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Open d'Australie 2015 - Nadal n'est pas encore Nadal, mais ça ne saurait tarder

Sébastien Petit

Mis à jour 18/01/2015 à 23:38 GMT+1

Arrivé à Melbourne sans la moindre victoire cette saison, Rafael Nadal aborde l'Open d'Australie sur la pointe des pieds. Pour faire plus de bruit par la suite ? Début de réponse face à Mikhail Youzhny, lundi.

Rafael Nadal - Open d'Australie 2015

Crédit: AFP

"Je ne me sens pas dans la peau d'un favori." Même en pleine possession de ses moyens, Rafael Nadal a souvent eu ce genre de discours. Aussi modeste qu'il est un grand champion, l'Espagnol ne se mettra jamais en avant dans un tournoi du Grand Chelem. Et Melbourne 2015 ne fera pas exception.
Pour conjurer le sort, mais aussi dans un souci de respect de ses adversaires. Il est comme ça. Alors après bien des déboires la saison passée, il ne fallait pas imaginer revoir un Nadal avec des déclarations fracassantes avant d'entamer l'Open d'Australie, tournoi du Grand Chelem où il n'a décroché qu'un titre (en 2009) sur les neuf éditions qu'il a disputées. Bien sûr, pour lui, Djokovic et Federer seront les grands favoris à Melbourne. Pourtant, ne vous y fiez pas : Nadal sera craint de tous.
Un retour sur la pointe des pieds
Sa blessure au poignet est derrière lui, son appendicite n'est plus un problème et l'entraînement est redevenu une routine durant laquelle il multiplie heures et efforts. Mais sa meilleure façon de reprendre confiance, c'est d'enchaîner matches et victoires. Depuis son retour début 2015, les succès se font toujours attendre : en exhibition, Andy Murray s'est joué de lui en deux petits sets à Abou Dabi (6-2, 6-0) et Michael Berrer, 127e mondial, a sorti le Majorquin d'entrée de tournoi à Doha (1-6, 6-3, 6-4).
Avec l'entraînement, la compétition est différente. C'est une question de temps et de travail. Et je travaille beaucoup.
Comme retour, il a connu mieux. 2013 par exemple : après six mois d'absence, Nadal n'avait connu que trois défaites (Zeballos à Vina del Mar, Djokovic à Monte-Carlo et Darcis à Wimbledon) en neuf mois de compétition. Mais il avait alors débuté sa saison après l'Open d'Australie. Cette année, s'il est là, c'est qu'il sait que son physique lui permettra de jouer comme il le veut.
"Vous avez toujours besoin de jouer plus de matches que cinq ou six en sept mois pour être en confiance, a souligné Nadal en conférence de presse. Vous vous sentez de meilleures dispositions quand vous avez confiance dans vos déplacements. Avec l'entraînement, la compétition est différente. C'est une question de temps et de travail. Et je travaille beaucoup."
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Rafael Nadal avec Toni Nadal - Open d'Australie 2015

Crédit: AFP

Réduire le titre australien à un combat entre Djokovic et Federer serait une erreur. Même s'il est en retrait par rapport au Serbe et au Suisse ces derniers temps. Lui qui a besoin de mouvements, de maîtriser les trajectoires de balles et d'agressivité pour se rassurer ne saura que lors de son premier tour australien face à Mikhail Youzhny (lundi, lors du troisième match sur la Rod Laver Arena) s'il est ou non sur la bonne voie. Un adversaire, aujourd'hui 49e mondial, qui l'a dominé en quart de finale de l'US Open 2006 et qui a failli récidiver à Wimbledon 2007. Et qui est capable de lui donner encore du fil à retordre même s'il reste sur plus de six ans sans victoire sur le Majorquin.
Maintenant, il y a un peu plus de joueurs qui peuvent saisir leurs chances.
"Être ici est une grande motivation. C'est un tournoi que j'aime vraiment beaucoup, même si je me suis blessé souvent ici..." Il reste sur une déception en finale face à Stan Wawrinka. Sans remettre en question la victoire du Suisse, il aurait aimé ne pas se blesser au dos dans la deuxième manche pour jouer ses chances à fond.
"J'espère que ce sera le départ d'une grande année pour moi. Mais je ne me considère pas comme un des favoris ici pour autant. L'an passé, oui, mais l'histoire est différente cette année. Novak et Roger ont fait une énorme saison 2014 qu'ils ont bien terminée. Ils jouent ici sur une surface qu'ils adorent. Avant de conclure : Et maintenant, il y a un peu plus de joueurs qui peuvent saisir leurs chances." Avec de la concurrence à revendre, son envie de bien faire n'en sera que plus grand.
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Rafael Nadal - Open d'Australie 2015

Crédit: AFP

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