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Simon : "On a le cerveau qui tourne en se disant 'est-ce que j'aurais pu faire encore mieux ?' "

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/01/2016 à 17:41 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Gilles Simon a posé d'énormes soucis à Novak Djokovic, tout heureux de s'en sortir en 5 sets. Mais en dépit d'un plan de bataille bien pensé et parfaitement appliqué, ça n'a pas suffi. Alors Gilou gamberge un peu...

Gilles Simon après sa défaite face à Novak Djokovic

Crédit: Eurosport

Comment vous sentez-vous, juste à la sortie de ce match énorme ?
G.S. : Je ne me sens pas super bien. C'était long, c'était très dur. J'ai beaucoup couru pendant 4h40 ou un truc comme ça. C'est toujours un sentiment désagréable de perdre en 5 sets. Quand vous jouez si longtemps, que tant de choses se passent pendant le match… Ça aurait pu tourner différemment. Mais je n'ai pas pu le faire.
Qu'est-ce qui a fait la différence au final ?
G.S. : Il a juste mieux joué dans le 5e set. Il en a mis un peu plus dans la balle. Il a frappé un peu plus fort, pris un peu plus de risques et les balles sont restées dedans. A partir de 2-1, 40-0, je pense qu'il n'a pas joué un mauvais coup jusqu'à 5-1. Il a touché beaucoup de lignes, il était très agressif. Il était clairement le plus fort sur la fin.
Vous avez pourtant été héroïque...
G.S. : Pas assez. Ça a été un match très dur physiquement. J'ai essayé de l'emmener là où j'avais envie de l'emmener. Ça a marché pendant pratiquement tout le match, mais encore une fois, au cinquième, il a réussi à en mettre un peu plus, à réussir les bons coups.
Personne ne lui avait pris un set depuis très longtemps. A votre avis, qu'est-ce qui l'a dérangé aujourd'hui ?
G.S. : Je sais très exactement ce que je faisais, mais je ne le dirai pas. J'avais un plan. Je veux dire, je le connais bien. Nous savons tous quel joueur il est et à quel point c'est difficile de trouver la solution contre lui. Je pense que ça a pas mal fonctionné aujourd'hui. Il a fait 100 fautes directes. C'est bon pour moi, pas pour lui. Mais ça n'a pas suffi, malheureusement.
On vous sent plus frustré par la défaite que satisfait de votre match...
G.S. : Je suis satisfait quand je gagne, c'est pour ça que je joue au tennis. Parfois, quand on prend 6-3, 6-1, 6-2, on est moins déçu. On se dit qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait et on passe à autre chose. Aujourd'hui, il y a eu quatre heures et demie de jeu, beaucoup d'échanges, beaucoup d'occasions des deux côtés, donc à l'arrivée on a le cerveau qui tourne encore en se disant "est-ce que j'aurais pu faire encore mieux ?".
Ces 100 fautes directes, c'est de sa faute ou de la vôtre ?
G.S. : Je sais que quand je le joue, c'est dur pour lui de faire des points gagnants. Même si c'est lui qui dicte le jeu, il doit tout laisser partir s'il veut me mettre loin de la balle. Avec un peu plus de prise de risque, il est parti très souvent à la faute.
Comme vous le dites, même avec 100 fautes directes de sa part, il sort vainqueur. Qu'est-ce qui le rend si dur à battre ?
G.S. : Il sert bien, il retourne bien, il bouge bien, alors c'est dur le battre. Il faut jouer un match parfait pour ça. Sur 5 sets, il faut être capable de jouer 3, 4 ou 5 heures à fond. Le battre en Grand Chelem, c'est le challenge ultime, en ce moment. Stan l'a fait l'an dernier en jouant un match merveilleux. Mais comme je le disais avant le match, il fallait que je trouve mon propre chemin pour le battre. J'aimerai frapper aussi fort que Stan, mais c'est loin d'être le cas. J'essaie d'utiliser mes forces, de jouer simple, de m'appuyer sur ses rares faiblesses.
Vous pensez que certains joueurs vont venir vous voir pour vous demander conseil?
G.S. : Je sais que beaucoup de joueurs voulaient que je gagne ce match. Beaucoup de joueurs se sentiraient mieux sans Novak dans le tableau. C'est normal, c'est le meilleur joueur du monde. Mais je n'ai pas de conseil à donner. De la même manière que je ne peux utiliser les armes de Stan, je ne suis pas sûr que d'autres peuvent utiliser les miennes pour déranger Novak. Je n'ai rien à partager. Mais si certains comprennent ce que j'ai fait, tant mieux pour eux.
Au fil des ans, avez-vous changé votre plan de bataille quand vous affrontez Djokovic ?
G.S. : Pas tellement. Il progresse année après année. C'est terrible à dire, parce qu'il est déjà numéro un mondial. Moi aussi je progresse, mais ça ne suffit pas.
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