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En Grand Chelem, les Djokovic-Wawrinka sont en train de devenir un classique

Laurent Vergne

Mis à jour 29/01/2015 à 23:59 GMT+1

Il aura suffi de trois matches et quelques mois pour que les duels entre Novak Djokovic et Stanislas Wawrinka soient parmi les plus attendus du circuit.

Novak Djokovic contre Stan Wawrinka à l'US Open 2013

Crédit: Imago

Franchement, le fan de tennis du XXIe siècle est un sacré privilégié. Il ne s'en rendra sans doute pleinement compte que par le manque. L'absence. Dans la vie, c'est elle, toujours, qui suscite la prise de conscience et les regrets, souvent éternels, qui l'accompagnent. Quand Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic auront quitté la scène, et cela finira par arriver (si, si…), l'amoureux mesurera à quel point le tennis a vécu une ère exceptionnelle pendant près de deux décennies.
Elles viennent d'offrir quelques-uns des plus extraordinaires champions de l'histoire, des rivalités hors normes et une forme d'ère dorée du jeu. L'opulence est telle que, même à côté du trio anthologique cité plus haut, les seconds rôles sont remarquables. Prenez Stanislas Wawrinka. Il n'approchera jamais les palmarès des trois monstres. Longtemps, dans la tête, il n'en a pas eu l'étoffe. A présent, il n'en a plus le temps. Mais depuis deux ans, il s'est fait une place au soleil. A quoi le mesure-t-on ? Au-delà des titres et de son changement de statut, il suscite l'envie.
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Djokovic-Wawrinka, US Open 2013.

Crédit: Panoramic

En Grand Chelem, ce n'est pas la même musique

Particulièrement quand il croise la route de Novak Djokovic. Oui, maintenant, un Djokovic-Wawrinka, c'est, par exemple, aussi attendu qu'un Federer-Djokovic. Invraisemblable ? Oui et non. Oui, parce que, nous disent les chiffres, ce duel-là est totalement déséquilibré dans son rapport de force. Djokovic mène 16 victoires à 3. Et encore, fin 2006, Wawrinka menait 2-1. Le Suisse a donc perdu 15 de ses 16 dernières rencontres face au Serbe. Même depuis son émergence au premier plan, soit depuis début 2013, Wawrinka a perdu 5 fois sur 6. Par ailleurs, la plupart des matches entre les deux hommes tournent court. Et toujours dans le même sens, celui du Djoker. Au Masters, en novembre dernier, 6-3, 6-0. Encore au Masters, fin 2013 : 6-3, 6-3. Un peu plus tôt à Bercy, 6-1, 6-4.
Alors, quoi ? Alors, en Grand Chelem, tout change. Vendredi, ce sera la quatrième confrontation en majeur depuis deux ans entre Djokovic et Wawrinka. Les trois premiers ont accouché de trois rencontres en cinq sets. Trois matches époustouflants. Au point que si l'on dressait un Top 10 des plus beaux matches en Grand Chelem sur ces deux dernières années, ils figureraient tous trois dans ce classement. Et en très, très bonne place. Du coup, à l'heure du tirage au sort, on scrute désormais si le Vaudois traine dans la moitié de tableau du Serbe. Juste au cas où. Et quand c'est le cas, comme dans cet Open d'Australie, on se dit qu'il serait sympathique que ces deux-là finissent par se retrouver.
Ce sera le cas vendredi. On ne voit ni l'un ni l'autre passer à côté. Une nouvelle bagarre en cinq sets ? Pourquoi pas. Cela nous surprendrait moins qu'un scénario expédié en trois. Une chose est sûre : si les deux surfent sur la même vague que mercredi face à Raonic et Nishikori, les débats voleront très haut. Il ne nous étonnerait pas, dès lors, que cette "quatrième manche" ne débouche pas sur un nouveau bijou, ancrant encore un peu plus cette rivalité "spécial Grand Chelem" parmi les plus piquantes des temps modernes.
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