Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Open d'Australie - Terre battue, coup droit, Rosengren, Gonzalez : voici Kyle Edmund

Alexandre Coiquil

Mis à jour 24/01/2018 à 20:30 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Sixième Britannique à jouer une demi-finale en Grand Chelem dans l'ère Open, Kyle Edmund, qui défie Marin Cilic pour une place en finale jeudi à Melbourne, est en train de pleinement exploiter son gros potentiel en ce début d'année 2018. Au point même de devenir un potentiel numéro 1 britannique en l'absence d'Andy Murray. Voici ce qu'il faut savoir sur le puncheur du Yorkshire.

Kyle Edmund lors de l'Open d'Australie 2018

Crédit: Getty Images

Il préfère la terre battue

Tennis moderne rime avec polyvalence. Voir Kyle Edmund et ses qualités d'attaquant complet (fond de court, volée) briller sur dur n'est pas une grande surprise en soi. Le voir aimer plus que tout autre chose au monde la terre battue en est une autre. Pour un Britannique surtout, sans tomber dans les clichés relatifs aux surfaces.
C'est un fait, le Britannique, qui a gagné son premier match sur le circuit sur gazon, préfère évoluer sur ocre. Oui l'ocre. C'est tout simplement l'endroit où ils se sent le plus à l'aise pour développer son jeu, pourtant très offensif. Et ça marche : avec 4 succès en Futures et 2 en Challengers dans ses années de néo-professionnel, Edmund a ouvert son palmarès secondaire sur la surface rouge.
Edmund a indirectement suivi les traces de Sir Andy, la référence des références dans l'ère Open pour le tennis de sa Majesté, qui avait quitté le système de formation britannique à 15 ans pour se développer à Barcelone dans la réputée académie Sanchez-Casal (sur les conseils d'un certain Rafael Nadal). Mais au contraire du joueur de Dunblane, qui a mis le temps avant d'apprivoiser la surface en compétition, Edmund l'aime et l'adore. Particulièrement celle de Roland-Garros, plus fine et qui correspond à son jeu.
"Ce n'est pas un secret que j'ai toujours aimé jouer sur terre battue. Spécialement pour le côté naturel de la surface et les différentes trajectoires qu'elle offre à la balle", expliquait-il l'an dernier. "C'est une surface qui s'adapte à mon jeu. Vous devez aller gagner vos points sur cette surface, les construire, mais vous êtes toujours récompensés. Toute surface a ses avantages et ses désavantages."

Il a un énorme coup droit

Cela ne vous a pas échappé : Kyle Edmund envoie sévère en coup droit. C'est puissant, violent et même parfois dévastateur quand il gagne en rythme. Ce coup droit, c'est son arme principale et c'est grâce à elle qu'il dicte son jeu très engagé, parfois même risque-tout. Si Edmund est un grand fan de ses compatriotes Britanniques - Andy Murray en premier, Tim Henman, Greg Rusedski - il a également apprécié le jeu engagé et explosif de Marat Safin et d'un certain... Fernando Gonzalez qui n'avait pas la réputation de réfléchir avec de frapper en coup droit. "Je l'aime juste à cause de son coup droit et d'autre choses", glisse le droitier.
A le voir évoluer, Edmund a peut-être plus en lui la base technique d'un joueur américain que celle d'un Britannique. Cette belle massue dont il dispose, il a dû apprendre à la maîtriser et à la régler au fil des mois. "Je l'ai toujours eue. Je sais que j'ai une grosse arme avec ce coup droit. Je connais mon jeu. Ce n'est pas quelque chose de nouveau pour moi. Donc je sais comment l'utiliser, comment le perfectionner et la meilleure façon d'en tirer profit."

Comme le bon vin, Edmund a trouvé les bons réglages pour s'appuyer dessus en début de saison. "En prenant de l'âge, en devenant plus sage et avec plus d'expérience, j'ai appris à l'utiliser avec plus d'efficacité. J'ai une grosse confiance en lui. C'est une balance, quelque fois je peux taper de mauvais coups avec, mais la plupart du temps ça marche vraiment très bien."

Rosengren : l'homme de la transformation

Derrière toute transformation, il y a un homme clé. Pour Kyle Edmund, qui a irrémédiablement passé un cap cet hiver, l'homme de l'ombre se nomme Fredrick Rosengren. Le Suédois de 57 ans a achevé de le reparamétrer en un joueur capable de se hisser en demie d'un Majeur. Travail sur le jeu de jambes, service repensé, le joueur de 23 ans a abordé la saison avec de nouvelles données techniques dans sa raquette. Leur collaboration test effectuée lors de la dernière tournée asiatique s'est transformée en pari gagnant.
Rosengren, n'est pas inconnu dans le petit monde de la balle jaune. L'ancien joueur a accompagné les destinées de nombreux tennismen sur le circuit depuis plus de vingt ans. Richard Krajicek, Magnus Norman, Robin Söderling, Jürgen Melzer, Joachim Johansson, nombre de champions aux mains dorées sont passés entre celles expertes de cet obsédé de l'aspect mental dans le tennis.
Parmi les plus talentueux, on retiendra sa collaboration quasi-chimique avec Mario Ancic qu'il a accompagné durant son ascension vers le haut niveau, en demie de Wimbledon à tout juste 20 ans (en 2004) et jusqu'à la 7e place mondiale en 2006. Un CV épais et une démarche qui plait à son nouveau protégé.
picture

Kyle Edmund lors de l'Open d'Australie 2018

Crédit: Getty Images

Rusedski : le conseiller positif

L'autre homme qui a façonné Edmund dans ses premières années en tant que joueur professionnel, c'est Greg Rusedski. L'ancien joueur, conseiller spécial en 2013, a pris la suite à plein temps de l'entraîneur fédéral Colin Feecher en 2014. C'est lui qui a mis Edmund sur les rails d'un point de vue psychologique en utilisant les bons mots.
C'est avant tout l'approche positive de l'ancien joueur qui a séduit Edmund, toujours en quête de conseils extérieurs et ouvert aux changements. Rusedski, c'est le genre de personne qui voit le positif dans la défaite en témoigne ses mots choisis après la défaite du joueur du Yorkshire à Wimbledon lors de son premier match en Grand Chelem en 2013 (face à Jerzy Janowicz). "Il savait que j'étais déçu mais il m'a dit : 'Tu n'as pas mal joué, tu as bien fait les choses. Le tableau d'affichage ne reflète pas le match. Il a toujours été là pour m'aider et je lui en suis reconnaissant."
picture

Kyle Edmund lors de l'Open d'Australie 2018

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité