Pour Djokovic, jusqu'ici, tout va bien

Novak Djokovic a fait passer un petit frisson dans le dos de ses supporters samedi. Au beau milieu de son match plutôt très bien maitrisé face à Albert Ramos-Vinolas, le Serbe a demandé un temps mort médical pour se faire masser le bas du dos. Ce type d'intervention, chez un joueur absent des courts depuis six mois, a toujours de quoi inquiéter, même si ce mal apparent n'a pas de lien direct avec la blessure au coude qui l'a éloigné du circuit durant un semestre.

Toutefois, cet épisode ne l'a pas empêché de reprendre sa marche en avant pour s'imposer en trois sets (6-2, 6-3, 6-3) et 2h21 de jeu. Un peu plus tard, à l'heure de revenir sur son match, l'ancien numéro un mondial s'est montré rassurant. "Rien de grave, a-t-il commenté. Je savais que je pouvais utiliser ce temps mort médical et j'en avais besoin, mais je savais aussi que ce n'était rien de majeur au point de m'amener à m'interroger sur le fait de continuer ou pas à jouer. Ça allait."

Djokovic ne s'est pas affolé. Pour lui, ce type de petits soucis est dans l'ordre des choses compte tenu de l'intensité de la reprise, avec des matches en trois sets gagnants et des conditions climatiques parfois difficiles. "Vous savez, je n'ai jamais eu à m'arrêter pendant six mois, a-t-il poursuivi. C'est pour ça que je suis obligé d'être très prudent et de faire attention au jour le jour. Encore une fois, il n'y a rien de grave. C'est normal de ressentir des douleurs. Je peux les gérer. J'ai pu finir mon match et je suis très content."

Le sextuple vainqueur du tournoi a donc ressenti une douleur musculaire dans le dos et, vu le contexte, il a préféré agir avec précaution. Surtout au surlendemain de son duel en plein cagnard avec Gaël Monfils. "Le match contre Gaël a été long et éreintant, a-t-il rappelé. Ça ne m'arrive pas souvent de ressentir ce genre de tensions musculaires mais je pense vraiment que c'est quelque chose de normal après une absence aussi longue. Je dois garder ça à l'esprit et ne pas m'inquiéter."

Pour l'heure, le bilan est plutôt très rassurant pour Nole. Le voilà en deuxième semaine, en ayant eu quelques bons tests contre Monfils, puis Ramos Vinolas. "Aujourd'hui, c'était trois sets, mais 2h20. Ramos-Vinolas vous oblige à travailler, il ne vous donne pas les points. C'était bien pour moi de jouer des longs échanges comme ça, avec du rythme. Contre Gaël, le match était bizarre, beaucoup de hauts et de bas de son côté comme du mien, des conditions de jeu étranges." Là, il sait sans doute un peu plus où il en est après ce troisième tour.

Maintenant, alors qu'un possible enchainement Zverev-Thiem-Federer semblait l'attendre sur la route de la finale, Novak Djokovic fera d'abord face à Hyeon Chung. Le Sud-Coréen a sorti Zverev en cinq sets dans un duel de jeunes pousses et si son pedigree n'est pas encore celui de l'Allemand, il est en pleine progression. Le Djoker ne tarit pas d'éloges sur lui : "Il a beaucoup de confiance après avoir gagné le Masters Next Gen à Milan. Il joue bien, il est très discipliné, il est fort physiquement et il n'a pas beaucoup de trous dans son jeu. En plus, c'est un gars très sympa, un gros travailleur."

Reste que le septième sacre est toujours de l'ordre du possible pour Novak Djokovic. Le chemin qui l'attend est encore très long mais il semble un peu moins audacieux aujourd'hui qu'il y a huit jours de l'imaginer faire "une Federer", à savoir revenir après six mois pour soulever le trophée Norman Brookes. "Je suis content d'être là où j'en suis", a-t-il glissé samedi. Oui, jusqu'ici, tout va bien...