins que lors du troisième set où il a un peu levé le pied. Il n'a perdu que quatre points sur son service sur l'ensemble des deux premières manches, puis huit dans la dernière, dont la moitié de ses premières balles, lorsque la différence était alors faite. En tout, le Suisse n'a perdu que douze points sur son service, dont cinq sur sa première balle. Le numéro deux mondial, lui, en a inscrit 35. Mieux, il n'a pas laissé la moindre occasion de break à son adversaire. Une statistique caractéristique du niveau de jeu de Roger Federer depuis le début de la quinzaine.

Il est le seul joueur à ne pas avoir perdu sa mise en jeu en quatre tours et en ne concédant que quatre balles de break en quatre matches. Du grand art. Le summum a été atteint face à Raonic face à qui le numéro deux mondial a enchaîné 21 points sur son service en fin de deuxième manche : de 3-3, 0/15 à la fin du tie-break, soit quatre jeux blancs de suite et l'intégralité du jeu décisif, le Canadien n'a pas inscrit un point sur une balle servie par son adversaire. Est-ce cela que doit s'attendre Jo-Wilfried Tsonga en quarts de finale ? Il y a bien des chances.