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Mannarino bat Karatsev après un combat de 4h38 qui s'est achevé à deux heures et demie du mat

Laurent Vergne

Mis à jour 21/01/2022 à 17:53 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Au terme d'un match à rallonge (plus de quatre heures et demie) qui s'est achevé à 2h33 du matin heure de Melbourne, Adrian Mannarino a signé une victoire qu'il n'oubliera pas face à Aslan Karatsev, dont il est venu à bout en quatre manches : 7-6, 6-7, 7-5, 6-4. Le gaucher français est en huitièmes de finale, où il devra affronter un certain Rafael Nadal.

Mannarino fonce vers Nadal : les temps forts de son succès face à Karatsev

Quarante-huit heures après sa plus belle victoire en Grand Chelem contre Hubert Huzkacz, Adrian Mannarino a vécu un moment au moins aussi fort vendredi sur la Margaret Court Arena. Le Français s'est offert un nouveau succès de marque en mettant fin au parcours d'Aslan Karatsev, 15e mondial et demi-finaliste l'an dernier. Il était plus de deux heures et demie du matin à Melbourne quand ce match a enfin délivré son verdict, après quatre sets (7-6, 6-7, 7-5, 6-4) et quatre heures et trente-huit minutes d'un combat à rebondissements entre ces deux joueurs qui se sont accrochés comme des chiens. Mais le dernier mot a été pour Mannarino.
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Mannarino : "Je regardais parfois l’horloge et je me disais : 'C'est pas vrai !'"

Il n'a manqué qu'un petit quart d'heure au duo franco-russe pour battre le record du match le plus long de l'histoire du Grand Chelem hors cinq sets. Un autre Tricolore était déjà dans le coup et, ironiquement, il était dans les tribunes ce vendredi. A Roland-Garros, en 2006, Paul-Henri Mathieu avait cédé en quatre sets et 4h53 contre Rafael Nadal. Désormais responsable du haut niveau à la FFT, PHM aura savouré cette victoire et, au-delà, cette journée, puisqu'après la victoire de Gaël Monfils contre Cristian Garin, celle, épique, de Mananrino, assure une double présence en deuxième semaine aux Bleus. Après une campagne 2020 si terne, ce n'est déjà pas si mal.
L'opposition entre la puissance de Karatsev et le côté soyeux du jeu de Mannarino a parfois débouché sur un dialogue savoureux, mais c'est avant tout le suspense constant qui a donné son sel à ce duel. Le Francilien a chapardé la première manche sans exister sur le service de son adversaire, auquel il n'a pris que trois points en six jeux. Mais dans le jeu décisif, c'est lui qui s'est montré le plus précis et le plus opportuniste pour prendre les commandes au tableau d'affichage. C'était une bonne chose de faite, mais ce ne fut en réalité qu'un simple apéritif à côté du reste du menu.
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Mannarino continue son marathon contre Karatsev et défend comme un beau diable

Un troisième set fou

La physionomie a radicalement changé à compter du deuxième set. A partir de là, Aslan Karatsev s'est trouvé presque systématiquement en difficulté sur ses engagements. Mannarino a obtenu des opportunités à la pelle. Malheureusement pour lui, il a eu toutes les peines du monde à les convertir. 24 balles de break au cumul des trois dernières manches, mais seulement cinq concrétisées. Cela a coûté le deuxième acte au Français qui, malgré un débreak à 5-6, a ensuite vu ce second jeu décisif lui échapper.
C'est sans doute dans le troisième set, complètement fou, que ce 16e de finale s'est joué. Karatsev a, par deux fois (3-1, puis 4-2) compté un break d'avance. Mais "Manna" n'a jamais baissé la tête et, à force de bousculer le Russe sur ses mises en jeu, le jackpot a fini par tomber : trois breaks en quatre jeux de service, d'abord pour rester en vie (avec en prime le point du match pour le débreak à 4-2), puis pour porter l'estocade à 5-5. Lorsque ce troisième set s'est achevé, le cap des trois heures trente de jeu avait été franchi...
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Coup entre les jambes, Mannarino remporte un point spectaculaire pour débreaker Karatsev

Tout en intériorité, les deux joueurs ne montrent pas grand-chose sur le terrain, mais on a senti que Karatsev accusait davantage le coup physiquement. Le héros inattendu de l'édition 2021 a été magnifique de combativité dans le quatrième set, poussant jusqu'au bout Adrian Mannarino à aller chercher ce match, mais plus les jeux passaient, moins il faisait mal. A défaut de décrocher le double break qui l'aurait mis pour de bon à l'abri, le Français s'est montré costaud pour conclure à 5-4 sur son service.
Quelle semaine vit Mannarino. Peut-être la plus belle de sa carrière. Ce n'est un secret pour personne, il n'aime pas connaître le nom de son prochain adversaire. Ce n'est pas plus mal : apprendre à la sortie du court qu'il se nommerait Rafael Nadal aurait fini de lui couper les jambes. Ce sera dur dimanche, peut-être mission impossible, mais il s'est donné le droit de jouer ce match.
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