Open d'Australie : Gaël Monfils bat Lucas Pouille en cinq sets au 1er tour

Lors de son dernier match en Grand Chelem, Gaël Monfils avait mené deux manches à rien face à Roger Federer en quarts de finale de l'US Open. Puis il avait perdu. Mardi, à Melbourne, c'est lui qui a remonté un handicap de deux sets pour rester en vie dans cet Open d'Australie. Face à un Lucas Pouille d'abord dominateur puis méritant, le numéro deux français a, comme souvent, vécu une journée sinusoïdale. Il a sauvé les meubles et son tournoi en s'imposant finalement en cinq sets (6-7, 3-6, 6-4, 6-1, 6-4) dans ce duel 100% tricolore. Mais pour assouvir ses ambitions australiennes, il devra montrer autre chose, dès le prochain tour, face à Jerzy Janowicz.

Pendant deux sets et demi, on a vu le Monfils des (très) mauvais jours. Nonchalant, au langage corporel très négatif. Après la perte du premier set au jeu décisif, le Parisien a connu un énorme coup de mou. Pouille, en face, a joué son match. Sans le moindre complexe. Et quand Monfils s'est retrouvé mené deux sets à rien et 0-30 sur son service à 2-2 dans le troisième, la porte de sortie paraissait bien proche. Puis le déclic s'est produit. Une grosse première balle. Puis une autre. Trois points, puis quatre. Et à la fin de ce jeu, un énorme cri, libérateur, pour sortir la Monf' de sa torpeur. Son match venait de commencer.

A compter de cet instant, la rencontre a radicalement changé de physionomie. Impliqué, déterminé, Gaël Monfils a changé d'attitude. Lucas Pouille, lui, a été gagné par une nervosité croissante. Il s'est mis à donner davantage de points. Et Monfils, logiquement, est revenu à sa hauteur en enlevant les troisième et quatrième sets. Là, il a connu une dernière alerte sous la forme d'un break concédé d'entrée de cinquième manche. Mené 3-0, il a une fois encore trouvé les ressources de réagir dos au mur. Ce qu'il aura fait de mieux mardi. Remportant six des sept derniers jeux, Monfils a fini par boucler ce match qu'il n'a que très rarement maitrisé.

Après cette qualification, sinon miraculeuse, en tout cas pas malheureuse, difficile de cerner Gaël Monfils. Seule certitude, il ne pourra poursuivre sur le même mode au deuxième tour, face à un Jerzy Janowicz qui a certes reculé au classement ATP, mais dont le jeu et le potentiel en font un adversaire redoutable dans un deuxième tour de Grand Chelem. On n'oubliera pas de saluer Lucas Pouille, passé tout près du premier coup de sa carrière. Il ne lui a manqué qu'un peu de sang froid sur quelques points pour aller au bout de cet exploit qui s'est longtemps dessiné. Dommage. Mais on reparlera sans doute de lui cette année.