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Gaël Monfils ne cède pas à l'optimisme avant de retrouver Djokovic : "Novak, ça reste Novak"

Laurent Vergne

Mis à jour 18/01/2018 à 06:35 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE – Relégué suffisamment loin au classement pour ne plus être tête de série, Gaël Monfils va devoir se coltiner Novak Djokovic dès le deuxième tour, jeudi, à Melbourne. Pas une bonne nouvelle évidemment, même si le Serbe revient tout juste à la compétition après six mois d'absence. Mais Monfils ne croit pas que cela augmente ses chances de victoire.

Gaël Monfils et Novak Djokovic lors de la 1/2 finale de l'US Open 2016

Crédit: Getty Images

Pour tout un tas de raisons, ce Djokovic-Monfils est une des affiches intéressantes de ce début de tournoi. Parce que le Serbe est de retour après six mois d'absence et que le Français, lui-même, avait disparu des terrains dès le début du mois de septembre. Parce que Novak Djokovic était encore numéro deux mondial il y a à peine plus de sept mois et que Gaël Monfils, lui, était 6e mondial l'an passé à la même époque. Chacun à leur échelle, les deux joueurs valent mieux que leur classement actuel.
On a donc envie de savoir exactement où chacun se situe. Et pour l'un comme pour l'autre, ce match semble, dans cette optique, idéal. Même Roger Federer a suggéré à chacun de "suivre ce match de près". "Jouer Gaël, qui vient de gagner un tournoi, dès le deuxième tour, c'est un gros test", a expliqué le Suisse. "Je pense que ça peut être intéressant. Je n'ai pas vu le match de Novak, mais vu le résultat, il a l'air bien. Mais Gaël, oui, c'est un test."
Quelqu'un a vu quelque chose de différent ? Il y a eu un changement ? Il n'y en a pas
Pour autant, que les choses soient claires : seul Djokovic détient les clés de cette rencontre, comme d'à peu près toutes celles entre les deux joueurs. Lors de son premier tour contre Donald Young, mardi, Nole n'a pas semblé rouillé une seconde. Difficile de soupçonner un quelconque souci physique et un semestre d'absence en le voyant évoluer. Comme si l'air de Melbourne, où il a brillé plus que n'importe où ailleurs au cours de sa carrière (6 titres : 2008, 2011, 2012, 2013, 2015, 2016), lui avait déjà fait un bien fou. Si Djokovic n'est pas gêné par son coude, la mission de Monfils sera bien complexe.
C'est d'ailleurs l'avis du principal intéressé, qui ne peut ignorer son bilan face à l'ancien numéro un mondial : 14 matches, 14 défaites. Monfils a certes déjà battu Djokovic, mais cela remonte à l'époque où les deux joueurs, issus de la même génération (ils ont huit mois d'écart) évoluaient chez les jeunes sur le circuit Futures. Autant dire que ça ne compte pas. "Ce qui me gêne le plus chez lui ? C'est simple, c'est qu'il est plus fort que moi !", assène le Français sans plaisanter.
Gaël Monfils ne s'attend en tout cas pas à retrouver un Djokovic foncièrement différent de ceux qu'il a pu connaître par le passé. "Quand tu reviens, généralement tu joues à ton niveau, peut-être un peu en-dedans, mais moi j'aimerais bien avoir son niveau en-dedans. Novak, ça reste Novak. C'est un champion, il revient, il vient de découper Donald Young au premier tour. Quelqu'un a vu quelque chose de différent ? Il y a eu un changement ? Il n'y en a pas", estime la Monf'.
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Novak Djokovic lors de l'Open d'Australie 2018

Crédit: Getty Images

Immense défi et bon petit test

Le Parisien ne veut de toute façon pas raisonner de cette façon. "A moi de trouver une solution pour battre Novak, pas pour battre Novak-qui-revient-de-blessure", plaide-t-il. Il n'est donc pas du tout convaincu d'être en meilleure position que d'habitude pour enfin battre le Serbe d'autant que, lui non plus ne se trouve pas exactement dans la forme de sa vie, malgré son récent titre à Doha. "Je ne crois pas que ce soit ma meilleure chance", juge-t-il. "Je joue moins bien que quand je suis en forme. Déjà que quand je suis en forme j'ai du mal à le battre, alors maintenant…"
Alors, battu d'avance, Monfils ? Oui, disent les statistiques. Mais après tout, on a déjà vu des joueurs battu dix ou quinze fois par un adversaire avant d'ouvrir leur compteur. Conscient du rapport de forces, le Français se dit quand même convaincu de pouvoir "trouver un petit truc pour le dérégler sur un match".
Le début de rencontre sera sans doute capital. Djokovic peut avoir retrouvé des sensations, de l'envie, mais s'il est bousculé, il pourrait gamberger un peu, d'autant qu'on parle d'un joueur qui n'était pas exactement au faîte de sa confiance avant sa blessure. Pour résumer, voilà un immense défi pour Gaël Monfils, et un bon test pour Djokovic.
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Gaël Monfils et Novak Djokovic lors de la 1/2 finale de l'US Open 2016

Crédit: Getty Images

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