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Open d'Australie 2021 - Nadal bon public, commedia dell'arte... Les Tops et les Flops de jeudi

Maxime Battistella

Mis à jour 11/02/2021 à 19:04 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE 2021 - Le public a joué son rôle jeudi pour le meilleur et pour le pire : Rafael Nadal a ainsi préféré rire des insultes d'une spectatrice éméchée, Thanasi Kokkinakis a fait tout ce qu'il a pu pour enflammer la Rod Laver Arena, tandis que Fabio Fognini et Salvatore Caruso ont tenu en haleine la John Cain Arena. Voici les tops et les flops de la journée.

Rafael Nadal of Spain laughs at a spectator in his Men's Singles second round match against Michael Mmoh of the United States during day four of the 2021 Australian Open at Melbourne Park

Crédit: Getty Images

Les Tops

  • Le dénouement de Fognini-Caruso
Décidément, il s’en passe des choses sur la John Cain Arena. Après l’atmosphère de Coupe Davis qui avait permis à Nick Kyrgios de faire des miracles mercredi contre Ugo Humbert, le troisième court principal de cet Open d’Australie a été le théâtre d’une fin de match électrique entre deux Italiens. C’est finalement Fabio Fognini qui a eu le dernier mot 14-12 au super tie-break du 5e set face à son compatriote Salvatore Caruso, non sans avoir sauvé une balle de match au passage.
Et la tension n’est pas retombée pour autant. Au moment de la poignée de mains, les deux joueurs ont continué à s’écharper mais verbalement cette fois, Fognini reprochant à Caruso de ne pas s’être excusé sur des points qu’il estimait chanceux. Mais Caruso ne s’est pas démonté, rétorquant au fantasque Fabio qu’il goûtait fort peu son comportement. Un échange musclé qui aurait pu dégénérer mais en est finalement resté là. Une séquence digne de la comedia dell’arte.
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14-12 au super tie-break puis grosse embrouille : Fognini - Caruso, c'était très chaud !

  • La résistance de Kokkinakis
Un 267e joueur mondial à ce niveau en Grand Chelem, c’est assez rare. Il faut dire que Thanasi Kokkinakis peut aller bien plus haut, mais son épaule droite lui avait causé bien des tracas ces deux dernières années. Une première victoire en 532 jours mardi et les félicitations de Roger Federer (sur Instagram) lui ont suffi pour sérieusement ballotter Stefanos Tsitsipas au 2e tour. Après avoir arraché le premier tie-break, on l’a vite cru condamné à une défaite en 4 manches, mais il a eu du cœur à revendre pour sauver une balle de match et s’offrir le droit de jouer un 5e set sur un formidable passing de revers. Rien que pour vivre ces émotions, il a eu mille fois raison de se battre pour revenir une énième fois alors qu’il a avoué avoir envisagé mettre un terme à sa carrière.
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4h32 d'effort et des sueurs froides : Tsitsipas a serré les dents pour éteindre Kokkinakis

  • L’humour de Nadal
De jour en jour, Rafael Nadal rassure quant à son état physique. Malgré les craintes suscitées par son dos, le numéro 2 mondial a déroulé face à l’Américain Michael Mmoh (6-1, 6-4, 6-2). De quoi détendre l’animal qui a pris à la rigolade un incident qui a perturbé son match pendant quelques minutes. Alors qu’il servait pour mener deux manches à rien, il a été interrompu dans sa préparation par les cris intempestifs d’une femme dans le public. Celle-ci s’est encore distinguée si l’on puit dire avec plusieurs doigts d’honneur envers l’Espagnol avant d’être escortée hors de la Rod Laver Arena par la sécurité. Estomaqué par la séquence, Nadal a montré hilare à l’arbitre que l’intéressée devait être imbibée… avant de répondre à sa manière en servant 3 aces d’affilée.
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Une spectatrice visiblement éméchée lui fait des doigts d'honneur ? Nadal a préféré en rire

  • On a retrouvé "Kiki"
Si Kristina Mladenovic n’avait plus atteint le 3e tour d’un tournoi du Grand Chelem depuis l’édition 2018 de Wimbledon, la Française ne l’avait plus fait depuis cinq ans dans un Majeur sur dur. A l’époque, c’était déjà à Melbourne et elle s’était arrêtée à ce stade de la compétition au terme d’un match fou contre Daria Gavrilova (6-4, 4-6, 11-9). Elle n’a d’ailleurs jamais fait mieux aux antipodes. A noter que "Kiki" jouera ainsi un 3e tour de Grand Chelem pour la 10e fois de sa carrière. A deux reprises, elle est allée plus loin pour deux quarts de finale à l’US Open 2015 et Roland-Garros 2017.

Les Flops

  • Le public de la Rod Laver Arena
Il y avait pourtant de quoi s’enflammer. Les spectateurs australiens sont restés très (trop ?) sages sur la Rod Laver Arena pendant le match pourtant passionnant entre Thanasi Kokkinakis et Stefanos Tsitsipas. Certes, les rangs étaient clairsemés dans les tribunes, coronavirus oblige. Mais le combat mené par le 267e mondial méritait indéniablement un soutien plus franc, du même style que celui dont a bénéficié son compatriote Nick Kyrgios la veille.
Les deux Aussies devaient d’ailleurs disputer le double ensemble dans la foulée, mais Kokkinakis a renoncé, logiquement épuisé par les quatre heures et demie passées sur cette Rod Laver Arena bien froide. On comprend aisément pourquoi Kyrgios a insisté pour affronter Dominic Thiem à nouveau sur la John Cain Arena vendredi. Il faut dire que le troisième court couvert de Melbourne Park est, lui, ouvert aux détenteurs de billets des courts annexes, un public plus chaud et populaire. Ceci explique donc cela.
  • Coric battu par le 192e mondial
Il aurait probablement rêvé d’un meilleur début de saison. Borna Coric était pourtant apparu à son aise la semaine dernière en tournoi de préparation où il avait notamment battu Nick Kyrgios. Mais le Croate, tête de série numéro 22, a déjà quitté le tournoi, victime jeudi du 192e à l’ATP Mackenzie McDonald en quatre sets (6-4, 6-2, 4-6, 6-4). Ses 56 fautes directes ne lui ont, entre autres, pas facilité la tâche. Cette contre-performance était d’autant moins attendue que Coric avait atteint pour la première fois de sa carrière les quarts de finale en Majeur il y a quelques mois seulement, lors de l’US Open disputé lui aussi sur surface dure. C’est la deuxième fois en Grand Chelem que McDonald va aussi loin de son côté, après un huitième de finale à Wimbledon en 2018.
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Highlights | Mackenzie McDonald - Borna Coric

  • La machine du let fait des siennes
Non, Nick Kyrgios ne s’est pas inventé tout seul un nouvel ennemi. Contre Ugo Humbert, il avait demandé à débrancher la machine signalant le let au service qui se déclenchait à tort selon lui. Mais si l’Australien a indéniablement utilisé sa frustration pour se galvaniser quand il était en difficulté, il n’est pas le seul à se plaindre des dysfonctionnements de l’outil connecté au filet. Daniil Medvedev s'y est mis aussi.
"C’est déjà arrivé hier. Qu’est-ce que je peux y faire ? Il n’y a jamais ‘let’ quand la machine le signale. Le filet n’a pas bougé", s’est notamment emporté le Russe jeudi pendant son 2e tour contre Roberto Carballes Baena. Alors que l’absence des juges de ligne au profit d’un arbitrage électronique suscite déjà la controverse, le tournoi se serait bien privé de ces "bips" intempestifs.
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